Partie 60

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Salam Ahleykoum

Partie 60

C'était Anass qui venait de sonner à la porte, j'étais très choquée, j'avais la bouche ouverte et aucun son n'en sortait. Anass avait une marque qui longeait sa joue avant de se loger dans son arcade, c'était assez voyant. Ca lui donnait un air encore plus za3ff. Mais bizarrement, je le trouvais beau quand même. C'est étonnant quand même, dans les pires moments je le trouve toujours beau, il avait du charme Anass, c'était une beauté sans mentir.

Anass ne parlait pas, il avait la tête baissée, la première fois que je le vois ainsi. Eprouve-t'il du regret ? Non, impossible...

Les filles avaient du trouver ça bizarre de ne pas entendre de bruit et ne pas me voir revenir alors Lyliah s'avança dans le couloir.

« Alors Chaï... »

Elle s'arrêta net, elle aussi venait de voir Anass. Cette fois c'est Fatem qui s'approche. Elle est un peu choquée elle aussi puis avance vers la porte d'entrée. La première fois que je voyais Fatem méprisait du regard quelqu'un. Elle n'aimait pas Anass. En même temps vu ce que je lui avais raconté, c'était logique mais personne n'arrive à comprendre que, malgré toutes les atrocités qu'il m'a fait subir, cet homme ne quitte pas mes pensées. Pas une seule seconde, j'en suis raide dingue amoureuse...

Fatem « Qu'est-ce que tu veux ? »

Anass leva la tête vers Fatem, posa son regard sur moi, je baisse les yeux et il prend la parole.

Anass « Je viens chercher ma femme. »

Boum, boum. Mon cœur va éclater. Des paroles immenses, des sentiments incroyables. Je vous jure, à ce moment précis, mon ventre avait remonté jusqu'à ma gorge. J'avais des nausées. C'est grave comment il peut me mettre dans des états anormaux. Après vous me demander pourquoi je l'aime, essayez de ne pas tomber amoureuse face à ça...

Fatem tourna son regard vers moi. Elle ne pouvait pas s'y opposer, la décision me revenait. J'ai baissé la tête, je ne savais pas quoi dire. J'avais honte d'accepter et de partir comme ça, Fatem avait fait tellement pour moi. C'est idiot, je sais. Fatem quitta les lieux suivi de Lyliah, pour nous laisser seuls surement.

Anass posa ses yeux sur moi, je gardais la tête baissée.

Anass « Va chercher tes affaires, je t'attends en bas, on va parler. »

Suite à ça, il descendit en vitesse. Je referme la porte et m'en vais chercher mes affaires. Lyliah était sur le lit, moi je rangeais le peu d'affaire que j'avais, j'en ai profité pour me changer aussi.

Lyliah « Il t'a dit quoi ? »

« Qu'il m'attends en bas, il m'a dit qu'on va parler. »

Lyliah « Sah ? »

« Ouais. »

Lyliah « Chaud... t'as peur ? »

Je m'arrêtai net dans ce que je faisais, leva les yeux vers Lyliah. Oui j'ai peur. J'ai peur de mon propre mari, de ce qu'il comptait faire, ça ne devrait pas arriver et pourtant si. J'en veux à ma famille de me faire subir ça, j'en veux à mes frères, mes parents. J'en veux au monde entier d'avoir la peur au ventre quand je croise le regard colérique d'Anass.

« Bah non »

Les mensonges sont obligatoires pour éviter de longues explications...

Une fois que j'ai fini ce que je devais faire, je vais au salon suivi de Lyliah. Fatem regardait la télé, je m'approche d'elle.

« Fatem ? »

Elle tourne le regard vers moi, et me sourit. Cette femme est incroyable elle sourit à chaque moment de sa vie.

« Je vais y aller... »

Fatem « Fais attention à toi ma fille. »

Ces paroles sont si belles, si douces, elles procurent un bien fou. Dans les yeux de Fatem, j'avais l'impression d'avoir encore une mère. C'est horrible de dire ça, ma propre mère ne me calculait pas. Et Fatem m'avait ouvert ses bras et son amour... Je l'aimais réellement cette femme. Sans m'en rendre compte j'avais versé une larme, je m'approche d'elle lui fait un long baiser sur le front, et sors du salon. Lyliah m'accompagne jusqu'à la porte d'entrée, me fais un gros câlin en me demandant de me protéger et je descends. Mon cœur battait tout à allure...

Anass était assis devant la voiture, quand il m'a vu il est entré dans sa voiture et moi du côté passagers. Il se mit à parler.

(...)

J'était... choquée, déçue, détruite.


Chronique de Chaïma: Koulchi Bel MektoubOù les histoires vivent. Découvrez maintenant