Chapitre 5: Pleurer, c'est ressentir.

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Chapitre 5 : Pleurer, c’est ressentir.

 

Je l’amenai dans ma voiture pour qu’elle s’y asseye devant, à mes côtés. Je lui fermai la portière après m’être assuré qu’elle était correcte. Je m’assis ensuite au volant, mis la clé, puis redémarra la voiture.

Après quelques minutes, arrivés chez moi, je me rendis compte qu’elle s’était endormie. Je ne pouvais pas la réveiller… Elle avait l’air si épuisée. Je décidai donc, comme un vrai gentleman, de la porter dans mes bras jusqu’à temps qu’on entre dans la villa. Oui, ma maison était une villa. Je demandai à un garde de sécurité de m’ouvrir la porte, puis entrai en prenant soin de ne pas faire trop de bruit pour ne pas réveiller les autres gars, qui dormaient. Je montai les escaliers, avec Samantha dans mes bras, ses cheveux pendant sous mon avant-bras gauche. Je pouvais sentir la chaleur de son corps à cause de son cou qui était accoté sur celui-ci.

Enfin arrivés à la chambre d’amis, je la déposai doucement sur le lit sans défaire les couvertures. Je pris une petite douillette de couleur mauve qui était sur le fauteuil au bord de la fenêtre, puis la mit sur elle. Je m’assis à ses côtés, la contemplant silencieusement en lui caressant légèrement le joue, puis lui donnai un petit baiser sur son front avant de me relever, de fermer la porte et de redescendre.

J’allumai la lumière du salon faiblement, puis m’assis sur le sofa. Je mis mes mains sur les deux côtés de mon nez et mes coudes sur mes genoux, baissé,  puis repensai à cette soirée. Je m’en voulais tellement…

Comment avais-je pu la laisser partir comme ça, toute seule dans la noirceur? Pourquoi n’avais-je pas insisté d’avantage à la ramener chez elle en voiture? Je me disais que je n’étais qu’un idiot. Un idiot sans cervelle… Si c’était arrivé, c’était de ma faute. Tout cela était à cause de moi. Je m’en voulais à mort. C’était comme si dans un sens, c’était moi qui lui avait fait cela. J’étais son meilleur ami… Comment avais-je pu la laisser s’en aller sans avoir insisté plus qu’il faut? Toutes ces idées noires me passaient sans cesse à l’esprit. Je fermai les yeux et laissai des larmes rouler sur mes joues. J’éclatai littéralement en sanglots… Oui, je pleurais. Mais pleurer fait partit de la vie. Pleurer, c’est ressentir et être humain. Mais malgré cette phrase, je me cachais tout de même, car oui. J’avais honte de pleurer devant des gens, même devant mes quatre meilleurs amis. Je savais que je n’avais pas à avoir honte de pleurer devant eux, qui étaient comme mes frères, mais c’était plus fort que moi. Dans la gang, j’étais prénommé comme celui qui riait tout le temps, qui était toujours de bonne humeur. Je ne pouvais pas laisser cette image-là de moi s’effacer. Je voulais qu’ils le croient encore.

Soudain, j’entendis quelqu’un m’interpeller.

-??: Niall? Que fais-tu encore debout à cette heure-ci? Il est presque 1h00 du matin… Viens-tu de rentrer de ta fête?

Je relevai la tête brusquement, paniqué à l’idée que quelqu’un aurait pu me voir dans cet état. J’essuyai d’un geste rapide et subtile mes joues mouillées par les larmes de mes yeux, puis aperçu un gars à l’entrée du salon, debout, qui me regardait avec des yeux interrogateurs, les sourcils plissés, se demandant ce qui se passait. Sa chevelure était brune et redressée légèrement sur le dessus. Je pu cependant reconnaître son tatouage de ses quatre flèches sur son avant-bras droit. C’était Liam.

Il S’avança vers moi tranquillement, tout en me scrutant du regard comme un agent de police. J’essayai tant bien que mal de cacher mon visage décomposé par les larmes, mais je n’y parvins pas.

-Liam : Mais…Niall? Tu pleures? Dit-il, inquiet de mon état.

Je reniflai. Je sais…c’est très subtile. Moi et la subtilité, ce n’est pas un bon couple…

Croire Pour Survivre [TOME 1,2,3&4]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant