Chapitre 2

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Je suis pas encore en retard !
Bonne lecture !

Jour du départ. Je me prépare correctement sous ordre du capitaine. Enfin....un peu mieux que d'habitude.
Chaussures abîmées mais cirées, tuniques rouge colorée de fils de couleur dorés, pantalons de lin immaculé, et j'ai fait l'effort de brosser et natter mes cheveux bouclés indomptable. Faisant une tresse brune impeccable. Non sans oublié la mèche de devant, retenue par un lacet faisant tomber deux plumes d'aigle, un cadeau d'un peuple caché d'une forêt de l'île végétale. Je n'ai d'ailleurs pu m'empêcher d'enfiler également ma ceinture qui retient tout mon anarchement de travail, ce qui serait une grave faute professionnelle.

Je sors de ma cabine et grimpe aux haubans pour finir par me percher avec le guetteur, réveillé pour une fois.

- Alors gamine ? Il paraît que tu as dégoté un beau poisson. Cela t'interesserai de partager la recette hein ? En échange....

- Le capitaine ne me donne pas d'argent en plus de mon salaire. Les arrangements font partis du contrat.

- Trop sérieuse la petit hein ?

Je grimace quand l'odeur nauséabonde de son haleine putride atteint mes délicates narines.
Je détourne le regard, au moment ou les cinq soldats arrivent avec leurs armures et leurs bagages.
Je souris, et saute du haut du mat pour attraper une corde qui sert à attacher les voiles, pour ensuite me laisser tomber sur une vergue, poutre perpendiculaire au mat qui tient une voile carré, et saute sur les cordages prévuent pour descendre du mat. Je bondis d'un habile salto arrière sur la corde d'amarage pour terminer en roulade sur le sol dallé du port. Devant trois soldats ahurie.
Je baisse un chapeau imaginaire dans une caricature de révérence.

- Bienvenue au bateau "l'oiseau". Navire marchand voyageant au quatres coins des îles ayant même dirait-on accosté sur l'île noire. Je me présente Neika Duvent. Équilibriste de voile. Enfin...selon le nom de mon poste sur ce bateau en question. Je vous emmène visiter votre demeure pour les deux semaines a venir, ensuite ce sera petit déjeuné d'accueil dans la cabine du capitaine. Comment dois-je vous nommer ?

Un des soldats s'avance, doté d'un regard de glace aussi accueillant qu'un iceberg. Sans compter une chevelure  tout aussi froide que son regard, d'un brun ponctué de mèche d'argent prouvant son appartenance au magicien des vents.

Un douillet qui rêve d'aventure, fils du grand machin chose devenue soldat pour plaire à papa. Voilà ce que je vois.

- Keran Androw. Et voici Yven Macfil, Edwin Dual, Stephane Agami, et Jean Duverge. Si vous avez quelques chose à dire se sera à au plus haut gradé Edwin Dual.

Donc le blondinet à la grande gueule c'est ce fameux Edwin Dual. Celui qui d'ailleurs lance un regard noir à son soldat.
Pas très respecté celui-là.

- Je vous emmène dans votre nouvelle demeure. En espérant qu'elle ne soit pas trop inconfortable pour vous.

-Nous prend pas pour des famelettes, gamine !

Je me retourne vers le fameux Keran Androw. Je n'y vois qu'un jeune homme d'environs vingt ans, capricieux et ingérable.
Je rive mon regard vert dans le siens.
J'y vois de la fougue propre à la jeunesse, et une impertinence à toute épreuve. Une personne dont il faut se méfier.
Mon visage avenant se referme et c'est d'une voix froide que je continue.

- Je n'ai jamais prétendue cela. Maintenant si vous voulez me suivre, cela vous permettra de poser vos bagages.

Je me retourne et empreinte la passerelle qui mène au pont. Sans vérifier que tout le monde me suit, j'ouvre la porte qui se tient à côté de celle de la cabine du capitaine et descend une dizaine de marches avant d'atterrir dans une vaste cale.
Je dépasse les marchandises retenuent par diverses cordages et me retourne vers les cinq soldats qui me suivent.

Les Murmures Du VentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant