Bad Love

Partie 64

Comme j'ai plus envie de travailler à Foot Locker, je compte bien trouver un nouveau job.

Il était presque 1h du matin et je cherchais des annonces d'emploi sur l'ordi lorsque Trevor s'est arrêté devant l'entrée de ma chambre, l'air fatigué.

Trevor : Tu dors pas toi ?

Moi : Non j'ai pas très sommeil.

Trevor : Et tu fais quoi là ?

Moi : Je cherche un travail.

Il était stupéfait, comme si je venais de lui annoncer mon engagement dans l'armée.

Trevor : T'es pas sérieuse là ?

Moi : Bien sûr que si.

Je continuais à lire les annonces lorsqu'il est entré dans ma chambre en avançant jusqu'à mon bureau. Et il a posé ses yeux sur l'écran de l'ordi.

Trevor : Femme de ménage ? Agent d'entretien ? Gardienne de prison ? C'est ça que tu veux faire ?

Moi : C'est mort.

Trevor : Mais tu veux faire quoi alors ?

Moi : Tout sauf travailler au centre commercial.

Je veux pas travailler de nouveau dans un centre commercial parce que ça me rappelle de mauvais souvenirs. Et je parle pas seulement d'Alsina, y'a aussi l'autre tapette d'Asap.

Trevor : Mais pourquoi t'es si pressée de te remettre au travail ?

Moi : Parce que je supporte pas de rester ici sans rien faire.

Il s'assoit sur mon lit en lâchant un souffle.

Trevor : Tu viens de sortir d'une période difficile, donc repose-toi.

Moi : C'est pas le repos qui arrangera les choses.

Trevor : Ouais mais ça t'aidera à oublier ce qui t'est arrivée.

Moi : J'arriverai jamais à oublier ce qui m'est arrivée.

Trevor : Pourquoi tu dis ça ?

Moi : Je dis ça parce que je l'ai-

Ma conscience a mis un stop à l'erreur fatale que j'allais faire. C'est-à-dire, révéler à Trevor que j'aime Alsina et qu'il hante mes pensées.

Il m'a regardée étrangement lorsqu'il a vu que j'ai pas continué ma phrase.

Trevor : Parce que quoi ?

Moi : Parce que...J'ai vécu trop de choses choquantes pour réussir à tourner la page.

Trevor : Et j'devine que t'oses toujours pas me parler de ces choses.

Moi : Exact, mais j'te dirai tout un jour ou l'autre.

Trevor : Hum.

Trevor avait un air pensif au visage, comme s'il essayait d'imaginer tous les scénarios possibles qui me sont arrivés lors de mon kidnapping.