Chapitre 35

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Je talonne brusquement ma monture. Pourvu qu'on arrive à temps !

- Hé ! Neika! Ralentis !

Je me retourne légèrement vers Yven.

- Nous n'avons pas le temps ! Dépêchez-vous !

Il obliger sa monture à accélérer et à ce mettre à mon niveau. Je tourne ma tête vers lui quelques secondes avant de la reporter devant moi.

C'est une personne quelques peu imbu d'elle- même et le genre de personne dénudé d'un tant soit peu de retenu et de respect. Il est du genre à foncer dans le tas sans se préoccuper des conséquences. Les traits soucieux de son visage n'ont fait que s'accentuer pendant toute la durée du trajet et n'ont fait que renforcer son ton agressif. En réalité, il ne sait que faire de son angoisse et de sa colère d'être mêlé à une histoire pareille, il les transforme en violence et en hargne qu'il déverse sur le reste du groupe, et notamment sur ma personne. Moi, qui suit d'une manière ou d'une autre mêlée à tout cela.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi tu refuses de nous dire quelques choses ? Qu'est-ce que tu as appris? Et qu'est-ce qu'il te prend à vouloir rejoindre aussi vite le campement ? Edwin sait ce débrouiller tout seul!

Je lui lance un regard au coin. Qu'il se taise ! Je n'ai ni le temps, ni l'envie de lui expliquer tout ça. C'est quelques choses qui me dépasse de loin et je n'ai aucune envie de mêler quelqu'un d'autre à ça. C'est au conseil de gérer tout cela.

Je ferme les yeux, et respire un grand coup. Avant de lui lancer mon plus beau regard noir. Pour changer.

- Ecoute moi bien ! Je ne me répèterai pas ! Vous êtes peu être aveugle et bouché mais je peux te jurer que j'ai pisté assez de gars louche pour te dire que cette fille n'est en rien ce qu'elle prêtant être. Je n'ai aucune confiance en elle et qu'elle propose de partir à ma recherche en vous envoyant vous, ne me rassure pas. Bien au contraire.

Il répond d'un ton hargneux.

- Tu ne crois pas que tu devrais lâcher l'affaire avec elle ? Tu es complètement folle pour la prendre en grippe ainsi ! Mon travail s'est de protéger le peuple. Surtout contre les fous furieux de ton espèce ! Alors quand bien même ma mission est de te protéger, il est hors de questions que je laisse tomber ma fonction première ! Et si pour cela je dois te tuer et bien je le ferais !

Je me mord violemment la lèvre. Mais ce n'est pas possible d'être aussi aveugle à ce point là ?!

Je me penche au-dessus du vide et lui empoigne violemment le bras pour l'empêcher de ralentir et retourner à l'arrière. D'un coup de rein je conduis mon cheval au plus proche du siens pour me redresser sur ma selle.

- Ecoute moi! Et réfléchie donc un peu ! Si elle est aussi innocente qu'elle prêtant l'être, pourquoi aurait-elle suggérer que ce soit Keran, Jessica et toi qui fassent le trajet pour venir me chercher ? Vous êtes des attaquants de première ligne, faient pour vous battre au corps à corps et affronter de face le danger. Il ne reste au campement que les soldats de soutient, et en rien performants à l'affrontement de face. Le groupe laissé sur place n'est en rien formé d'éléments capable de repousser une menace seul ! Il n'y a qu'Edwin qui est capable de se battre correctement sur le groupe qui reste et crois moi il est facile de se faire piéger par un piège qui provient d'un endroit où on ne s'y attend pas.

Il se dégage brusquement de ma poigne.

- Passer autant de temps avec des siphonnés du ciboulot ne t'a pas beaucoup réussit! Il faudrait peut être que tu arrêtes de te venger sur des innocents et que tu te concentres un peu plus sur le véritable danger.

Je me referme. Ils ne comprennent vraiment rien à rien !

...

Le campement est à une dizaine de mètres lorsque que je remarques les premiers signes de ce que mon intuition me criait.

Les Murmures Du VentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant