Chronique de Chaïma: Koulchi Bel Mektoub

Partie 50

Salam Ahleykoum

Partie 50

Aujourd'hui on est Samedi, cela fait une semaine et cinq jours qu'Anass est en Espagne. Il ne m'a pas dit si il rentrait ce samedi ou dimanche, ni à l'heure à laquelle il rentrait.

Le jour de son départ, il ne m'a pas embrassé, et les jours d'avant son départ il ne me montrait aucun signe d'amour, de toute façon il était parti en Espagne juste après, soit trois jours après. Tout n'était pas redevenu comme avant car j'avais remarqué un net changement dans son comportement, il n'y avait plus cette violence dans ses paroles et encore moins dans ses gestes. Il ne m'ordonnait plus les choses mais me les demander presque avec gentillesse, il n'était pas un mari exemplaire c'est vrai que parfois, il s'énervait, pas à cause de moi mais il vidait ses nerfs sur moi. Il me criait dessus parfois, j'avais peur qu'il ne me frappe mais il ne m'avait plus touché et essayait de se faire pardonner sans pour autant que ce soit flagrant. Mais Anass reste Anass, il ne s'excusait jamais quand il allait loin dans ces mots, mais redevenait gentil après quelques heures.
Il n'était plus le même vis-à-vis de moi. Je ne lui ai pas reposé la question du pourquoi il est comme ça, et on n'a pas reparlé du baiser. Mais moi, je n'avais pas oublié, ça me torturait de ne pas comprendre, à multiples reprises je voulais lui en parler mais prise de peur qu'il s'énerve je ne disais rien, et puis s'il ne m'en a pas reparlé c'est peut-être qu'il n'en a pas envie. Alors je laissais couler.

C'est vrai qu'il me manque, pendant trois jours de sa gentillesse je m'étais encore plus attaché à lui, et qu'il parte comme ça, ça me faisait un petit vide dans ma vie.
Ce Samedi il fait très beau, il était 12h30 et j'avais l'idée de sortir à la piscine. Je suis alors partie me doucher, je me suis habillé, et j'ai sortie la clef de mon sac. Oui, oui de mon sac et non du bibelot. Anass m'avait montré la cachette de la clef, même si je la connaissais déjà, en me disant que s'il fallait que je fasse les courses ou pour une urgence je pouvais sortir. Bon c'est vrai que l'ennui n'est pas une véritable urgence, mais de toute manière pendant deux semaines je sortais grand maximum deux fois, pour les courses, sans compter quand j'allais chez Fatem voir Lyliah.

Lyliah était encore chez Fatem, elle travaillait dans un supermarché et économisait pour prendre un appartement. Elle était à ses cinq mois de grossesse, on savait le sexe du bébé : c'est une petite fille !
Lyliah n'avait pas encore cherché de prénom mais avait déjà plusieurs vêtements pour la petite.
Je tourna la clef dans la serrure, sortis et claqua la porte sans fermer et me dirigea vers chez Fatem.

Saïd m'ouvrit et me fit entrez dans l'appartement. Qui est Saïd ? En vérité Fatima-Zohra, a été mariée avec un homme, mais ils ont divorcé après 5 ans de mariage parce qu'il commençait à dériver, il buvait et utilisait tout l'argent pour acheter cigarettes et boisson alcoolisées. Ce qui fait qu'ils ont divorcés et son mari est parti. Avec lui Fatem avait eu Imran, 24 ans, fiancé et Saïd 9 ans.
Je fis un boussah sur la joue de Saïd et avança dans le salon. Fatem était dans le salon, je resta un moment à parler avec elle, puis je partis dans l'ancienne chambre d'Imran. Car en vérité il n'habite plus ici, il n'est pas marié encore, mais sa « fiancée » lui est promise et il a prit un appartement seul en attendant car il n'est pas prêt de se marier tout de suite. En vérité ils n'ont qu'officialiser leurs relation devant leurs parents. Enfin bref, Lyliah était sur son lit, avec l'ordinateur portable sur son ventre qui avait vraiment grossi.

Moi « Oh grosse vache tu fous quoi là ? »

Lyliah « C'est ta sœur la grosse, ça se voit pas ? »

Je lui retira l'ordinateur du ventre.

Moi « Mais t'es malade toi, un pc ça envoie des mauvaises ondes ! Tu veux tuer Leïla ? »

Lyliah « Qui t'as dit que j'allais l'appeler Leïla, elle est folle elle ! »

Moi « Ta race mdrr »

Je m'assis à l'autre bout du lit, aujourd'hui je sentais Lyliah pensive, elle était bizarre.

Moi « Oh grosse il t'arrive quoi ? »

Lyliah « Hein ? euh... bah rien. »

Je fronça les sourcils et pris l'ordinateur.

Lyliah « Tu fais quoi ?! »

Moi « Je regarde ce que tu faisais. »

J'ouvre l'historique et tombe sur une page facebook...

Lyliah « Mais nan, arrête ! »

Elle essayait de me prendre l'ordinateur, je clique dessus et..

Moi « Attends, hbiba t'es pas sérieuse ? »

Elle baissa la tête.
J'étais tombée sur le profil de mon frère « Nabil Djazaïri MaGueule » [Rappel = C'est Nabil le père de l'enfant que porte Lyliah]

Moi « Oh Lyliah, regarde moi s'il-te-plait... »

Elle leva la tête, elle avait des larmes le long de ces joues, je posa le pc à côté et la prends dans mes bras. Elle éclata en sanglot dans mes bras.

Lyliah « ll... Il me manque... »

Moi « Chht... chht hayati, calme toi... »

Après dix minutes, elle sécha ses larmes, et on se détacha l'une de l'autre.

Lyliah « Il m'a appelé hier soir... »

Moi « Sérieux ? »

Lyliah « Oui... Il m'a dit que.... »

(A suivre...)