Et si jamais c'était possible ? [BoyxBoy]

Un massage qui fait son effet

Nous marchons côte à côté depuis de longues minutes déjà. Gabriel et moi discutons de tout et de rien et pour l'une des toutes premières fois, je me sens en parfaite symbiose avec lui. Les lumières de la ville rendent le paysage incroyablement beau. Gabriel me détaille longuement, je n'ose pas ancrer mon regard dans le sien, je suis quelque peu intimidé. Pourquoi ses orbes sont si intenses ? A quoi il pense ? Je ne tarde pas à avoir la réponse à ma question :

-On devrait y aller, ça va faire une demie-heure qu'on est parti, à mon avis la bougie aura commencé à fondre.
-En effet, bafouillais-je.
-Bégaie pas, rit-il.

Je m'éclaircis la voix et regarde ailleurs, ne sachant pas quoi dire de plus. Nous nous dirigeons à nouveau vers la maison de Gabriel. Dans le fond, j'ai hâte de rentrer mais d'un autre côté, ça me stresse. Je n'ai jamais fait de massage à qui que ce soit, j'ai peur d'être maladroit.

Nous passons à côté d'un groupe de jeunes demoiselles. Elles commencent à s'approcher de nous alors j'agrippe la main de mon amant, en les toisant. C'est quoi ce regard lubrique qu'elles ont ? Je n'aime pas ça. J'entends Gab rire doucement, l'une des filles se place devant nous et s'adresse à mon copain.

-Tu viens passer cette soirée de noël avec nous ?

Je fronce les sourcils. Elle se fiche de moi ou quoi ? Premièrement, elle voit très clairement que nous sommes ensembles.Secondement, qui demande à des inconnus ce genre de choses le soir de Noël ? Je mets plus en évidence nos mains entrelacées et attends avec une boule de stress la réponse de Gabriel.

-Je suis occupé, répond-t-il sèchement.
-Oh dommage. Tu peux venir avec ton pote tu sais.
-Je perds patience et m'offusque : de un je suis son petit-ami et de deux on est occupé, ok ?

Je tire Gab et m'éloigne. Il se met à rire assez fortement. Je déteste le comportement de ce type de personnes ! De surcroît, du maquillage était éparpillé vulgairement sur son visage et elle se comportait comme une allumeuse. Mon amant lâche ma main et vient pose la sienne sur ma hanche.

-Possessif va.
-J'aime pas comment elles te regardaient...
-Fais comme si de rien était, on s'en fiche. J'aime le toi possessif, confie-t-il.

En vrai, je n'ai pas réfléchi avant de parler ou d'agir, tout s'est passé très rapidement, j'ai senti mon sang ne faire qu'un tour et alors j'ai laissé ma frustration exploser. Je me colle timidement à lui tandis que mes joues prennent une teinte de plus en plus pourpre. Je n'ai toujours pas confiance en moi alors j'ai peur qu'il finisse par me laisser pour une autre personne un jour... Je ne m'imagine pas le perdre.

-J'ai pas réfléchi, murmurais-je bêtement.
-Justement, ça me plaît encore plus.
-Je suis pas hyper possessif tu sais ! Tu peux avoir ta vie quand même...
-J'ai pas de vie, et puis tu me suffis de toute façon.
-On est deux jaloux, ça craint trop...
-Nan : moi je garde ce qui m'appartient près de moi.
-C'est pareil.
-Non, je suis possessif plutôt que jaloux.
-T'es les deux !
-Mouais, pas faux... Mais toi aussi.
-En même temps t'attires tout le monde comme un aimant...

Il soupire et dépose simplement un baiser sur le sommet de mon crâne.Ça me stresse, parce qu'il est extrêmement populaire et vu son physique, il doit en faire fantasmer plus d'une. Il me caresse la main et accélère le pas, je le suis prudemment.

On vient d'arriver chez lui. Je soupire de plaisir quand je sens la chaleur s'écraser sur mon visage. Je retire mon manteau ainsi que mon écharpe à contre cœur, elle me donnait si chaud. Gab retire ses chaussures en même temps que moi après avoir enlevé son manteau. Il frictionne ses mains et s'étire, un bout de son ventre est visible, je pince ma lèvre et me sens tressaillir. Il est tellement beau garçon... Il attrape ensuite mes deux mains puis il grimace et prononce :