Chapitre 51

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Je ne m'étais même pas rendu compte que je m'étais endormis.
Rongée par la colère, j'avais parcouru de long en large le temple d'un pas vif, créant presque un sillon dans la cours devant le temple.
La tension redescendu, et la nuit tombée, j'étais partis m'allonger sur un lit de l'infirmerie. L'esprit en ébullition, je n'aurai jamais pensé m'endormir. Mais visiblement ma fatigue a eu raison de moi.

Cependant mon réveil n'a guère été agréable. C'est un étrange sensation qui me tire de mon sommeil.
Les yeux à peine ouvert, je manque de lâcher un cris de surprise en remarquant un visage penché au dessus du mien. C'est dans un sursaut que je balance mon bras en direction de l'individu.

Cependant trois choses me frappes et m'oblige à me figer dans une position offensive, accroupi sur le lit, ma magie prête à jahir. Premièrement, l'individu en question n'est qu'une vieille femme à l'air fragile. Deuxièmement, que cette femme n'est pas fragile pour un sous, sa poigne renferme mon poing encore auréolé de magie comme si elle avait affaire à un très jeune enfant. Et troisièmement, que quoique cette femme me voulait, elle est loin de sembler me vouloir du mal. Très loin, à des années lumières, de vouloir du mal quiconque.

Ma magie est comme soufflé comme une bougie. Toute tension s'évapore comme de la glace en plein soleil un beau jour d'été. Plus rien. Disparut. J'ai l'impression d'être soudainement vidé de toute force. De toute puissance. Comme si j'avais oublié en un instant comment me servir de ma magie et toutes les techniques de combats que j'ai apprise. Vidé.
Mais un vide qui ne le reste pas longtemps. Un calme comme je n'en ai jamais connu descend sur moi. J'ai une soudaine envie de pleurer qui me prend à la gorge. Mes yeux s'humidifient sans que je n'ai plus aucun contrôle sur eux. J'ai l'impression de redevenir une petite fille.

La vieille femme sans âge lâche ma main et pose la sienne sur mon épaule.
Un geste plein de douceur. D'une infinie douceur.

Mes forces me lâchent définitivement. Je m'assoie sur le bord du lit pour ne pas perdre l'équilibre.
Son autre main vient se poser sur ma joue.

Sans que je ne puisse rien faire, une larme roule doucement sur ma joue.

La vieille dame sourit doucement. D'un sourire si tendre et si vrai, que je ne peux m'empêcher de lâcher une autre larme.

- Tu as bien souffert mon enfant.

Elle essuit d'une pouce mes larmes.

A cet instant je ne prend même pas conscience que quiconque à sa place n'aurait jamais pu m'approcher comme cela. Qu'une personne je ne connais ni d'Eve ni d'Adam n'aurait jamais dû pouvoir me toucher ou réagir comme cela avec moi. Que même si cela n'avait pas été moi, personne n'aurait laissé une vieille dame comme elle faire ce qu'elle fait en ce moment même.
Mais à cette instant, je suis tout bonnement incapable de réfléchir. De penser. De ne serais-ce que de bouger.

L'aura qui entoure cette femme est unique. Elle respire le calme, la paix, la lumière. Une force comme je n'en ai jamais vu coule en elle. Une force faite de lumière à l'état pure. Rassurante. Dépourvu de la plus petite part de sentiment négatifs. Pure.

C'est si beau.

La vieille femme retire ces mains pour prendre quelque chose au sol et le poser sur mes genoux.

Je descends mon regard sur l'étrange créature qui lève la tête pour me regarder. C'est un espèce de petit dragon croisé avec un oiseau. Sa tête de reptile est encadrée par une collerette de plumes, ses ailes repliés tiennes de l'oiseau, et au bout de sa queue repose un petit plumeau de plumeau. Ses écailles de couleur émeraude, prenne par endroit des reflets turquoise, de la même couleur que les plumes, tandis qu'à d'autres, des reflets d'un bleu électrique pique les yeux. Il est de la taille d'un jeune chat.

Les Murmures Du VentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant