Et si jamais c'était possible ? [BoyxBoy]

Juste du désir

-Je ressens plein de choses...

Je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça, j'ai sorti tout seul. Je me sens quelque peu bête. Gabriel reste muet, il me détaille simplement. Je n'arrive pas réellement à mettre des mots sur ce que je ressens pour lui. Ça n'est pas de l'amour mais il y a tout de même un petit quelque chose et ça me perturbe. Je pense souvent à lui et dès qu'il est dans mon champ de vision je me sens patraque. Quand il est près de moi ça me rassure. Par moment il m'énerver et il est également blessant de temps à autre mais je le sens au fin fond de moi, il n'est pas foncièrement méchant.

-C'est simplement du désir.

Il vient de dire ça sèchement. Du désir ? Je n'ai jamais ressenti du désir pour une personne physique que je connais. Alors non, ça n'est pas simple à mes yeux, c'est complexe. Je me sens confus et je ne sais pas si je dois luter contre cela ou non.

-C'est juste ton corps qui me réclame. Tu aimes que je te touche et donc ton corps en veut encore plus.
-N'importe quoi...
-C'est pourtant le cas.
-Je te dis que non merde !
-Tais toi. Arrête de brailler et de nier l'évidence.

J'ai honte, honte qu'il ait raison et je n'ai pas envie de l'avouer.Comment est-ce que je suis censé accepter ouvertement que même s'il est pénible avec moi et qu'il s'amuse à me rabaisser par moment,j'aime tout ça ? J'aime qu'on soit proche et surtout que j'ai beaucoup aimé ce qu'il s'est passé entre nous à la soirée. Même si quand j'y repense, j'ai un peu envie de mourir de honte.

-Tu dis n'importe quoi.
-Ose me contredire.

Je détourne un peu la tête. C'est que je suis pas capable de lui dire ça. Il m'a piégé. J'aimerais lui dire que c'est complètement mais mon corps sait parfaitement qu'il a mis le doigt sur quelque chose de sensible.

-Tu vois.
-Ouais bah c'est normal, ok ?
-J'ai jamais dit l'inverse.

Oh,c'est vrai ça. Il n'a jamais dit que c'était mal ou que je n'allais pas bien. Pour une fois qu'il ne me reproche pas quelque chose ou qu'il me fait pas comprendre que je suis une personne idiote, c'est pas désagréable. Gabriel s'approche de moi à nouveau, mon cœur s'affole immédiatement. Comme une réaction en chaîne mes sens sont en éveil et je commence à transpirer. Cette proximité me perturbe.Il presse lentement mon corps contre le sien. Il glisse une mains dans le bas de mon dos et son autre main se place sur le bas de mon ventre. Elle se faufile lentement plus bas encore. J'agrippe son poignet, ayant un peu peur de ce qu'il pourrait se passer.

-Lâche moi.
-Tu ressens quoi ?
-Pardon ?

J'ai frustrant parce que d'un côté oui, ça me fait quelque chose dans le ventre mais d'un autre je stresse et je veux me défiler. Il se défait de mon emprise et laisse sa main continue sa course effrénée.Mes joues tournent au cramoisi, mon souffle s'emballe de plus en plus.

-Arrête.
-Pas tant que tu m'auras pas répondu. Alors ?

Mais je sais pas quoi dire moi ! Et j'ai pas forcément envie de détailler toutes mes sensations, c'est personnel et j'ai pas envie qu'il les sache et qu'il s'en serve ensuite contre moi. Il a un côté fourbe, je suis sûr qu'il m'emmerderait s'il savait que je ne déteste pas complètement cette sensation. Je déglutis bruyamment.Je commence à avoir des pensées impures quand il se mord doucement la lèvre inférieure. Au secours ! Il me faut de l'air frais très vite, je détourne le regard et viens serrer plus fort sa main qui titille une zone dangereuse.

-Réponds moi.

Sa voix est à la fois autoritaire et sensuelle. Il compte pas me laisser partir hein ? Je tente de me défaire de son emprise mais il me maintient fermement, son regard s'intensifie et il a une expression joueuse qui semble me dire que c'est peine perdue. Je ne peux pas m'échapper. Et je n'ai pas envie de réagir violemment, caron pourrait tomber tous les deux dans les escaliers et nous blesser...