Chapitre 67 : À travers la noirceur…
La femme que j’aimais, celle qui me faisait sentir vivant se trouvait devant moi, assise sur mon lit. Lisant la chanson que je lui avais dédiée. Lorsqu’elle m’entendit, elle leva rapidement son regard vitreux sur moi, reposa la feuille sur le lit et se leva doucement, toujours en me fixant. Je ne savais ni quoi faire ni quoi dire exactement. Andréanne était maintenant à quelques mètres de moi, ce que j’avais rêvé plus que tout, ces derniers jours et je n’avais pas la force pour placer un seul mot. J’ignorais comment je me sentais à ce moment-là. Étais-je heureux, triste ou en colère de son retour si…inattendu? Je n’en savais rien. Tout ce que je pouvais dire c’était qu’elle me faisait encore de l’effet, car mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine, essayant de sortir de celle-ci. Je pouvais également sentir mon pouls dans mes tympans!
Andréanne laissa tomber une larme qui s’écrasa au sol et avança vers moi tranquillement avant de s’arrêter net à exactement un mètre de mon corps. Elle continua à me fixer assez intensément pendant un petit moment, me rendant ainsi de plus en plus mal à l’aise. Puis, tout d’un coup, elle prit son élan, parcouru la petite distance qui nous séparaient l’un l’autre et m’enlaça de ses bras. Plus que surpris par son geste si prémédité, je n’eus d’autres choix que de la serrer aussi au maximum de ma capacité. Mon nez enfouit dans ses cheveux, je reniflais son odeur de noix de coco qui m’avait tant manqué. Sans que je m’en rende compte, je me laissai aller en fermant mes yeux et ceux-ci laissèrent échapper quelques perles d’eau salées une nouvelle fois sur mes joues. Puis, après quelques instants, elle se retira, me contemplant du regard.
-Moi : Pour…pourquoi t’es-tu enfuit comme ça?
-Andréanne : Je ne me suis pas enfuit. Je suis juste partie pour réfléchir, c’est tout…
-Moi : Réfléchir à quoi? À moi…? À notre couple?
-Andréanne : Ouais... Dit-elle faiblement en détournant l’orbite de ses yeux marron.
-Moi : A…Andréanne, est-ce que tu m’aimes?
La beauté aux cheveux bruns replongea ses iris dans les miens en fronçant les sourcils.
-Andréanne : Bien sûr que je t’aime, Niall…
-Moi : Vraiment? M’aimes-tu réellement?
-Andréanne : Ben oui, voyons… Pourquoi tu me demandes ça? Tu doutes de mon amour pour toi?
-Moi : je…je ne sais pas. Peut-être parce que tu es partie sans me donner de nouvelles ou quoi que ce soit, comme si…comme si tu te foutais de moi.
-Andréanne : Niall, je te l’ai dit! J’avais besoin de réfléchir…
-Moi : Réfléchir à MOI! Justement…
-Andréanne : Non…pas seulement à toi. À tout.
Je fronçai les sourcils à mon tour.
-Moi : Quoi…? Comment ça "à tout"?
-Andréanne : J’ai réfléchi à ce qu’on deviendrait dans le futur, à combien de temps nous pourrions être ensemble… Mais surtout, je me suis demandé si je méritais réellement d’être aimée par toi.
-Moi : Mais qu’est-ce que tu racontes!? Bien sûr que si!
-Andréanne : Attends, laisse-moi finir. Toi, tu as réussi ta vie, tu fais le tour du monde avec tes meilleurs amis, tu fais ce que tu aimes et tu as de l’argent. Moi, je ne suis qu’une fille parmi tant d’autres qui n’a pas eu la vie facile. Tu vois? Je me mutile pour camoufler ma douleur du passé et je me suis demandé si j’avais vraiment le droit te t’imposer un tel défi et te faire subir ma douleur. Je ne veux pas que tu souffres ou que tu te fasses du mal à cause de moi. Je t’aime et je ne veux que ton bonheur, Niall. Tu mérites beaucoup mieux que moi. Donc, refais ta vie avec une autre fille qui saura te rendre heureux…comme tu l’as fait avec moi. Je te souhaite bonne chance, Niall…
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Croire Pour Survivre [TOME 1,2,3&4]
Fanfiction*13 ans plus tôt* -Moi: Niall, plus tard, est-ce qu'on aura une grande maison à nous? -Niall: Non, on aura un château... Comme les princes et les princesses. Tu seras une princesse et je serai ton prince. Par contre, en attendant, on a cette petite...