Et si jamais c'était possible ? [BoyxBoy]

The beginning

Nos regards se confrontent, ils se livrent à une bataille passionnée et intéressée. Je déglutis difficilement tandis que je dévie mon regard vers ses lèvres. Elles m'attirent plus que de raison. Je meurs d'envie de les embrasser, de sentir toute l'affection qu'il a pour moi à travers ce contact intime. Inconsciemment, j'appuie son corps contre le mien, comme si j'avais peur qu'il ne parte. Son visage s'approche lentement du mien. Il vient cueillir ma lèvre inférieure et j'accepte volontiers ce doux baiser. Alors que ses croissants de chair glissent habilement contre les miens, je me rends compte que je ne sais pas quoi faire. Mes mains doivent-elle le caresser ? Je dois les garder contre le matelas ? Est-ce que ça ne va pas déraper si je me mets à le toucher ? Gabriel se recule quelque peu de moi et remet mes cheveux derrière mes oreilles. Je me sens rougir de plus en plus. Il m'impressionne sincèrement... Pour une des rares fois, il m'adresse un doux sourire. Ce dernier parcoure ma peau et me donne lentement chaud. Il est si beau. Ce que j'aime le voir me sourire. Je lui souris doucement en retour et alors il n'attend pas plus longtemps pour apposer sa bouche sur la mienne. Je me livre à un innocent baiser avec celui qui me fait tant perdre la tête. Les secondes passent,petit à petit cet échange prend en frénésie. L'amplitude de nos mouvements sont plus accentués, nos souffles commencent à se mélanger et bien que j'adore cela je commence également à avoir peur. Je ne suis pas prêt à ce que ça aille plus loin être nous.Mon cœur s'affole, à la fois à cause de ce stress mais également à cause de ce baiser qui me fait brûler de désir. Il intensifie notre baiser et alors je m'agrippe à lui, je ne sais pas quoi faire... Il finit par s'arrêter, il garde ses lèvres proches des miennes pendant quelques secondes puis il susurre :

-Dis moi un truc qui coupe mon envie.
-Quoi ?
-Dépêche sinon on va pas mal transpirer, donc dis moi un truc qui coupe mon envie.
-Je euh... Je vais prendre une douche !
-Il a un rictus contre mes lèvres. T'es sérieux ? Je t'ai dit de me couper l'envie pas de me chauffer. On est que tous les deux, dans un lit qui plus est... s'il te plaît trouve de quoi te défiler parce que j'ai très envie qu'on fasse des choses pas catholiques. Et pas juste ce qu'on a déjà fait tous les deux si tu vois ce que je veux dire.

Qu'est-ce qu'il lui prend de réagir comme ça ? Ça ne lui ressemble pourtant pas. Quoique, je dis ça mais il a toujours fait attention à ne pas réellement me brusquer et à respecter tout ce que je voulais.

- Pourquoi tu me demandes de ne pas te laisser faire ?
-T'as peur je le sens et j'ai pas de quoi nous protéger ou nous préparer, je vais te faire mal et j'ai pas envie que ça se passe comme ça.
-Faut que j'aille aux toilettes.
-Il rit. Aucune crédibilité.
-Quoi ?! C'est toi qui m'a dit de trouver quelque chose à dire ! A moins que tu sois scato, c'est pas très charmant ça !
-Halala t'es grave. Il lève les yeux au ciel.
-T'es lourd.
-Ça fait plaisir. Râle-t-il.

Je ris alors et appuie sur son torse pour le pousser. J'espère qu'il a compris que c'était faux et que j'ai dit lourd dans le sens du poids. Il ne se laisse pas faire et m'embrasse sans prévenir me décrochant un gémissement. Dans le fond j'ai envie de lui... C'est ça qui est horrible, je sais que je ne suis pas encore prêt, très probablement car nous ne sommes pas chez lui ou chez moi, mais dans le fond mon désir ne fait que croître. J'aimerais goûter à ce plaisir à ses côtés. Gabriel revient à la charge et se met à m'embrasser passionnément, je tente de suivre du mieux que je peux alors que je m'agrippe à ses vêtements. Il finit par se calmer et grogne :

-Toi tu vas pas tarder à perdre ta foutue virginité.Avec tes réactions de gamin qui réclame que ça comment je suis censé me retenir ?

Je garde les yeux verrouillés me sentant gêné par ce qu'il vient de dire. Je ne réclame pas que ça ! Peut-être que oui, je l'attire à moi quand on s'embrasse, peut-être que dans le fond mon bassin remue quelque peu contre lui... Je ne peux le nier mais... mon corps a toujours réagi par-delà le raisonnable à ses côtés.