Salam Ahleykoum ;)#TOC TOC TOC# ( bruit de la porte, sah c'est pas du tout c'bruit en vrai mais on s'en fîche lol)
Moi (a demi-reveillée) : hmm
... : OH C'EST QUI DEDANS ?!
(haaan j'me suis endormie !!)
Moi : C'est hmm... moi.
... : NAAAAAN GOUL WALLAH ?! MANEYL SORT ZEUBI !
Moi : MAIS C'EST CHAIMA LA !
... : SOOOOOOOOOOOOOORT !Je sors donc j'avais une tête de déterrée pire qu'un zombie, c'était Nabil qui attendait.
Nabil : Ah ouais vla la sale race
Moi : ...
J'm'avance pour aller dans ma chambre terminer ma nuit.Nabil : Ohhhhhhhh attends t'as quoi là ? (touchant mon oeuil)
Moi : Aïe, j'sais pas.
Nabil : OH PRENDS MOI PAS POUR UN HMAR ? TU T'ES BATTUE.
Moi : Non...
Nabil : Ah ouais ?! Et le cocard tu l'as eu en dansant ?
Cocard ? Nooooooon. Je fais marche arrière et je regarde mon oeil. J'étais amochée. Elle m'a pas raté Tania, j'vais pas vous dire ouais je l'ai défoncé tout ça parce que moi les debza j'en fais au moins une tous les jours parce que c'est totalement faux, pour moi la violence sert à pas grand-chose, j'vais peut-être passée pour la fille de la paix mais c'est ce que je pense, bien sûr quand tu dépasses les bornes la colère s'empare de toi et Sheitan dirige tes mouvements.
Je me regardais donc dans le miroir en me touchant l'oeil.Moi : Anh nan, putain...
Nabil : QUI T'AS FAIS CA ?
Je me retourne vers Nabil, alors c'est ça, il joue le grand frère protecteur, celui qui dirige tout, celui qui s'interesse à sa petite sœur que quand ça lui arrange, mais a-t'il pensé qu'en voulant avancé mon mariage il allait me rendre heureuse, qu'il allait me protéger, de plus la raison est tout aussi bête que l'acte « les gens parlent faut les faire tairent » sauf que lui il ne sait pas que les gens parleront, critiqueront quoique tu fasses.
# Un homme et une femme mariés marche dans le désert accompagnés de leur chameau. La femme est assise sur le chameau et l'homme marche à côté de la femme et de l'animal, les passants disent : « Oh elle n'a pas honte de laisser son vieu mari marchait ?! »
# Un homme et une femme mariés marche dans le désert accompagnés de leur chameau. L'homme est assis sur le chameau et la femme marche à côté de l'homme et de l'animal, les passants disent : « Oh il n'a pas honte de laisser sa femme faible marchait à côté de lui ?! »
# Un homme et une femme mariés marche dans le désert accompagnés de leur chameau. L'homme et la femme s'assoient à deux sur l'animal, les passants disent : « Oh ils n'ont pas honte de s'assoir à deux sur le pauvre animal ?! »
# Un homme et une femme mariés marche dans le désert accompagnés de leur chameau. Aucun d'eux ne s'assoient sur l'animal, ils marchent à côté de l'animal, les passants disent : « Oh sont-ils bêtes pour avoir un chameau sans l'utiliser ?! »
MORALE : Quoi que tu fasses les gens trouveront toujours quelque choses à dire.
Reprenons,
Moi : Ah maintenant tu t'intéresses à ma vie ?
Nabil : De quoi tu parles ?!
Moi : De rien, mais oublie pas qu'a partir de maintenant t'es comme mort pour moi, t'es rien du tout ok ?
Il n'a pas répondu, en même temps je ne lui ai pas laissé le temps de s'expliquer j'ai tourné les talons et je suis partie dans ma chambre.
« 22h30 »
Je me tortille dans mon lit à la recherche du sommeil mais en vain. Je lève la tête, Aniah n'était pas là et Maneyl dormait à poing fermé. Mes sœurs me manquent. A l'époque on parlait le soir de nos vies, quand j'avais 12 ans à peu près, je racontais ma journée à Maneyl et elle faisait belhani de s'intéresser et de me donner des conseil. Cette époque me manque, là où tout était facile.
Ma sœur me manque, ma grande-sœur me manque, ces conseils me manquent, son sourire me manque, je ne supportais pas de savoir que ma sœur puisse à ce point tourner mal, je me suis donc levée, j'ai fais mes ablutions et j'ai prié, j'ai versé toutes les larmes de mon corps, je sentais toute ma haine s'envolée. Je savais faire la prière, je connaissais quelques sourates mais ne pratiquait pas, les raisons ? Elles sont justes minimes, je répondais "oui Demain" je m'en suis voulu, je pleurais, j'espérais que ma sœur reprenne le chemin du droit, que le mariage forcé se stop, que tout s'arrête, que je me réveille de ce mauvais rêve, à partir de ce jour j'ai vraiment commencé la prière, je me sentais mieux mais toujours autant triste.
Je ne sortais plus du tout, je restais chez moi, j'ai pris conscience en vérité que mon mariage avançait à grands pas...
// 3 jours ont passé //Je n'ai pas changé de comportement, j'étais toujours cloitrée chez moi à déprimer, à pleurer, ma famille le voyait que j'allais pas bien mais personne ne tournait le petit doigt.
Aniah était partie dans le Sud chez ma tante, pour changer d'air, elle en pouvait plus, la cité l'étouffait et lui rappellait trop de souvenir, quand j'ai appris son départ j'en encore plus pleurer, c'est pas de l'abus, mais déjà elle allait me manquer ma petite mais aussi quand je pleurais tous les souvenirs remontaient, ces souvenirs qui me dégoutaient.
Maneyl sortait toujours autant à mon plus grand désespoir. Issam remarquait qu'elle tournait mal, il l'a regardait avec mépris quand il l'a voyait sortir avec ces habits. Moi je l'a regardais avec peine, Nabil lui il l'a frappait tous les soirs, il l'a traitait, il l'a vu parler avec des garçons, trainait avec eux, il ne savait pas encore qu'elle l'avais fait et j'avais peur qu'il le sache malgré tout c'est mon sang, il l'avait même séquestré mais elle sortait le soir en douce, j'assistais à la scène impuissante...
Moi ? Je pourrissais petit à petit, je crois que je n'ai jamais été comme ça, Issam était venu plusieurs fois me parler mais je ne décrochais pas un mot, Nabil me regardait même pas, il n'avait pas encore avalé ce que je lui avais dit, ça me faisait mal, Issam me manquait et moi j'avais encore de la rage, mais je me cachais, je cachais cette rage par une image de dépressive. A la cité des rumeurs tournaient sur Maneyl mais elle continuait dans le hram, j'avais voulu la raisonner pensant que si les coups ne marchaient pas peut-être que les paroles marchaient ? Mais non, une vraie tête de mule. Que faire à part verser des larmes, rien, on ne peut rien y faire.
« Allah guide qui Il veux et égare qui Il veux »Une après midi, un vendredi, mon père frappa a ma porte et rentra.
Mon père : Chaïma ?
Moi : Na3m baba ?
Mon père : Demain on fait le hlel.Le hlel ? Anass ? Mariage ? Les choses avançaient vite, trop vite à mon gout... Je n'avais pas eu de nouvelles d'Anass depuis l'histoire avec Yanis. Je ne pensais pas à lui mais plutôt à ma vie future vie avec lui, j'ai toujours vu ma vie future avec un homme beau, pieux et intelligent le contraire d'Anass, cette question d'avenir me torturait l'esprit depuis ces trois jours.
Moi : D'accord.
Mon père s'est levé et est sortit de ma chambre, je l'ai entendu marmonnait avec ma mère, mais rien de très compréhensible.
Aucune larme ne coulait, sans doute parce que j'avais versé toutes les larmes de mon corps...
Je m'allongea dans mon lit quelques minutes puis ma mère fit son entrée. Je sentais ma mère fade depuis quelques jours, je ne lui en veux pas, elle a baissé dans mon estime mais c'est la seule personne pour qui mon amour est tellement grand et fort qu'il combat toute rancune et haine.
Ma mère : Ca va benthi?
Moi : El hamdoulilah et toi ?
Ma mère : El hamdoulilah.
Elle m'a regardé pendant de longues minutes puis j'aivue ces yeux s'emplirent d'eau, puis une larme a coulé, puis une autre et une autre, à chaque larmes une partie de mon cœur se briser. Voir la femme qui t'a mise au monde pleurer c'est la plus grande des souffrances.
J'avais la vue qui se troublait et mes larmes tombaient avec elle et se mêlaient avec les siennes.
Moi : Pleure pas maman s'il-te-plaît.
Ma mère : ...
Moi : Maman je t'aime.
Ses larmes ont augmenté à la suite de ma phrase je ne comprenais pas et mes larmes s'emplifiaient ainsi que ma peine à chacune de ses perles salées. Moi : Maman tu me fais mal quand tu pleures.
Elle lâcha un petit cri strident qui m'a achevé et me pris dans ces bras et me lâcha ces mots ;
« Ne m'aime pas benthi, t'as pas le droit ! Comment tu peux encore m'aimer après ce que je t'ai fais, hein ? Tu peux pas ma fille, j'm'en veux chaque jour de te faire subir ça à toi, les gens je m'en fous si tu veux on arrête tout maintenant, y'a plus de mariage ! Fini ! Te voir souffrir et t'entendre pleurer parce que oui je t'entends, c'est trop dur, je supporte plus. T'es ma fierté ma fille je peux pas t'obliger à vivre avec quelqu'un que tu aimes pas, désolée... »
Ces mots me transperçaient le cœur, pire que les coups de Nabil, les insultes d'Anass, les pleurs, ces mots puaient la sincérité, à ces mots ou aurait pu sentir à des kilomètre cette peine qui LA submerge. Pendant une seconde j'ai cru voir à nouveau le soleil, voir ma vie avec un autre homme qu'Anass, un homme que j'aime tout simplement, mais le bonheur s'est juste pointé et c'est taillé parce que la triste réalité m'a bien vite rattrapé. Même si ma mère ne veux pas de ce mariage mon père le fera coûte que coûte. Mon père, comme je vous l'ai déjà dit, a la mentalité des gens du bled et au bled c'est l'homme qui décide et non la femme. Maman tu ne pourras rien y faire, c'est pas papa qui l'a décidé, mais Dieu, et si ce n'est pas lui mon destin alors ma destinée reviendra bien vite à la charge.
Moi : Maman, tu pourras rien y faire, ma3lish, c'est Dieu qui l'a voulu, si Anass c'est pas mon mari alors mon vrai mari je le retrouverais, Koulchi Bel Mektoub.« Koulchi Bel Mektoub », cette phrase prenait tout son sens à present.
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Le lendemain, le jour J, le jour de mon cauchemars, le jour tant redouté est arrivé.
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Chronique de Chaïma: Koulchi Bel Mektoub
RomanceReprise de ma chronique sur Facebook (avec réécriture parfois) Chronique finie - 80 parties