Chapitre 43

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J'entends des bruits. Mais c'est comme si je me trouvais sous l'eau. Ils sont assourdis, difformes. Dépourvus de sens et de logique. Bientôt les sons se précises. Ce sont des voix. Différentes. Graves. Masculine. Mais incompréhensibles.

Il me faut de longues minutes pour reprendre pieds et comprendre enfin ce qui ce dit non loin de moi.

Mes yeux s'ouvrent sur le plafond de l'infirmerie de la citadelle.

Edwin et Yven se disputent violemment. A grand renforme de gestes amples et de grimaces mécontente. J'ignore de quoi ils parlent, mais il est question de quelques choses de graves et visiblement sensible.

Nous nous trouvons dans un des salles de l'infirmerie. Une dizaine de lit s'alignent sur la longueur de la pièce. Je me trouve à l'opposé de la porte, au bout des cinq lits du mur Ouest de la pièce. Les deux soldats se trouvent deux lits plus loin, l'un en face de l'autre, l'un allongé sur son lit, une jambe enrubanné dans une atèle et l'autre assis au bout du siens. Stéphane, à gauche d'Yven, se cache sous son coussin, visiblement peu désireux de continuer à écouter les deux soldats énervés. Je repère Keran, endormis en face de moi. Cependant, Jean semble absent.

Je m'assois sur mon lit en me frottant le visage.

Qu'est-ce qui a bien pu se passer bon sang ?

J'entends Stéphane grommelé dans son coussin.

- Les gars

Sa voix enrouée se fait royalement ignorer.

Il rejette son coussin sur le côté et se redresse brutalement dans son lit.

- Sérieux les gars !

Les cris indignés s'arrêtent, tandis que deux visages sûrement peut accueillant se tournent vers lui.

Son doigt pointe dans ma direction, les obligeants à tourner la tête du côté opposé.

Je leur fais un petit signe de la main accompagné d'une grimace.

- Ah tient ! Une revenante ! Bon retour parmi les vivants !

Yven se laisse tomber sur son matelas dans un soupir et pose son bras sur son visage.

Edwin me fait un signe de tête en guise de bonjour, tandis que Stéphane me lance un petit sourire.

C'est seulement à ce moment là que je constate que mes dons du vent se sont réactivé, et que qui plus est, le Pillier ne pompe plus nos énergies.

- Salut. Je me racle la gorge. Vous allez bien ?

C'est Stéphane qui prend la parole.

- Comme à peut près toute l'île nous sommes encore un peu en vrac mais ça fait près de deux jours que notre énergie à cesser d'être pompée par le Pillier. Hormis une grosse fatigue et des courbatures à peut près partout et je vais bien. Je pense qu'Edwin pourrait te tenir quasiment le même discours en ce qui le concerne. Pour ce qui est d'Yven.

Il montre le bandage qui lui enserre la cuisse.

- ...Il en aura encore pour quelques semaines. Sa blessure était assez sérieuse et son séjour au repère des mages noirs ne l'a pas beaucoup aidé.

- Et Keran ?

Un long soupir.

- Keran s'est un petit peu plus compliqué. Il n'a pas vraiment repris connaissance depuis que nous sommes arrivé ici. Tout comme toi, il était à bout de force et avait pas mal de contusions. Il a approché de sa limite et il peine à s'en remettre, l'épisode avec le Pillier n'aidant pas. Ça à été à peu près la même chose pour toi. Vous étiez dans un sacré état tous les deux.

Les Murmures Du VentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant