Salam Ahleykoum
Partie 58
J'avance les jours, il ne s'est rien passés d'intéressant. La vie suivait son cours quoi.
Quand je voyais Lyliah et Imran à deux dans la même pièce j'étais gênée, je ne savais pas comment réagir ou quoi dire. Bizarre, je sais. Maintenant que je sais ce qu'éprouve Imran pour Lyliah, ça saute aux yeux. A la manière dont il la regarde, lui parle... Pourquoi j'ai été aussi aveugle ?
Enfin bon, de mon côté je n'avais plus eu de nouvelle d'Anass, ça lui ressemble bien. Venir puis repartir.
Bref, c'était un vendredi, après une journée de travail. Rappelez-vous j'avais trouvé un petit travail dans un magasin dans les rayons là. Bref, je revenais chez moi vers 20h, toujours habillée avec les vêtements du magasin quand la sonnerie retentit. Je partis ouvrir la porte quand... choc.
Oui, c'est un choc de voir son mari. Ca ne devrait pas, mais dans ma vie ça l'est. En effet, se tenait devant moi, tout sourire, Anass.
Il avait grossit et vraiment, vraiment beaucoup bronzé. Sans mentir, il était encore plus beau qu'avant. Je ne parlais pas, obnubilée par sa beauté. C'est bizarre, surprenant même, comment tant de sentiment puissent revenir comme ça, en un regard.
Résultat de mon choc : je ne l'ai même pas fait entrer dans l'appartement. En tant que « gentleman aimant très fort son épouse » il me fit la remarque.
Anass « Tu me fais même pas entrer ? »
Je rougis puis me pousse pour qu'il puisse entrer. Il se dirige instinctivement (ou estomaquement) vers la cuisine.
Il tourne son regard vers moi, tout en engloutissant un pain au chocolat en même temps.
Anass « Al'o... comm' ça'a ?? »
Ouais, le résultat n'est pas beau à voir et à entendre.
« Hein ?? »
Il avale sa dernière bouchée puis reprends,
Anass « ... ça va ? »
C'est la deuxième fois qu'il me pose cette question, oui oui je compte. Et j'assume ! C'est tellement hors-du-commun venant d'Anass que je profite de chaque pas vers moi. J'avais l'impression de sortir du cauchemar... ridicule hein ? Pour un « ça va » j'ai l'impression d'avoir des ailes...
Anass « Bah réponds ! »
Oui, oui avec tout ça je n'ai même pas pris l'initiative de répondre.
« Bah hamdoulilah et toi ? »
Anass « Ouais au top. »
Je réponds pas quand il sors de la cuisine et se dirige vers le salon, s'assoit sur le canapé et prends la télécommande. Voyant que ça ne fonctionne pas il commence à s'énerver ?
Anass « Putain ! pourquoi elle marche pas la télé ?! »
Ah oui c'est vrai que...
« Euh... en fait... »
Il tourne son regard vers moi. Bam, mes ailes viennent de brûler. Il vient de reprendre son regard colérique, haineux. Je le retrouve en fait... Pff, trop de rêves, trop rêveuse...
Anass « Parle ! »
« J'ai annulé l'abonnement parce... »
Il se lève en furie,
Anass « QUOI ??! POURQUOI T'AS FAIT CA PUTAIN ! »
Je baisse la tête,
« J'avais plus assez d'argent pour me nourrir et payer le loyer il fallait que je supprime quelque chose et... »
Anass « Quoi ? plus d'argent ? »
Il a changé direct de ton, j'ai gardé la tête baissé, prête à encaisser les coups. Il s'approche de moi, je vois ses pieds.
Anass « Mais lève la tête là, réponds. »
Je l'écoute et le regarde. Il avait un regard bizarre, incompréhension total. Il passe de cri hystérique à... à je sais pas en fait.
« Bah... t'es partis trop longtemps et l'argent bah y'en avais plus... »
Il se gratte la tête puis me regarde, fronce les sourcils, recule d'un mètre, me scrute et reprends la parole.
Anass « Et attends... c'est quoi c'que tu portes là ? »
Je baisse les yeux sur mes vêtements, ah oui c'est vrai. Les vêtements du magasin, je me suis pas encore changée.
« J'ai du trouvé un travail. »
Anass « QUOI TES SERIEUSE ?! »
Je recule par peur. Il est si incompréhensible, l'appartement à trembler. Je ne comprenais pas, j'ai dis quelque chose de mal ?
Anass « DEPUIS QUAND MOI ANASS B*******, MA FEMME ELLE TRAVAILLE ? MDDRRRR DEPUIS QUAND ! »
Les paroles se répètent, encore et encore. Vingt ou même cinquante fois dans ma tête. Anass criait dans tout l'appartement, et moi je ne calculais plus rien.
Un léger sourire apparut sur mon visage, il a dit « ma femme »...
Anass repris ses esprits et s'adressa à moi.
Anass « POURQUOI TU SOURIS ?! CA TE PLAIS DE ME VOIR COMME CA ! »
Je recule, il est bel et bien fou. Je me protège le visage, Anass allait parler quand on entendit quelqu'un frapper à la porte fortement.
???? « CHAÏMA !! CHAÏMA !! OUVRE TA RACE ! »
C'est la voix d'Imran... Anass me regarde furieux et part ouvrir la porte, énervé comme jamais... Je suis dans la m-e-r-d-e.
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Chronique de Chaïma: Koulchi Bel Mektoub
RomanceReprise de ma chronique sur Facebook (avec réécriture parfois) Chronique finie - 80 parties