Chapitre 22

187 15 6
                                    

Keran me pose sur le lit d'infirmerie. Et constatant le remu ménage important dans les pièces d'à côté, il prend l'initiative de vider l'armoire sur la table et préparer une bassine d'eau, des fioles de désinfectant, des mixtures apaisantes et cicatrisantes, ainsi que des bandages.
Sans préambule il se retourne vers moi et arrache d'un geste précis l'arme de mon épaule, me faisant gémir de douleur.

Je le fusille du regard. Mais m'ignorant superbement, il se contente de soigner ma blessure. Ces gestes sont précis et délicat, mais tremblant de colère contenue.
Son travail terminé il range tout et passe la porte sans un regard.

Au moins avec ça il me fichera la paix.

....

Ce n'est que quelques heures plus tard que l'on me rend visites. Une visite guère appréciable. Le commandant de la citadelle ouvre la porte sans toquer et prend appuie sur celle-ci, coupant court à toutes tentatives de retraites.

- Je suis bien obligé de vous croire sur parole lorsque vous me disiez que les Ombres de Sa sont des adversaires relativement entraînés. Tout du moins assez pour mettre à mal nos défenses.

Son regard se pose sur le bandage de mon épaule.

- Et de ce que j'ai compris vous n'êtes guère apprécié ces derniers temps parmi eux. J'ai d'ailleurs un marché à vous faire.

- Je parle ou on me coupe la tête ? Non merci très peu pour moi.

Un claquement de langue mécontent accueille ma réplique.

- Aucunement. Je compte bien profiter de la situation. Je vous propose l'asile le temps que vous guérissiez et en échange vous me donnez suffisamment d'informations pour pouvoir vous protégez de ces furies. Votre mission est de rester en vie non ? Je collabore à cette dernière en échange de quelques détails me permettant de pouvoir vous aidez. Et si jamais je peux même vous proposez de rejoindre nos rangs si cela vous tente.

Je fronce les sourcils.

- Je ne vois pas ce qui change par rapport à votre dernière "proposition".

- Ce qui change c'est que ce n'est plus un ordre et que je n'ai plus vraiment envie de vous passez la corde au coup. Voyez en moi un allié qui ne demande que vos bonnes grâces.

- Je ne vois toujours pas ce qui change hormis votre humeur.

Il lâche un soupir agacé.

- Que voulez-vous donc à la fin ? J'essaye vraiment d'y mettre de la bonne volonté alors que je pourrai très bien vous tuer pour venger la dizaine de soldats que l'on a dû enterré aujourd'hui. C'est uniquement pour vous que les Ombres sont venu. Je vous fais déjà une faveur à vouloir marchander avec vous à lieu de me contenter de vous envoyez au cachot.

Je soupir. À quoi bon de toute façon ?

- Que voulez-vous savoir ?

- Je prend le risque de vous dires que vous avez le droit de me dire ce qu'il vous plaira.

Je comprend à son regard que je n'ai pas le droit de la rouler dans la farine. Ce qui me fait tiquer. Pourquoi rien n'est jamais simple ?

- Et bien... On va dire que j'accepte votre marché. Et ouvrez bien vos oreilles je ne répéterai pas dix fois. Les Ombres de Sa sont des parias de la société qui se cache pour échapper à une quelconque sentences de n'importe quel camp. Ils tentent, avec une poignée de dirigeant corrompu et fou à lier, diriger des opérations visant à exterminer les mages noirs dans un but de rachat et un simulacre de bien. Il y a dans leur rang des élémentaires de toutes les races bien qu'aucun metamorphe à ma connaissance et bien peu d'élémentaire du vent et de la nature. Il y a trois sortes d'Ombres de Sa : les apprenties, ceux tous juste arrivé, les Ombres confirmés, et les chasseurs, les plus fort parmi eux. Nous sommes reconnaissable grâce à la série de lettres et de chiffres sur notre avant bras.

Les Murmures Du VentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant