Chapitre 3

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   Zeik était planté devant la porte à double battants. L'entrée principal de son nouveau lycée. Il la regarda de haut en bas essayant de s'imaginer ce qu'il trouverait derrière. Une foule d'élèves, d'adultes, tous des inconnus.

Il prit une grande inspiration, rentra. Il eut à peine le temps de faire un pas à l'intérieur, qu'on lui sauta presque dessus.

- Alors c'est toi le nouveau ? En fait je ne sais pas pourquoi je pose la question... je connais déjà la réponse.

Il n'avait aucune idée de qui lui parlait. Deux mains, relativement tièdes, lui saisirent les joues, tirèrent dessus comme s'il n'était qu'une peluche. Ces mêmes mains lui soulevèrent sa mèche qui retombait finement du côté droit, cachant l'un de ses yeux noisette.

- Encore plus beau que ce que je m'étais imaginé !

- Sâme, tu peux le laisser respirer s'il te plaît !

Les mains se retirèrent. Elles hésitèrent, un instant seulement avant de revenir l'inspecter sans aucune gêne.

- Sâme !

- Non mais regarde-moi ses cheveux châtain foncé, qui se dégradent en un châtain clair presque blond. Et ses yeux... Non mais tu as vu ses yeux ?

- Oui j'ai vu Sâme, il est juste devant moi, pas la peine de m'en faire un portrait. Tu peux le lâcher maintenant ?

- Oui, pardon.

Elle enleva ses mains, pour la seconde fois. Enfin ! Le descriptif qu'elle avait fait de lui avait quelque chose de presque... gênant pour le garçon.

Devant lui, il vit une main se tendre, en signe de salue. D'un geste mécanique, il la saisit.

- Moi c'est Sâme.

L'adolescent était face à une jeune fille aux boucles blondes parfaites, aux joues légèrement rosées, menue et souriante. Elle avait du charme c'était certain. Quiconque la voyait pouvait le dire.

- Excuse-moi pour cet accueil. Je suis intenable depuis que je sais qu'un nouveau va arriver au lycée. Un étranger en plus. Ce n'est pas quelque chose qui arrive chaque année ! Ce n'est pas l'évènement du siècle tu me diras mais j'étais vraiment motivé à l'idée de te rencontrer. Je n'ai pas cessé d'essayer de t'imaginer. Physiquement, moralement...

- Un vrai calvaire, je ne te raconte pas. Un mois qu'elle ne parle que de toi. Je vais vraiment finir par être jaloux.

Le garçon qui accompagnait Sâme, saisit cette dernière par la taille. Il posa sa bouche sur la sienne. Un baiser sans qui s'éternisa, un baiser qui était lourd de sens. Zeik ne pouvait que comprendre le message et préféra en détourner le regard, faisant mine de ne pas les voir.

- Arrête !

Amusée, Sâme le repoussa et quitta le réconfort de ses bras.

- Lui c'est Mike. Mikael plus exactement. Mais appelles le Mike. Tout le monde l'appelle de cette manière.

Mike força la jeune fille à revenir dans ses bras, bras qu'elle parvint à éviter avec aisance.

- Tu sais Sâme, je pense être assez grand pour me présenter moi-même.

Sâme le poussa gentiment. Devant lui, les deux amoureux se mirent à se chamailler, tout en rigolant. Zeik détourna une nouvelle fois le regard. Dans un univers qu'il jugeait ne pas être le sien, assister à cette scène avait aussi quelque chose de gênant.

- Et toi alors, tu t'appelles comment ?

Mike s'était de nouveau intéressé à lui, tout en gardant Sâme dans ses bras. Il avait enfin réussi à la bloquer, il n'allait pas la laisser repartir. Zeik eu un petit sourire. Mike donnait l'impression de protéger la jeune fille. Ou alors il montrait simplement et clairement qu'elle lui "appartenait" ?

Un jour ils comprendrontOù les histoires vivent. Découvrez maintenant