Partie 33

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Salam  Ahleykoum

Le lendemain je me lève avec un lourd mal de tête, Anass n'était évidemment pas encore à la maison.
Je ne l'ai même pas entendu rentrer cette nuit, seulement deux jours que l'on est mariés et j'ai l'impression d'être célibataire, avec un fou qui se ramène une nuit sur deux pour me faire sa morale, qui franchement n'avait même pas lieu d'être.

Je me fais un petit café, et me tape un ménage, ça me défoule, ça m'aide, ouais je sais je suis bizarre, mais je préfère évacuer en faisant le ménage plutôt que pleurer, de plus, s'acharner sur les meubles, tables à frotter, ça fatigue oui, mais ça défoule un bon coup.

Après le ménage fini, je me pose sur le canapé, pouf ! Je suis exténuée, je jette un coup d'oeil sur le modem : 15h36.

Déjà ?! Le temps passe tellement vite, j'allume la télévision avec la télécommande (logique) et zappe quelques chaînes quand mon téléphone sonne, Lyliah.

Ah elle se décide à me donner de ses nouvelles elle ?
Je réponds donc,

Moi « Oui ? »

Lyliah « ... Chaïma ? »

Elle avait une voix différente, comme si elle avait pleuré à l'instant...

Moi « Lyliah ? Qu'es-ce que t'as ?! »

Lyliah « J'ai fais une connerie, putain, c'est de sa faute ! »

Moi « Hein ? De qui ? J'comprends rien du tout ! »

Lyliah « ... Tu peux passer à la maison ? »

J'ai pensé un instant à Anass, il va encore me faire la morale aussi... Oh et puis, c'est Lyliah, ma pote d'enfance, ma sah to sah, celle qui a toujours était là pour moi, je ne vous en ai pas parlé beaucoup, mais c'est elle qui me soutenait le soir, au vu de ses appels réguliers, c'est elle qui me voyait pleurnicher sur mon sort, rarement certes, car mes larmes seul mon oreillers les connait parfaitement, mais c'est quand même, celle qui me connait le mieux, qui sait me déchiffrer comme un décodeur décode, celle qui m'a appris les lois à la cité : rancune, sans-pitié, et souffrance. C'est elle mon âme sœur, c'est elle ma femme.
Alors, quand elle va mal, je me dois de l'aider.

Moi « Oui pas de soucis, mais je suis passée hier et... (elle me coupe) »

Lyliah « J'étais pas prête hier, et maintenant faut que je t'en parle, j'm'en veux tu sais pas toi... »

« Je m'en veux », Lyliah c'est pas une fille du genre à te dire des choses comme ça, elle va plutôt garder ça pour elle, et attendre que ça passe, sa souffrance elle l'a garde pour elle seule, se calme toute seule, et se débrouille seule. Les gens disent d'elle qu'elle rigole tout le temps, n'a pas de problème, a la vie belle, les gens l'envie en vérité, mais peu de personnes savent qui est réellement Lyliah, même moi, avant qu'elle m'avoue ce que vous saurez très bientôt, je ne l'a connaissais pas tellement, je pensais la connaitre comme ma pôche, mais en fait, je me trompais lourdement, Lyliah c'est un spécimen rare, alors que des gens racontent leurs peines, joies et amours sur les réseau sociaux ou à leurs nombreuses amies, elle, elle va prendre son mal en patience, que ce soit un bien ou un mal, kifkif, Lyliah est comme ça, et moi je faisais partie de ces gens, qui ne l'a connaissais pas vraiment.
Certes, elle me racontait des choses, ses« secrets », mais toujours avec une pointe d'humour, on ne l'a prenait jamais au sérieux. Même moi, je l'avoue.

Suite à son appel, je me suis habillée en vitesse, et j'ai pris les transports, direction la tess.
J'ai sonné et elle m'a ouvert via l'interphone.
A chaques marches que je montais, j'avais une pulsation dans ma cage thoracique, j'avais peur, peur de ce qu'elle allait m'avouer, elle s'en veux mais pourquoi ? Je me suis fait des tas de films dans ma tête, ce qui n'est pas vraiment rassurant, mais jamais, ô grand jamais j'aurais pensé ça...
La porte de l'appart était ouverte, et bizarrement il était vide, alors que vous-même vous savez, la grande famille qu'a Lyliah...
J'avance alors direction sa chambre et je l'ai vu... Assise sur son lit je l'ai vu.
« Ma sœur, mon bébé, l'amour de ma vie, elle avait grandie, ma sœur fillah grandissait à vue d'œil, elle avait acquit une maturité, que moi-même je n'ai pas.
On s'est connues depuis toute petite, à l'époque où l'on trafiquait les scoobidous et les Diddles, ma petite Lyliah avec sa robe verte à fleurs rose jouait avec moi à la balançoire, la bonne époque où nos seules pensée était dirigées vers ce qu'on allait manger au goûter, entre bonbons et jeux en tout genre, la vie était belle.

Chronique de Chaïma: Koulchi Bel MektoubOù les histoires vivent. Découvrez maintenant