Les nuages et l'orage arrivent au grand galop en fin d'après midi. Le ciel se parre de nuage noirs, épais et impénétrables. Les vagues, immenses, s'écrasent comme des bêtes enragées sur la coque, arrachant à celle-ci des plaintes sinistres et inquiétante. Le vent souffle sans discontinuer et manque d'arracher les voiles qui ne sont pas encore repliées, faisant courir l'équipage de droite à gauche.
À califourchon sur une vergue, j'attache la dernière voile du grand mât. Une fois n'est pas coutume, je descend prudemment et sous la pluie battante me réfugie dans la grande cabine du capitaine, la lumière des éclaires m'éclairant dans l'obscurité.
- Renolf...je te jure que la prochaine fois que tu nous ordonnes de replier les voiles au dernier moment je t'arrache la gorge.
- Capitaine.
Je le fusille du regard.
- Je t'avais pourtant prévenue assez tôt pour la tempête ! Regarde nous ! Nous sommes trempé jusqu'à l'os et il faudra recoudre la voile de misaine demain matin.
- Mais nous avons profité du vent pour aller le plus loin possible, la tempête nous emmenera plus rapidement à destination.
- Pas forcément. Nous aurons plus de chance de dériver vers le large.
Je lance un regard entendue à Rayan.
- Ne discutez pas mes ordres. Je m'en contrefiche de vos états d'âme, au dernière nouvelle je suis le capitaine. Toby, tu vas dans la calle regarder si les soldats vont bien. Veilleur, tu vas dans la calle pour ressencer le matériel de réparation disponible et nécessaire pour réparer les voiles.
Rayan tu es de garde pour repérer les problèmes liés à la tempête, et Neika...tu m'aides dans la paperasse, cela te fera le pied.Je souffle bruillament mon mécontentement tandis que les autres membres de l'équipage partent faire leurs tâches.
Je m'asseois lourdement sur un siège de libre et commence à trier la pile de papier que Renolf a posé devant moi.J'ai déjà fait quatres tas distinct quand Toby entre en trombe dans la cabine, suivis pas Rayan.
- Capitaine, il manque le guetteur et un soldat.
Je fronce les sourcils. Tandis qu'un plis soucieux apparait sur le visage de Renolf.
- Où étaient-ils la dernière fois que vous les avez vu ?
- En haut du grand mât, il y a environs une heure. Le vieux loup de mer montrait les nuages orageux au soldat Androw.
Les trois hommes se tournent vers moi.
- Rayan, cherche autour du bateau s'ils ne sont pas tombé à la mer, Tobis va chercher dans les cabines au cas où, même si je me doute que vous y êtes déjà allé. Neika, va en haut de mât avec une corde de rappel. Dans dix minutes je veux un rapport et si possible les deux disparus.
Nous quittons en trombe la cabine et nous enfonçons dans la tempête.
Je ne perd pas mon temps et attrape une corde que j'attache à ma taille, puis grimpe rapidement le mât. À peine arriver en haut, j'ai juste le temps d'attraper le bras de Keran avant que celui-ci ne passe par-dessus le bord. Je l'aide à se replacer sur la plateforme et constate avec stupeur qu'il retient le vieux loup de mer également.- Mais vous êtes complètement malade ou quoi ? Pourquoi vous n'êtes pas descendus avant la tempête ?
Je cris le plus fort que je le peu pour qu'ils m'entendent avec la tempête.
Un vent violent manque de m'éjecter tandis que la pluie fond sur nous comme si elle voulait nous transpercer. Je ferme les yeux et me protègent le visage, quand je les ouvre, je ne distingue qu'une silhouette en face de moi. Je me penche brusquement par dessus le bord et repère une ombre qui plonge dans la mer agitée.
Je détache à toute vitesse la corde qui me ceinture et l'enroule autour du corps du vieux marins et du mât.
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Les Murmures Du Vent
FantasíaLes voix des vents sont impénétrables, et, tel un guide sur un destin tortueux, vont ouvrir la voie sur un futur parcemé d'embûches. Tels des dieux façonnant la vie, ils vont doter une jeune fille de pouvoirs titanesques et lui créer des chaînes imm...