Chapitre 38

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Rejoindre la fameuse clairière ne nous prend pas plus de deux heures. Et heureusement, parce qu'aucun de nous deux n'aura pu supporter davantage le silence pesant qui s'est installé.

- Ils sont partis il y a un moment déjà.

Keran se relève des traces qu'il observait sur le sol.

- Mais tu peux être fier de toi.

Je lui tend le petit couteau de lancé que j'ai trouvé, à demi caché dans les hautes herbes.

Il me le prend des mains et l'inspecte minutieusement.

- C'est un couteau de lancé de l'armée du vent.

- Oui. Et cela m'étonnerai qu'il est beaucoup de soldats perdu dans les environs.

Il me regarde dans les yeux.

- C'est eux.

Je hausse les épaules.

- Il y a de fortes chances en effet. Mais laisse moi encore inspecter le campement.

Je tourne autour de feu et fouille dans les cendres.

- Il n'y a pas que des mages du vent dans leur groupe. Je suis loin d'être une experte en don du feu mais je peux t'assurer qu'il y a eu moins un mage du feu dans l'expédition.

Je m'éloigne de quelques pas et inspecte les traces au sol.

- Ils ne les ont pas blessé. Il n'y a pas de sang et l'herbe n'est pas assez couchée pour qu'ils se soient mis en position allongé.

Je me dirige vers une des extrémités de la sortie, puis retraverse la clairière pour aller à son exacte opposé.

- Deux groupes se sont rejoins ici. Ce qui explique la présence du feu. C'est un signal de ralliement. Ils sont partis il y a moins de douze heurs et leur prisonnier marche à pied à côté des chevaux. Ils n'ont pas du parcourir plus de chemin que ça.

- Il faut nuit noir. Comment tu fais pour interpréter tout cela ?

Je hausse un sourcil.

- Parce que tu crois franchement que j'effectuais mes missions uniquement le jour ? Même aveugle j'aurai pu déduire tout cela. Et c'est pas une blague.

Je me redresse.

- On peut y aller. J'ai finis.

Nous sortons de la clairière et faisons quelques dizaines de mètres avant de le faire stopper net.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

Je pointe le sol du doigt.

- Regarde le sol.

Il se baisse et scrute avec attention le sentier.

- Il n'y a rien.

- Et ?

Il soupir.

- Ils ne sont pas passé par là.

- Exacte Monsieur le Soldat.

- Et qu'est-ce que l'on fait maintenant ? Il n'y a pas d'autres sentiers dans le coin.

- Regarde autour de toi l'aveugle.

Il scrute un moment le végétation avant de se tourner vers moi.

- Je ne vois rien. Comment est-ce que tu veux que je remarque quelque chose ?

Je soupir.

- Tu me fatigues. J'essaie de coopérer je te signale.

Je m'enfonce dans le végétation en suivant les traces du passages de nos cibles. Pour aussi évidantes que le nez au milieu de la figure.

Les Murmures Du VentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant