J'ouvre les portes d'un geste sec, provoquant une bruit strident. La moitié des soldats présents se retournent, surpris de ce bruit soudain. Je les ignore superbement et balaie l'espace de mon regard afin de trouver celui que je cherche. Mon coeur bat comme un forcené dans ma poitrine et l'angoisse étreint ma gorge, m'empêchant presque de respirer.
Soudain, mes yeux s'arrêtent sur une table un peu à l'écart. L'escouade est presque au complet, seul manque Edwin. Keran est bien là. Dos aux portes, il s'est à demi-retourné sur sa chaise, en fronçant les sourcils, figé dans son mouvement. Son verre est à mis course de ses lèvres. Il n'a pas l'air d'avoir subit quoi que ce soit. Pourtant je suis certaine qu'il s'est passé quelque chose. Emilie n'aurait pas fait tout ce cinéma si rien ne s'était passé.
Mon regard fait le tour de la salle. Il n'y a pas de mercenaire ou quiconque qui pourrait venir l'attaquer. Même à travers des vitres. Personne. Je fronce les sourcils et me rapproche deux, sur le qui-vive.
C'est Stéphane qui prend la parole en premier.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Tu es bizarre.
Yven pouffe à côté de lui.
- Tu veux dire plus que d'habitude ?
J'ignore totalement sa remarque et regarde avec attention les objets présents sur la table. Des bols, des verres, des assiettes, des couvertes. Une carafe. De la nourriture. Jean a l'air d'avoir bien entamé son assiette, il ne semble pas y avoir quelque chose d'inconvenant dans les aliments. De toute manière tous les soldats ici présent auraient déjà eu des symptômes.
Keran repose son verre.
- Est-ce que ça va Neika ?
Je me frotte le visage. Si cela se trouve j'ai mal interprété ? Après tout on peut s'attendre à tout avec elle. Je me suis peut être fait des films pour rien.
- Non rien. J'ai cru quelque chose, mais en réalité je crois que ce n'est rien. Excusez-moi pour la frayeur.
J'attrape une chaise de libre et la tire jusqu'à la table.
- Je peux me joindre à vous ?
Yven ricane.
- Seulement si tu fais l'effort d'être moins bizarre que d'habitude.
Je le fusille du regard tandis qu'il sourit, fier de lui. Idiot !
Je soupire avant de balayer à nouveau la table du regard, par mesure de précaution. Est-ce que j'aurai pu louper quelque chose ?
Keran lève les yeux aux ciels avant de porter son verre à ses lèvres. Jusqu'au bout cette fois.
Pourtant je sens bien que quelque chose ne va pas. Mon coeur bat encore fort dans ma poitrine et mon instinct me murmure qu'il y a quelque chose.
Je me frotte le visage. Qu'est-ce qu'il ne va pas ?
Keran repose son verre. C'est alors que je tilte. Il est le seul à avoir pris un verre et à s'être servie du liquide présent dans la carafe. Pourtant, inconsciemment, mon attention s'était déjà focalisé sur cet objet. Il s'apprête à en reboire une gorgée mais je me penche en avant et tape vivement dans sa main. Le verre tombe au sol et déverse son contenue.
Le soldat fronce les sourcils.
- Mais qu'est-ce que tu fais Neika ?
Yven reprend la parole derrière.
- Qu'est-ce qui te prend à la fin ?
Je fronce les sourcils.
- Je suis désolé...je
VOUS LISEZ
Les Murmures Du Vent
Viễn tưởngLes voix des vents sont impénétrables, et, tel un guide sur un destin tortueux, vont ouvrir la voie sur un futur parcemé d'embûches. Tels des dieux façonnant la vie, ils vont doter une jeune fille de pouvoirs titanesques et lui créer des chaînes imm...