Chapitre 31

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- Ce n'était pas de ma faute, ok ? s'est exclamé Park pour se défendre.

- C'est tout de même ton vomi qui a dévalé entre les nichons de madame.

- Epargne moi cette image veux-tu, je me la suis déjà repassé en boucle assez de fois.

Il a froncé les sourcils d'un air écœuré et a repris comme si une ampoule était apparue au-dessus de sa tête :

- Continuons. Tiens. Voilà une bonne question ; Est-ce que Mabel Clark sait que son ami Finn est raide dingue amoureux d'elle ?

J'ai regardé mon voisin confusément, balbutiant quelques mots. Non pas pour le corriger quant au nom de Flynn qu'il avait écorché. Ca non, je n'avais pas eu le temps de m'en rendre compte. Mais tout simplement parce que c'était bien la seule question de ce jeu stupide à laquelle j'aurai pu m'attendre. Elle était invraisemblable, démesurée, et bien entendu ; totalement fausse.

- Mais enfin, de quoi est-ce que tu parles ?

- Oh, allez, arrête, tu sais très bien que j'ai raison.

J'ai délaissé les yeux de mon compagnon pour regarder droit devant moi. J'avais beau fixer le mur en brique et être certaine de ce que je déclarais, mon regard lui, était bel et bien perdu.

- Ca non, ça ne viendrait jamais à l'esprit de Flynn.

- Allez, Mabel, tu ne crois pas que tu te voiles la face ? J'ai croisé le regard de cet idiot quoi... deux fois peut être ? Et ça m'a tout de suite sauté aux yeux.

- Tu délires complètement ma parole.

- Est ce qu'il t'a déjà présenté à l'une de ses copines ?

-Non, mais ce n'est pas pour autant que...

- Alors sois il est gay, sois il en pince pour la personne que j'ai en face de moi en ce moment même.

Park a pointé son index sur moi tout en buvant une gorgée de la même main, comme si ce qu'il venait d'affirmer était bel et bien vérifié.

- Flynn n'est pas gay.

- Alors tu as la réponse. 


Je n'ai pas confirmé sa théorie. Tout simplement car elle était absurde. Flynn était comme mon frère. J'étais comme sa sœur. Jamais je ne l'avais perçu autrement et je savais qu'il en était de même pour lui.

- C'est moi ou tu rougis ? s'est exclamé Byers.

- Je ne rougis pas.


- Je n'y crois pas, Mabel Clark rougis ! s'est exclamé mon voisin.

- Arrête ça tu veux. Ça devient n'importe quoi.

- Allez admet le, tu t'en doutais. Cet idiot est fou de toi.

- Très bien. L'autre nuit à New York, quand Parkles Byers s'est mis à casser des assiettes et à se bourrer la gueule, il y avait une raison n'est-ce pas ? C'était laquelle ?

Son regard s'est transformé sans que je parvienne à comprendre comment. Ses yeux. C'étaient eux. Ses pupilles vertes, c'étaient-elles l'indice. La clé de ce personnage si mythique pour les médias. Si mythique pour moi.

- Ce n'est pas une question à laquelle tu peux répondre par oui ou par non.

- Ne commence pas à jouer au plus malin.

- Pourquoi devrait-il y avoir forcement une raison ?

- Parce qu'on ne se met pas dans cet état là pour rien.

LIGHT HOUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant