Chapitre 15

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- Qu'est ce qu'il se passe ? A demandé Park lorsqu'il a pénétré dans la loge accompagné des autres garçons. Le grand brun me fixait de son air réprobateur comme pour m'inciter à répondre.

Merle faisait les cent pas depuis un bon quart d'heure, les mains derrière le dos en murmurant dans sa barbe des mots qui, je n'en doutais pas, me vexeraient s'ils parvenaient à mes oreilles. Quant à moi, j'étais exténuée, les larmes qui avaient dévalé le long de mes joues asséchaient à présent mes paupières lourdes. J'étais incapable de parler. J'étais beaucoup trop fébrile, et je me posais moi-même un tas de questions dont les réponses n'étaient sur aucunes lèvres.

Où est ce qu'il est ? Est ce qu'il va bien ? Est ce qu'ils lui ont fait du mal ?

Si j'en avais eu l'occasion, je serais sortie de la pièce en courant pour tenter de le retrouver. Mais c'était impossible. J'étais clouée dans ce fauteuil pour une durée indéfinie.

Sous les yeux intéressés des garçons, Merle nous a fait face en pointant son gros index sur moi.

- Toi, a-t-il répété plusieurs fois avant de se décider à continuer. Qu'est-ce qui t'a pris ? Hein ? Dis moi.

- Qu'est ce que ça peut bien vous faire ? J'ai renchéris.

- Tu te moques de moi, c'est ça ? Tu aurais pu te faire prendre ! Ce garçon a tout sauf une bonne influence, je t'interdis de le revoir d'ici la fin de notre contrat.

- Mais vous vous prenez pour qui, mon père peut être ? Vous ne m'empêcherez pas de le revoir. Ca, nous ne l'avons jamais négocié dans votre satané contrat. Alors si je veux le voir, je le verrais. Flynn est tout sauf ce que vous prétendez, je ne changerai pas d'avis. C'est mon ami, j'ai avisé en le regardant de travers tandis qu'il riait jaune.

- Qu'est ce que Flynn vient foutre encore dans ces histoires ? Mon poing n'a pas été assez clair l'autre fois ? Nous a coupé Park en avançant d'un pas, bien décidé à obtenir des réponses.

« Il est encore là celui là  ? » j'ai songé en roulant des yeux.

- C'est ce que je croyais Park, mais décidément ça ne doit pas être le cas. Il a recentré son regard froid sur le mien, puis a repris en soupirant : On reparlera de tout ça demain, je n'ai pas le temps pour ces sottises, j'ai à faire. Vous pouvez partir les garçons, quant à toi Mabel, tu rentres à l'hôtel avec Park.

Je m'apprêtai à sortir de la loge, quand Abby m'a empoigné le bras en me griffant involontairement.

- Mabel, a t-elle commencé, attendant certainement une réaction de ma part. Mais je n'ai pas bronché. Je n'ai rien dit. Préférant éviter de croiser son regard. Elle avait pourtant promis de garder le silence.

- Je suis désolée, je ne savais pas ce que Merle comptait faire. Si j'avais su, je l'aurais arrêté. Mais dans tous les cas, je n'y suis pour rien, je te le promets. Je suis peut être la personne la plus curieuse de toute l'Histoire de l'humanité, mais je n'aurais jamais fait ça. Balancer, ce n'est pas mon truc, crois moi.

Je l'ai examiné. L'expression peinée de son visage semblait sincère. J'espérais pouvoir la croire. C'était la première fois que j'avais réussi à sympathiser avec quelqu'un. Quelqu'un autre qu'un garçon, quelqu'un autre que Flynn.

- Et qu'est ce qui te fait penser que je vais te croire ? J'ai objecté sur le ton le plus offensant que j'avais en réserve. Mais je n'étais pas totalement convaincante.

Elle s'est lentement rapprochée de moi, veillant à ce qu'aucun regard indiscret ne sois présent, qu'aucune oreille n'écoute à proximité. Mais Merle avait déjà quitté la pièce, et les garçons se rafraîchissaient au bar en se remémorant leur folle soirée.

LIGHT HOUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant