Les Murmures Du Vent

Chapitre 64

Je dois sûrement m'être endormie puisqu'il me faut un moment avant de reprendre mes esprits. La lumière qui filtre au travers des rideaux tirés m'éblouit et je grimace vivement lorsque que mon corps proteste face à la position inconfortable. Mes articulations craquent tandis que je me redresse et regarde autour de moi pour voir qu'elles sont les personnes encore présentes dans la pièce. Un des prêtres est partis, celui qui reste est assis sur une chaise de l'autre côté du lit et fixe le plafond. Andréa est également partis, mais Yven et Jessica sont entré dans la pièce. Le premier est endormis contre le mur, non loin de la porte, tandis que la jeune prêtresse regarde par la fenêtre en écartant légèrement le rideau.

Je retiens un soupir de soulagement en remarquant que la quantité de magie noire présente dans le corps de Keran est bien plus importante que tout à l'heure. Je ne dirai pas qu'elle est présente de façon normale, mais sa présence est suffisante pour indiquer que le soldat est suffisamment en état pour créer de la magie et en faire un stockage. Sa fièvre n'est pas descendu mais son pou a un rythme d'avantage normale, et sa respiration est plus régulière.

J'attrape sa main. Moins froide. Elle diffuse une légère chaleur contre ma peau. C'est vraiment bon signe.

- Grâce à toi il a l'air d'être sorti d'affaire. Plutôt qu'être une Ombre de Sa tu devrais continuer ton apprentissage en temps que prêtresse.

Je lance un sourire contrit à Jessica.

- C'est malheureusement impossible.

Elle soupire avant de fixer Yven.

- Tu crois qu'après un tel désastre la vie pourra reprendre normalement ? Tellement de gens sont mort.

Je fixe le plafond avant de reposer à nouveau les yeux sur elle.

- Je l'ignore.

- Heureusement le commandant de la citadelle est encore en vie. Ce serait plus facile de remettre sur pieds l'armée de la terre du vent.

J'écarquille les yeux et me lève brusquement de surprise.

- Pardon ?

Elle fronce les sourcils d'incompréhension. Je me passe une main sur le visage, le coeur battant à tout rompre. C'est une mauvaise blague c'est ça ?

- Il est ici dans la citadelle ?

- Heu...oui. Il se repose depuis son arrivée ici à cause de ses blessures.

Comment cela ce fait que je sois encore en vie alors que je sais très clairement qu'il est derrière tout cela ? Et même Keran, Jean, Edwin ou Andréa. Pourquoi il nous a laissé en vie ? Nous sommes très clairement une gène pour ses plans.

- Est-ce qu'il a été aperçut depuis son arrivée ici ?

Son regard se fait de plus en plus étrange. Elle ne comprends vraiment pas où je veux en venir.

- Non je ne crois pas. Je crois que ses blessures étaient assez sérieuses. Il a sélectionné des soldats encore en état et il leur donne des ordres.

- Est-ce qu'il a été averti de mon état ou de celui de Keran ?

- Je ne sais pas. Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il se passe Neika ?

- As-tu vu Edwin ou Jean dernièrement ? Ils devraient être venu voir Keran non ? Et mon père ? Est-ce que tu sais où il est partis ?

- Je les ai vu au début de notre arrivée ici mais depuis il est vrai que je n'ai pas eu de nouvelles. Et j'ignore où est partis ton père. Des soldats sont venus le chercher il y a un peu plus de deux heures ici.