« Le monde dans lequel nous vivons est terrible, certes, mais il ne laisse pas de place à l'hésitation. »
2050
« Ils sont arrivés. Feu vert. Allez-y.
— Monsieur ?
Carlsson regarda au travers de la grande vitre. La circulation dans la rue venait d'être coupée et les cars des forces d'intervention se rangeaient sur le trottoir. C'était la même chose de l'autre côté du bâtiment.
— Monsieur ?
— Reçu, dit-il dans son oreillette.
Il fit signe aux deux agents qui le suivaient. Ils étaient en première ligne. Le gros des troupes suivait en cas de pépin.
— Monsieur ? Vous ne vous êtes pas enregistré.
L'agent de sécurité le dévisagea d'un air circonspect. Carlsson sortit machinalement sa carte.
— BIS. Nous intervenons sous mandat judiciaire et avec l'autorisation de la police. Maintenant, plus personne ne sort de ce bâtiment. Ne faites pas d'annonce particulière.
L'ascenseur s'ouvrit et deux femmes en tailleur apparurent, portant des valises noires assez lourdes.
— Ne bougez pas ! s'exclama Carlsson en les mettant en joue.
Elles le regardèrent d'un air horrifié. L'agent de sécurité avait mis la main sur son arme, mais il ne réagit pas ; car les portes d'entrée s'ouvraient maintenant pour toute une escouade du BIS, des hommes en tenue d'intervention à gilet pare-balles, casque de protection, lunettes de visée et armes automatiques. Contrairement à Carlsson, qui faisait le planton depuis une heure en attentant l'unité, et ne portait qu'un banal costume.
— Avancez lentement, ordonna-t-il, et posez ça devant vous. »
Les deux femmes furent interpellées aussitôt et on leur arracha leurs valises. Il faudrait les fouiller intégralement. Le BIS ne plaisantait pas avec les laboratoires clandestins soupçonnés de recherches biotechnologiques.
Carlsson fit un signe de la tête à ses deux collègues, et ils prirent la direction des escaliers.
D'après leurs informations, les installations se trouvaient au cinquième étage de l'immeuble de bureaux.
« Avancez, dit la cellule de soutien.
Elle recevait en permanence les images de la microcaméra fixée à son oreillette.
— Ce n'est pas cette porte. Avancez encore.
Le silence inquiétait Carlsson et ses deux collègues. Ils entendaient bien le brouhaha provenant de l'étage inférieur, où les gens devaient avoir remarqué le déploiement de forces de sécurité dans la rue. Ils seraient bientôt évacués. Mais cet étage semblait vide.
— Arrêtez-vous. »
Un faux logo et un faux nom d'entreprise. Soit-disant une boîte qui faisait des logiciels informatiques. Qui sait ce qu'ils faisaient transiter dans leurs valises... la moindre arme biologique produite par un cinglé dans un bureau, avec des moyens minables, pouvait se révéler mille fois plus dangereuse qu'une tête nucléaire à uranium enrichi qui aurait demandé des dizaines d'années et une industrie entière.
À dire vrai, une arme nucléaire ne pouvait pas détruire le monde toute seule, tandis qu'une arme biologique le pouvait. C'était la raison pour laquelle le BIS était tout-puissant sur la Terre.
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L'ère des esclaves
Ciencia Ficción-- Premier volet dans la trilogie Diel -- « L'homme est un super-prédateur qui a su s'adapter à de nombreux milieux, il s'est développé jusqu'à peser sur son environnement, et tôt ou tard il devra évoluer, ou disparaître. Nous savons que quelque c...