Partie 48

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Salam Ahleykoum

Partie 48

Quand rien du tout. J'ai juste voulu faire un suspens mdr
Je dépose la clef à l'intérieur du bibelot, me met en retrait pour voir si il pourrait remarquer quelque chose. Et non, ça va !
Je me change en vitesse et m'attaque au ménage. La maison n'est pas crade mais ça fait passer le temps et ainsi Anass ne pourra jamais me réprimander que le ménage n'a pas été fait. Oui... tout revient à Anass...

Je termine le ménage à 12h, je me mets à la cuisine alors. Il n'y avait presque plus rien, je n'ai pas fait grand-chose. J'étais toujours dans les fourneaux quand j'entends la serrure... mon corps se crispe et mon cœur prends une allure anormalement vite. Il revient.

Je faisais tout pour éviter son regard, je battais les œufs et lui il était là. Je le sentais.
La cuisine est ouverte au salon, il y a une sorte de bar visible si les « volets » de la cuisine sont ouverts et une porte, qui est constamment ouverte. J'avais ouvert les volets car la chaleur était insoutenable. Ce qui fait qu'Anass pouvait me voir. Des frissons m'envahissent. Je ne voulais pas me retourner, pour le voir. Non, j'ai peur. Mais peur de quoi ?
De tout, de tout et de rien. De ses coups, de ses paroles et de son regard. Froid et distant.
En vérité, je ne souffre pas que de sa violence je souffre aussi de son ignorance. Il a beau me faire vivre un enfer, il y a une partie de moi qui ne peut se passer de lui, de son corps et de sa chaleur. C'est... bizarre. Je me force à le haïr mais n'y parvins pas. Cherchez le pourquoi du comment, car moi, j'ai beau essayé je n'y arrive pas.

Anass « Tourne-toi. »

Il a parlé. Toujours cette voix, rauque et dur, chaude et froide en même temps. J'ai levé la tête instinctivement, fixant le mur devant moi. J'avais entendu sans entendre.

Anass « Tourne-toi j't'ai dis ! »

Cette fois, j'ai bien entendu. Sa voix a fait tremblé la maison, et a résonné. Enfin, dans ma tête. Dans ma tête, il n'y a que lui. Lui, lui, lui, lui et encore lui.

Je me tourne et vois son regard. Je baisse directement la tête. Vous voyez ? Vous voyez comment il me rend ?!
Son regard m'a bouleversé, il n'est pas commun, pas comme d'habitude. J'ai l'impression qu'il n'est pas comme d'habitude. Moins froid, j'ai même l'impression de voir de l'amour dans son regard... Illusion ! Ca doit être mes yeux qui me font croire des âneries ! De l'amour, dans les yeux d'Anass pff... n'importe quoi.

Anass « Sors de la cuisine s'il-te-plait. »

S'il-te-plait ?! Je rêve ou il vient de me demander quelque chose et non me l'ordonner ?!

Je lève la tête vers Anass, les yeux grands ouverts. Je... je ne comprends pas.

Puis d'un coup. Les souvenirs me sont revenus, ce qui s'est passé hier m'est revenu en tête, il m'a frappé. Il a osé. Avec son poing cette fois. Il... il... JE LE HAIS.

Moi « NON ! »

Oui j'ai crié, et j'ai regretté la minute d'après, il m'a regardé, il n'a pas compris sur le coup, a froncé les sourcils et je n'ai même pas eu le temps de comprendre que en cinq seconde je me suis retrouvé sur le sol, dans le salon. La scène aurait était hilarante mais au moment même, elle ne l'était pas du tout, croyez moi. Il était au dessus de moi, nos visages étaient presque collés. Il me regardait avec haine. Et moi ? Et bien moi aussi. Malgré que j'ai peur, je soutenais son regard. La partie de moi qui avait de l'attirance pour lui dont je vous parlais tout à l'heure était partie pour laisser place à l'autre partie, celle qui le hait.

Quand tout d'un coup, il m'embrasse.

Chronique de Chaïma: Koulchi Bel MektoubOù les histoires vivent. Découvrez maintenant