Chapitre 12

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Je guette toute la nuit, surveillant les moindres gestes effectués, le moindre bruissement de feuilles ou d'herbes.

Je remarque rapidement qu'un tour de garde est effectué en permanance, changé toutes les deux heures. Deux autres soldats surveillent le prisonnier, également en rondes de deux heures. Les changements sur les deux postes différent  s'effectuent toutes les heures, en alternance,  pour une meilleure efficacité.
La première escuade est plus organisée par rapport à celle que j'ai suivis, sûrement à cause du fait que dans l'ensemble les soldats sont plus jeunes dans cette dernière.

Plusieurs heures s'écoulent calmement, dont le silence est seulement coupé par le bruit des animaux nocturne.
Malgré tout je ne relâche pas mes efforts et grand bien m'en fasse. Une flèche fend l'air et part se planter non loin de la chaine du prisonnier. Un signal.
Je me laisse tomber silencieusement de mon point d'observation et me glisse dans la végétation.
Je vois le prisonnier gigoter et tendre un objet à hauteur de son visage.
Tandis qu'un des soldats pousse un sifflement d'alerte, le deuxième se tourne en direction du bois, dans la direction dont provient la flèche, inattentif aux agissements du mage noir enchaîné dans son dos.

Je le pousse violemment sur le côté, le faisant tomber dans un bruit sourd tandis que d'un habile coup de pied je brise la petite sarbacane qui s'apprêtait à semer son poison. D'un habile salto arrière j'évite deux couteaux de lancé, et d'un autre bont couche au sol le deuxième soldat encore debout. Le prisonnier tombe également, inconscient, avec un coup de pied retourné dans le crâne qui lui explose l'arcade.

Rapide, je plonge en direction de la forêt. Invoquant ma lance, je guide sa lame dans un large cercle destructeur,  arrachant une vie au passage, pour ensuite en prendre deux autres avec un revers tout aussi mortel. Je me retourne d'un bond pour voir deux mages foncés dans la direction du campement, abandonnant lâchement leurs camarades.
Mes pieds me portent à leur suite, tandis ma main se resserrent sur mon arme.

J'entre en trombe dans la tente et aurait fait une grimace si je pouvais enlever ce masque stoïque de mon visage.  Le nombre d'ennemi à triplé sans que je ne repère leurs mouvements.
J'ai juste le temps de me positionner pour réceptionner un ennemi, dans les règles de l'art.
Sans prendre conscience de son erreur, il tombe au sol sans vie, tandis que je continue ma mission.
Ma main attrape l'arrière de la cape d'un mage et le tire en arrière pour le faire rejoindre ceux qui sont déjà passé sous ma lame, et évitant souplement la lame d'un allié, je projete ma lance sur un de mes ennemis qui tente de transpercer un soldat. Je change d'appuie et tourne de cent dix degrés pour contrer une lame d'un côté et envoyer mon talons dans un autre. Le deuxième lâche son arme tandis que je me dégage du premier pour essayer de lui asséner un coup mortel. L'homme désarmé passe sous le fils d'une lame allié pendant qur j'ai le dos tourné pendant que l'autre ennemis arrête habilement mon attaque. D'un mouvement ample je tourne sur le côté pour tenter un coup tandis que de la main censée être désarmée, j'enfonce une dague jusqu'à la garde dans le corps de celui qui n'a pas compris ma parade. Il tombe au sol, ses mains tentant vainement d'arrêter l'hémorragie. Je l'achève sans un regard et me tourne pour voir les deux autres mages périrent sous les lames des soldats du vent, supérieur en nombre.

Un silence pesant s'installe, pendant lequel les hommes d'armes se regardent, l'air grave.
Je constate avec un goût amère sur la langue que l'homme le plus proche serre convulsivement son bras gauche, d'où s'échappe un flot important de sang. Dans un geste rapide j'attrape un morceau de tissus attaché à ma ceinture pour ce cas précis, et frappe vivement sur le bras du soldat. Celui-ci, surpris, lâche son bras blessé tandis que j'en profite pour faire rapidement un point de compression sur l'hémorragie. Ma main frôle la sienne, j'y place un minuscule pot, avant de m'éclipser dans l'obscurité sous ses yeux surpris, nos regards se croisant un bref instant.

Les Murmures Du VentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant