Partie 44

3.5K 179 1
                                    

Salem Ahleykoum

Partie 42

Je commence à préparer un plat, pas parce que j’ai faim ou parce que je m’ennuie. Je le fais pour éviter une embrouille avec Anass. Je ne sais plus quel plat j’ai fait, mais quand j’eus finit de faire à manger, peu après le fixe sonna, je vais donc décrocher, c’était… Lyliah.

Rappelez-vous, c’est ma meilleure amie qui malheureusement est tombée dans les filets d’un homme, dont elle était tombée amoureuse, il la mise enceinte et ne l’a pas dis à ces parents, enfin de ce que je sais vu qu’on s’est perdues de vue, tout simplement car je n’ai pas envie de faire partager mes problèmes. Sauf, qu’égoïste que je suis, j’ai oublié qu’elle en avait elle aussi des problèmes…

Comment j’ai su que c’était elle ? Je connais son numéro de téléphone par cœur, et j’aurais reconnu sa voix en l’espace d’une seule seconde, on parle de ma sœur de cœur tout de même…

Je réponds sans hésitation, elle me manquait Lyliah, on se connaît depuis toutes petites et si on ne compte pas cette période, on ne s’était jamais lâchées. Je me demandais bien pourquoi elle m’appelait, je me doutais que ce n’était pas pour « prendre de mes nouvelles » mais plutôt pour me dire, ou demander quelque chose. Bref, je répondis donc :

Moi « Allô… »

Lyliah « C’est Chaïma ? »

Sa voix était tremblante, tendue même. Elle avait l’air stressé : rien qu’au téléphone j’avais l’impression de voir son angoisse. Je ne répondis pas tout de suite, j’étais encore sous le choc de sa voix…

Moi « … »

Lyliah « Ya Allah ! Faîtes que ce soit Chaïma… »

Elle se mit à pleurer, enfin pas pleurer-pleurer hein mais j’entendais ses reniflements. Elle semblait apeurée, j’avais peur pour son enfant, qu’elle fasse une crise d’angoisse, je répondis donc avec les larmes aux bords des yeux.

Moi « Oui habibti… c’est moi. »

Lyliah « Chaïma ?! Oh Chaïma… désolée, désolée j’te jure que… désolée… j’men vv… (je la coupe) »

Moi « Arrête ! c’est à moi de m’excuser, pas à toi ! Tu es enceinte et moi je t’ai boycotté comme si tu étais une inconnue, je suis la plus grosse des connes Lyliah, si tu savais comment tu me manques… Tu vas bien ? Tu me fais peur sah ! »

Lyliah « C’est moi aussi, regarde… je suis sur que tu ne vis pas un compte de fée ma belle… Même toi j’te jure ! (elle se remet à pleurer) Oui je vais bien… c’est le bébé qui ne va pas bien… (elle commence à pleurer très fort) »

Moi « Quoi ?! Attends t’es où ? Je viens… quoique non, je ne peux pas moi, viens chez moi s’il-te-plait ! »

Lyliah « Je suis dehors là… d’accord j’arrive. »

Sur ces paroles elle a raccroché. Lyliah ce n’est vraiment pas le genre de filles à pleurer, elle pleure chez elle quand elle est toute seule sûrement. En tout cas, rares sont les fois ou je l’ai vu en pleurs face à moi, une fois quand elle s’est fait démolir par son grand frère, la fois où elle m’a dit qu’elle était enceinte, et cette fois là. Pour vous dire que je peux compter sur les doigts d’une seule main le nombre de fois où ma sœur fillah a pleuré, c’est une femme très forte Lyliah. Elle a du raccroché par honte je suppose. J’aurais voulu moi-même la cherché mais je me suis souvenue qu’Anass m’enfermait à chaque fois.

Mais comment je vais faire pour la faire rentrer ?? Au début j’ai pensé à la fenêtre mais elle est enceinte alors non. Puis je me suis dis qu’il y a toujours les doubles des clefs. Et personne n’est assez bête pour prendre les doubles sur soi. J’espérais qu’Anass ne soit pas aussi bête que ça. Et j’ai commencé à farfouillé partout, tout d’abord dans sa chambre. Je n’y rentre jamais, je ne fais jamais le ménage non plus là-bas. J’ai eu des haut-le-cœur en y rentrant, pas parce que l’odeur était nauséabonde mais parce que ça me rappelle lui tout simplement. Au contraire, la chambre était plutôt bien rangée, et propre. Ce qui me facilitera la tache. J’ai commencé à regarder dans les tiroirs, je suis d’ailleurs tombé sur ses sous-vêtements, j’ai directement fermé. Puis j’ai regardé en dessous du matelas et je n’ai vu… pas le double de la clef, quelque chose de plus surprenant encore. De l’argent. Des tas et des tas de liasses d’argent. Il devait en avoir pour des milliers. Que des billets verts et violets. J’étais totalement subjuguée. Je n’ai rien voulu touché de peur qu’Anass le découvre, j’ai alors reposé le matelas correctement et j’en suis sortie. Il ne doit pas être aussi niais que ça pour cacher le double des clefs dans sa chambre, il est plus intelligent. Il doit cacher ces fameuses clefs sous mon nez, mais je ne l’ai pas remarqué. Je suis alors allée dans le salon, j’ai inspecté la pièce des yeux et je me suis arrêtée sur l’étagère à côté de la télévision. Je me suis approchée. Au dessus se trouve un bibelot, une femme peinturée de noire tenant un assez grand pot fait en argile. Assez grand pour contenir une clef. Je regarde à l’intérieur et… bingo ! Je prends la clef, toute contente et ouvre la porte, puis repose la clef dans le bibelot et referme la porte en attendant Lyliah.

Elle sonna à l’interphone peu après, je lui ouvre, je l’entends marcher dans les escaliers elle frappe à la porte, j’ouvre et… nouveau choc.

Chronique de Chaïma: Koulchi Bel MektoubOù les histoires vivent. Découvrez maintenant