« Est-ce que tu ne voudrais pas choisir pour moi ? »
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« Le cyclone est le plus meurtrier de la saison. Il aurait déjà fait plus de mille morts sur son passage. Les autoroutes sont coupées. L'état d'urgence a été décrété, tandis que des avions d'aide humanitaire ont décollé aujourd'hui de Paris. Le chef du gouvernement appelle les citoyens à garder espoir et à ne pas perdre pied face à cette terrible catastrophe... »
« Numa Hidan, vous êtes arrivé à votre destination. »
Iruka sortit de son demi-sommeil. Iel n'avait pas assez dormi la nuit dernière. Foutu implant à mélatonine déréglé. Évidemment que c'était une saloperie, iel aurait dû le deviner avant d'acheter ça.
L'implant intra-auriculaire aussi. Il s'allumait parfois sans raison. La puce intracrânienne avait des ratés. D'après le spécialiste, elle avait un peu glissé sur le cortex, relâchant l'interface neuronale. D'où les allumages intempestifs de l'oreillette à quatre heures du matin pour se brancher sur un canal radio quelconque, alors que la commande était censée être mentale et consciente.
J'ai l'impression d'être une poupée de chiffon que l'on rabiboche en permanence. Votre implant d'oreille ne fonctionne plus correctement ? Mettez un autre implant pour réguler la mélatonine, ça vous fera dormir mieux. Celui-ci ne fonctionne plus non plus ? On va vous trouver une solution.
Bon, le cyclone qui vient de passer a l'air d'être celui du siècle. Iels le disent toujours, mais là, ça détonne. Un million de réfugiés en moins de vingt-quatre heures. Ça fait réfléchir.
On est encore bien sur notre bonne vieille côte Est, conclut-iel.
Sur le mur de béton à sa droite subsistaient des morceaux d'affiches sauvages que la municipalité avait fait arracher en toute hâte. Aux vestiges de slogans écrits à la bombe, il devinait leur origine.
« Oui au transhumanisme. »
Il se tourna vers l'autre côté de la rue. Des voitures automatiques passèrent en ronronnant.
« Non à l'anarchie. »
Et les symboles des Élus partout. Que ces illuminés s'opposent aussi fermement au développement des autonomes, cela lui échappait complètement. Iels avaient ressurgi depuis vingt ans, essentiellement pour fustiger une humanité jugée « exsangue », incapable de s'améliorer elle-même, et pleine de perversions – créant sans cesse des monstres inhumains à partir de son propre matériel génétique.
Iruka ne connaissait pas les détails scientifiques de la production des autonomes, mais iel retenait de tout ça que les Élus plaçaient l'être humain sur un piédestal par rapport à tout le reste, ce qui lae rendait assez sceptique.
Iel n'était pas partisane du « aller plus loin ». Iel était plutôt partenaire de l'immobilisme. On peut vivre bien de nos jours. Inutile de s'améliorer génétiquement, surtout si c'est pour la même efficacité que les implants à mélatonine.
« Numa Hidan, vous êtes arrivé à votre destination. »
« Silence », murmura-t-iel, puisque la commande mentale dysfonctionnait. La commande vocale n'avait pas plus d'efficacité.
Sûr qu'iel était arrivée à destination.
Le centre de distribution des autonomes de Boston était à l'origine un seul bâtiment, une sorte de comptoir d'échanges. Devant l'augmentation des flux de marchandises et d'acheteurs, Biodynamics avait fini par racheter les bâtiments alentours, puis le quartier devenu piéton.
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L'ère des esclaves
Science Fiction-- Premier volet dans la trilogie Diel -- « L'homme est un super-prédateur qui a su s'adapter à de nombreux milieux, il s'est développé jusqu'à peser sur son environnement, et tôt ou tard il devra évoluer, ou disparaître. Nous savons que quelque c...