Partie 12

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Salam Ahleykoum

Je faisais vraiment pitié, j'étais assise au bord de la route, bloquée sur mon téléphone. Après la larme du choc, plusieurs sont apparues venant inonder mon visage de sanglots. Je pleurais pour tout, ce message n'a été que l'electro-choc en vérité. Pourtant, je ne comprenais pas une chose, pourquoi ce qu'il venait de me dire me toucher autant, Anass n'est-il pas celui que je dois haïr ? Je me rendais compte que j'étais misérable, pourquoi accorder autant d'importance à ses actes ? Pourquoi ça m'arrive à moi ?
Tant de questions sans réponses se bousculaient dans ma tête (Phyloshophiiiiiie)

Où est passée la Chaïma qui ne pleure jamais ? Je me suis donc levée, j'ai essuyé mes larmes et j'ai repris le pas direction chez moi, mes larmes coulaient malgré moi, je tentais de me retenir, je ne reniflais plus, j'étais comme la rivière laissant échapper ses flots.
Je suis arrivée chez moi, j'ai soufflé un bon coup et j'ai ouvert la porte, je me suis avancée vers ma chambre mais ma mère me rappella.

Ma mère : Elle va bien la maman de Lyliah alours ?

Moi (reniflant) : Euh, oui oui ma'.

Elle me regarda de travers et se remit devant son film. EL HAMDOULILAAAH ELLE AVAIT RIEN REMARQUÉ.
Je fuya donc dans ma chambre et m'endormie sec.

Le lendemain je me reveille avec un mal de crâne horrible !

Je me leva et vit Maneyl couchée dans le lit de Aniah avec Aniah dans le sien.
Je pense quelques minutes à avant l'annonce de mon mariage, Maneyl et moi on s'entendait tellement bien, et Aniah était encore une enfant...
Je sortis de la chambre sans faire de bruit et me doucha, j'enfile un jean je crois et le haut je sais plus.
Je pris mon téléphone et 36 messages (non je rigole lol, juste qu'il y'en avait beaucoup, plus de 20 en tout cas) tous d'une même personne; Yanis
C'était à base de :

« Tarriv koi a toi ? ta cru gt tn pd pr ke tu me parle com as ! »
Ou de :

« Yeh zeh répond nn ? tu répon pa jv1 ché toi et jdefonce t menbr 1a1 ! »

Ils dataient d'hier soir, mais j'avais pas pris plus de temps que ça à calculer mon téléphone.
Je ne lui répondis pas. Cette situation me saouler. Je ne savais pas trop quoi lui répondre étant donné que moi-même je ne comprenais pas mes réactions. Va falloir que je fasse un effort pour réagir de manière plus convenable, surtout vis à vis d'Anass. De toute façon, ce mariage n'est qu'une façade, on allait même pas emménager ensemble.

Je vais prendre mon petit déjeuné et me pose devant la télé quand Issam entre dans le salon, il me regarde quelques secondes puis je détourne le regard vers la télé.
Je n'avais aucune envie de parler avec lui, c'est de leurs fautes, à mes frères, ils n'ont pas voulut stoppé ce mariage, sur qui compter si ce n'est sur ma famille ? Personne, en réalité tu es seule face aux épreuves de la vie...

Il s'asseya a mes côtés, je sentais son regard posé sur moi, je le regarde du coin de l'oeil pensant être discrète mais non, vu le sourire qui se dessina sur son visage.

Issam : Ca va Chaïma ?

Moi : Oui.

Issam : Moi ? Merci de demander ça va el hamdoulilah (sourire).

Je tourna le regard, je le regarde avec insistance, j'ai voulu lui donner toute la souffrance que je gardais au fond de moi en un regard, il est marrant lui, il lançe une blague comme si ça aller apaiser toute la douleur que j'ai au fond de moi, mais sait-il au moins une seconde que se marier de force n'est pas une chose facile ? Non, lui il va trouver sa hlel par amour, mais pas moi.
Je crois que mon regard a marché, parce que son sourire s'est directement dissipé, et il a baissé la tête. La première fois que je sentais mon frère faible, avoir honte vis-à-vis de moi, ne croyez pas que j'ai un cœur de pierre, sa réaction ne m'a pas fait plaisir, elle m'a fait mal, j'ai moi-même eu un peu honte, c'est mon aîné quand même.
Il leva la tête, me regarda et lâche un ;

Chronique de Chaïma: Koulchi Bel MektoubOù les histoires vivent. Découvrez maintenant