Et si jamais c'était possible ? [BoyxBoy]

Une soirée plutôt particulière

J'ai pas l'habitude qu'on soit si proche de moi, ça me fait tout bizarre.Je ne sais pas comment réagir. Aussi étrange cela puisse-t-il paraît je me sens bien à être si proche de lui. Il dégage une aura toute particulière et sécurisante. A ce moment précis, ce que je ressens est une certaine bienveillance à son égard. S'il n'était pas si proche de moi je serais déjà en train de rire, me trouvant parfaitement ridicule et idiot. J'ai du mal à retenir ce désir qui grossit en moi. Je détaille ses lèvres et m'arrête en particulier sur la trace qui résiste à la bagarre de la dernière fois. Je meurs d'envie d'appuyer mes croissants de chair contre les siens pour savoir ce que ça fait d'embrasser quelqu'un. Alors que les secondes passent lourdement, je me décide à rebondir sur ce qu'il a dit en dernier :

-Ça voulait dire quoi ?

Le silence. Ce dernier pèse dans la pièce, contrastant avec l'écho étouffé que l'on peut entendre de la musique qui est diffusée au salon. Et si quelqu'un entrait ? Je déglutis difficilement à cette pensée mais rapidement, je suis à nouveau focalisé sur celui qui me met dans des états inconcevables. Que ce soit de la colère,de l'agacement ou bien encore cette chose étrange qui demeure en moi.

-Laisse moi...
-Tu veux partir ?

Sa voix, quelque peu détachée et froide me cloue sur place, je ne suis plus capable de répondre. Non, je ne veux pas partir. J'aimerais rester avec lui, lui parler, essayer de comprendre pourquoi il est comme ça et savoir de quelle manière je pourrais l'aider. Je serre son tee-shirt entre mes doigts, le froissant probablement, mais dans l'absolu je dois avouer que je n'en ai rien à faire. Je ferme alors les yeux tentant de calmer mes émotions. Même si en vrai cette action cache tout autre chose mais je refuse de me l'avouer. Je tente de refouler cette pensée. Je suis vraiment malade... Je suis entrain d'attendre qu'une seule chose : qu'il pose sa bouche contre la mienne. Gabriel rit doucement. Je sais qu'il se moque de moi, je dois passer pour un idiot fini ma parole...Alors que sa douce voix résonne dans mes oreilles pendant un bref instant, un autre événement vient me perturber vivement. Il m'embrasse sur le coin des lèvres. Mon cœur s'accélère de plus en plus. Je n'entends plus que ça : mon cœur qui bat à une allure déraisonnée. Il semble imploser dans mon petit corps frêle. J'ouvre timidement les yeux, osant le regarder, il me détaille. Je me sens jugé et impressionné. Je ne sais aucunement comment réagir, je ne sais même pas comment embrasser, que pourrais-je faire ?!

-Je...

Mais avant que je puisse parler, il pose ses lèvres humides contre les miennes pour me faire taire. Mon bat ventre est en feu et j'ai du mal à penser correctement. Je me tends alors par réflexe, n'ayant jamais embrasser quiconque de ma vie. Il guide lui même les choses,ses lèvres glissent contre les miennes habilement, je me laisse faire, laissant les choses suivre leur cours. Je ferme les yeux me surprenant à ne pas détester. Même si j'ai un honte de l'avouer son baiser est loin d'être désagréable. J'arrête complètement de respirer, ne sachant pas si mon souffle contre sa peau le dérangerait ou non. C'est complètement débile, je le sais, mais je suis apeuré parce que je ne sais pas faire. Je sens que je ne maîtrise pas la situation et ça m'intimide d'autant plus. Gabriel qui m'embrasse longuement, sans pouvoir autant tenter d'approfondir cet échange brûlant me pince le nez. Je commence alors à étouffer, je lui mets un petit coup sur le torse. Il cherche à me tuer ou quoi ?! Je me débats doucement pour lui faire comprendre qu'il est en train de m'achever. Il ricane contre mes lèvres, j'ai du mal à dire si c'est de manière médisante ou non.

-Respire un peu ou tu vas crever. Susurre-t-il entre deux baisers.

J'agrippe alors sa main qui me bouche le nez et entrouvre les lèvres pour respirer enfin, j'avale un grand bol d'air. Un air chaud et brûlant.Gabriel retire sa main de mon nez et me détaille, la mine satisfaite.Sur le coup, je me sens un peu comme une proie, n'ayant aucune échappatoire.