Chapitre 37

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Je ne met pas longtemps à rejoindre nos poursuivants. Ils ont réussit par je ne sais quel moyen à rejoindre notre colonne de pierre avec leur cheval, et je n'ai guère besoin d'approcher beaucoup pour constater que ce ne sont pas des débutants. J'ai affaire à la crème de la crème.

Je m'avance droite, vers eux. Et m'arrête à une dizaine de mètres en amont.

- Tient ! Mais qui vois-je ? Notre cible qui détalait comme un lapin ! Tu t'es enfin rendu compte que c'était inutile  n'est-ce pas ?

Je relève la tête et fusille du regard celui qui s'avance légèrement au centre.

- Tout à fait. Je me suis rendu compte que c'était ridicule de fuir fasse à des ver de terre de votre espèce.

Et sans attendre de réponse, une violente bourrasque fond sur eux et les balais violemment. Profitant du fait que leur bouclier de magie noire les empêchent de voir, je me glisse tel un courant d'air dans leur rang.
Une violante déflagration secoue le sol, les faisant planer contre la paroi ou dans le vide.
Puisant dans mes réserves, ma magie explose autour de moi. Réduisant en charpie la roche autour  et explosant le sol. Ce dernier s'effrite jusqu'à tomber dans le vide, laissant un trou béant qui sépare le chemin en deux. D'une habile pirouette en arrière je rejoins un des deux rebords et laisse à nouveau ma magie se déchaîner.
Sans attendre de représailles je plonge dans le trou béant et me jette sur les assaillants encore débout. Mon corps virevolte, fend l'espace. Utilise la totalité de ses formidables capacités pour atteindre son objectif. Constamment entourée de magie, le vent me procure tantôt une formidable défense, une attaque imparable et un soutient infaillible. Rendant mes gestes toujours plus précis, toujours plus puissant, toujours plus rapide. Toujours plus mortel. Je laisse se déchaîner ma colère, ma haine, ma tristesse. Les sentiments me submerge jusqu'à je ne puisse plus les contenir, poussant encore mes dons à leurs extrêmes limites.

Les mages noirs sont fort. Très fort. Ils auraient très bien pu venir à bout de mes capacités, malgré moi. Mais ils n'étaient pas préparé à recevoir ma colère dévastatrice. À recevoir tout ce trop plein de frustrations et de sentiments.

Un puissant courant d'air me remonte jusqu'au morceau de chemin qui n'est pas encore pulvérisé.
Ils ont tout simplement été anéantis.

Le vent se calme doucement tandis que je remonte mon regard sur Keran.

Son regard est étrange. Son corps est comme figé, tandis que ses yeux écarquillés me scrutent.

Je m'avance lentement vers lui, menaçante.

- Nous n'aurons plus de problème avec eux.

Je pose ma main sur son épaule.

- À l'avenir tâche de ne plus me sous-estimer ainsi.

Ma main tapote son articulation avant  que je ne continue ma route sur le chemin qui monte.

Mon visage se referme. Hiego serait fier de moi....

....

C'est avec un soupir de soulagement que je me laisse tomber par terre. Nous avons enfin attend le sommet de la colonne de pierre !

Le ciel se pare déjà des couleurs de l'aube et il me semble que nous n'avons ni mangé ni dormi depuis une éternité.

A quelques mètres de là, Keran se laisse glisser le long de la paroie de pierre, les yeux à demi-clos.

- Même si je suis contre, il serait peut être sage de faire une petite pause.

Sans ouvrir les yeux il lève le pouce et se calle contre la paroie.

Les Murmures Du VentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant