Chapitre 13

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Et voilà un petit chapitre. Les choses intéressantes commencent ici.
Bonne lecture !

J'essuis mes lames sur le cuire déjà rougi par tout ce liquide vermeille. Aucun sentimemt dans ce geste. Juste un fait, un mécanisme. Mon coeur de pierre bat à un rythme tout à fait normal, comme si j'enlevai les morceaux de légumes sur un couteau de cuisine. Pas d'hésitation, pas d'interrogations, pas d'appréhension. Simplement un mouvement parmi tant d'autres.
Mes armes regagnent leur emplacement, tandis que je sors deux silex de ma poche.

Je suis alors déjà loin lorsque la fumée se libère dans le ciel, donnant à ces hommes pourvu d'âmes une fin qui leurs donnera le repos bien que leurs actes ne les faient pas méritant de ce geste noble à mes yeux.
Je réinstalle correctement la sacoche vide, tandis que mon ventre tout aussi remplis ce manifeste. Ma mission a duré plus longtemps que prévue, mais le résultat voulu est là. Et c'est tout ce qui compte.

.....

Le temps passe. Des secondes, des minutes, des heures, des jours, des semaines, des mois, des années, des siècles. Je ne sais pas. Je me sais plus. Je me m'en préoccupe pas. Rien n'a plus d'importance que ces morts qui s'entassent sur ma conscience. Rien n'est plus important que le but qui m'a été donné. Un but noble, pour des actions qui le sont beaucoup moins. Mais cela n'est pas important, rien ne compte plus que l'action que je dois faire.

Les missions s'enchaînent sans repis, me laissant à peine le temps de dormir entre deux. Mon corps s'amaigris mais gagne toujours un peu plus de muscles, d'efficacité.

Je deviens chaque jour un peu plus l'arme que l'on a voulu façonner de moi. Destructrice, infaillible, un pillier dont on ne peut que s'appuyer.
Mais dont ce dernier n'a rien pour faire de même....

Je me réveille en sursaut, le coeur battant et le souffle court. Un mal de crâne me vrille la tête tandis que je n'arrive pas à oublier les images qui dansent devant mes yeux. Du sang, de la violence, la mort....
Je vomis sans aucun raffinement mon dernier repas et manque de m'exploser le crâne contre le mur tant le sol tangue sous mes pieds.

Je m'appuis un moment contre la table, le coeur au bord des lèvres. Mes lèvres se pincent en comprennant que je n'ai pas dormi plus d'une poignée d'heures et qu'un mois entier ne suffirai pas pour rattraper le sommeil.
Je me laisse glisser au sol, amorphe. Vidé de mon énergie.
La deuxième phase de mes cauchemars commence alors, mon souffle se bloque complètement dans ma gorge et je ne tarde pas à suffoquer, un tremblement incontrôlable me prennant tandis qur mon coeur s'emballe d'autant plus. Je me met à transpirer abondamment, passant du chaux au froid sans plus aucune logique. Je ferme les yeux, impuissante.

Je reste plusieurs minutes ainsi, dans un crise d'évastatrice, avant de reprendre le contrôle, transis de fatigue.
Je me relève avec difficulté et part prendre une douche froide, épuisé.
Chose faîte, je regarde un moment l'endroit exigu, désemparé. Perdant patience je sors en trombe de "chez moi" et traverse comme une balle les galeries pour sortir à l'air libre du désert.
Je respire un grand coup avant de ressentir l'habituel goût amère. Pas de vent aujourd'hui non plus.
Résignée, je marche sans réel but dans le désert, sans que le poid habituel d'un parchemin dans une de mes poches. Une chose étrange.

.....

Je marche silencieuse sur les pavés irrégulier, mon regard longeant les vitrines sales qui s'offrent à moi. La ville endormis ne laisse filtré que peu de bruit, faisant du silence un vide pesant. Je me faufile dans l'obscurité, avançant sans but. Un semblant de liberté qui finalement me déchire plus qu'il ne m'apaise.

....

Je passe le poste de contrôle, me faisant pour la première fois interpellée. Stoïque je me retourne vers une Ombre que j'ai déjà croisé plusieurs fois lors de mes nombreux allés-retours.

Les Murmures Du VentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant