J'ai regardé le visage ensanglanté de Flynn qui s'éloignait peu à peu de nous, jusqu'à ce que je ne l'aperçoive plus du tout.
La silhouette de mon ami avait disparu dans le brouillard alors que notre véhicule partait pour l'hôtel où j'allais résider. Je me sentais terriblement coupable de ce qui venait de se produire. Il faut dire que Park ne l'avait pas raté, alors pourquoi Flynn se montrait-il à ce point compréhensif avec moi ? J'étais pourtant la pire des amies.
Bien que son visage, inexpressif, ne le montrait pas, je voyais bien que l'homme en face de moi souffrait légèrement. A l'aide de son autre main, il caressait délicatement ses maigres phalanges pour apaiser la douleur du coup qu'il avait administré. Il la méritait, cette souffrance, bien qu'elle soit minime. Et au fond de moi, j'espérai qu'elle la ronge jusqu'à la fin de ses jours. Park Byers me répugnait. Jamais auparavant je n'avais éprouvé une telle colère envers quelqu'un. Même ma mère ne me donnait pas des envies de meurtre.
Un an, il fallait que je tienne un an en compagnie de cet individu, à faire comme ci j'étais tombée sous son charme alors que je n'avais pas le moindre sentiment à son égard, bien au contraire. Comment en avoir vis à vis de cet homme ? Il était certes beau garçon, mais il était surtout désagréable, méchant, prétentieux et en plus de ça, il était violent.
J'ai pris conscience que je le fixais lorsque son regard a croisé le mien. J'aurai voulu le défier. Mais au lieu de ça, mes yeux se sont inconsciemment rués vers le sol.
- Nous sommes arrivés, je crois. Merle nous a fait remarquer le groupe de personnes qui attendaient devant l'hôtel en nous les montrant du bout de l'index. Des fans. Mais pas seulement. Des photographes. Tous les regards étaient braqués sur notre véhicule. Des jeunes filles par centaines ont commencés à chuchoter bruyamment entre elles et à s'agiter, leur smartphone à la main, se demandant certainement si leur idole était assis à l'intérieur du humer qui se tenait maintenant devant l'hôtel. Les paparazzis, quant à eux, réglaient déjà leur appareil, prêts à bondir pour prendre des photos.
- Comment ce fait il qu'il y ait autant de monde? Et pourquoi y a-t-il des photographes ? j'étais à la limite de la crise de panique. On aurait dit que mon coeur s'apprêtait à exploser hors de ma poitrine.
- C'est moi qui les ai prévenu, m'a simplement répondu l'homme un peu enrobé.
- Pourquoi tu ne nous as rien dit ? Park Byers semblait autant médusé que moi par la situation.
- Oh, eh bien, j'ai dû oublier. Merle ricanait tandis que le reste de son visage traduisait le fait qu'il avait préparé le coup. Exactement comme il l'avait fait pour moi lors de ma toute première rencontre avec Park.
- Bon, je compte sur vous les enfants ! a reprit le manager en se frottant les mains avec enjouement.
- Comment ça ? J'ai osé demander en fronçant les sourcils.
Davis m'a simplement répondu par l'un de ces regards qui vous laisse perplexe.
- Il veut que l'on concrétise notre faux couple. A déclaré Byers avec évidence. C'était la première fois depuis notre rencontre au supermarché, que le jeune homme s'adressait directement à moi.
Hector a été le premier d'entre nous à quitter la voiture, pour ouvrir machinalement les portières.
Une fois s'être rapidement installée sur mon siège, sous l'oeil avisé du manager, ce dernier a empoigné le bras de Park avant de lui chuchoter quelque chose à l'oreille, que je ne suis pas parvenue à décrypter.
- Entendu, lui a froidement répondu le jeune chanteur.
Sans que je m'y attende, Park a pris entre ses doigts encore blessés, les poignées de ma chaise roulante, et nous a fait avancer vers l'entrée du palace dont la hauteur était tout aussi stupéfiante que celle de l'hôtel où je m'étais rendue avec mon acolyte, un peu plus tôt dans la journée.
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LIGHT HOUSE
Teen FictionVenez découvrir l'histoire de Mabel Clark; une jeune fille passionnée par l'Univers et ses mystères qui, après un événement bouleversant, n'a qu'une hâte; sortir de son fauteuil roulant. Sans même qu'elle ne s'y attende, la jolie b...