Partie 52

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Salam Ahleykoum

Partie 52

Mon téléphone me réveille en pleine nuit, je réponds à moitié endormie.

Moi « Allô ? »

... « Chaïma ? »

Moi «... »

... « Oh c'est Chaïma ? »

Moi « ... Anass ? »

... « Ouais ! »

Moi « T'es sérieux là ? »

Anass « Bah quoi ? »

Moi « Mais putain, tu t'fous d'moi ! Tu... tu...  pff. »

Je raccroche et pose le téléphone à côté de moi, j'ai à peine le temps de souffler qu'il re-sonne. Je ne réponds pas, et éteint mon téléphone. Il se fout de moi dîtes-moi ?
Cela fait déjà deux mois qu'il devait rentrer et il n'est jamais revenu d'Espagne, du moins à la maison au moins.
Je lui ai peut-être envoyé des centaines d'appels et de messages vocaux, il ne m'a jamais répondu. Me laissant seule, il ne restait plus que des boîtes de thons à la maison, et je n'avais déjà plus d'argent pour faire les courses.
Il revient comme une fleur, « bah quoi ? » Pff, j'ai l'impression qu'il ne sait pas que pendant des nuits entières je me retournais dans mon lit me demandant ce qu'il faisait, je ne connaissais aucun de ces amis ce qui fait que je ne pouvais demander à personne. Je passais le plus clair de mon temps, en pleurs dans les bras de Lyliah ne sachant que faire, quoi dire, mes yeux étaient trop secs pour pleurer encore, ils ont utilisé toutes les larmes que j'avais.

Je n'étais déjà plus fatiguée, l'angoisse était partie pour laisser place à la colère. Il se fout vraiment de ma gueule celui-là !
Je me rendormis une heure après...

[...]

« TOC TOC TOC TOOOOC »

Je me réveille en sursaut, décidément...
Cette fois, c'est le matin, je me dépêche de me lever. Je savais déjà qui c'était, faut pas être idiot non plus. Anass venait de rentrer, j'étais décidée à lui faire sa fête.
En vérité, pendant deux mois, j'avais pris beaucoup en confiance, grâce à Fatem, qui m'expliquait qu'avec son mari elle se laissait faire, puis quand elle a prit de l'assurance, il n'osait presque plus l'approchait. Je buvais ses paroles, décidée à mettre en pratique, dès aujourd'hui, ses leçons.

J'ouvris la porte,

Moi « TU REVIENS QUE MAIN... Lyliah ?? »

En effet, devant moi ne se trouvait pas Anass, mais Lyliah, Fatem, et Imran.

Moi « Il se passe quo... (on me coupe) »
Fatem « BELE3 FOMOK ELLE VA ACCOUCHER ! DEPECHE TOI ! »

Je fis les yeux ronds, je vois Imran portait Lyliah, qui poussait des cris, j'ai jamais vu une femme sur le point d'accoucher, meskina elle avait le visage tout crispé, et insultait Imran qui lui tentait de ne pas tomber dans les escaliers.
Fatem a dû me gifler pour me faire redescendre sur Terre.

Moi « Aïïïïïe ! »

Fatem « Skout ! Allez ! »

J'ai pris les clefs, mes claquettes et mon sac et j'ai fermé la porte et j'ai suivi Fatem qui était déjà au rez-de chaussé.

Imran était déjà dans la voiture avec Lyliah derrière qui pétait des câbles sur tout, elle criait comme une folle.

Je regarda Fatem :

Moi « Je te préviens je vais pas derrière ! »

Fatem « Tu vas y aller bessif ! »

Moi « Naaaaaaan, j'vais à pied j'm'en fous ! »

Fatem « Ta gueule ! »

Elle ouvrit la porte et me poussa dedans, à mon grand malheur. Fatem se mit devant, et Imran démarra à toute vitesse.
Lyliah avait prit ma main en otage et était en train de me mutiler avec ses ongles aiguisés.

Moi « Lyliah... tu... tu me fais mal là... »

Lyliah « TU VEUX TESTER MON MAL A MOI PEUT-ETRE ??! »

Elle a continué à hurler dans une autre langue, sûrement du malien, et sûrement pas des mots doux si vous voyez ce que je veux dire... Je n'ai rien ajouté, et je l'ai laissé déverser tout son mal sur ma pauvre main.

Arrivés à l'hôpital, la souffrance de Lyliah se faisait encore plus ressentir, Imran était stressé comme jamais et Fatem c'était pire, elle ne savait pas du tout garder son stress, et comme d'habitude, je suis la victime.

Lyliah a tout de suite était prise en charge, Fatem resta avec elle. Moi je resta dans la salle d'attente avec Imran, qui est parti quelques minutes après me demandant de l'appeler si il y a du nouveau.

Je n'étais pas trop proche de Imran, bonjour-au revoir, je ne le voyais pas beaucoup, il n'était pas h24 chez sa mère, donc je ne le voyais pas beaucoup, tous les week-ends, mais rien de plus.
Fatem nous avait confié à moi et Lyliah qu'avec sa petite-amie ça n'allait plus très bien et qu'Imran avait beaucoup changé suite à ça, mais elle n'en avait pas parlé à son fils, elle ne voulait pas trop l'embêter avec ça nous disait-elle.

Puis, quelqu'un rentra dans l'hôpital...

Chronique de Chaïma: Koulchi Bel MektoubOù les histoires vivent. Découvrez maintenant