Chapitre 77

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Zeik sentit quelque chose sur son visage. Une caresse douce et agréable. Il lui fallut plusieurs battements de paupières pour réussir à ouvrir pleinement les yeux. Un dernier battement et il chassa totalement les dernières brumes de sommeil.

Ekel était là, au-dessus de lui. Il avait les cheveux ébouriffés et encore humide de la douche qu'il venait s'en doute de prendre.

– Comment te sens-tu ?

L'adolescent ferma de nouveau les yeux. Il voulait rester dans le noir.

- Fatigué...

- Fatigué ? Après deux jours passé au lit ?

Zeik chercha son portable, sans le trouver.

- On est quel jour ?

- Lundi matin et, il est neuf heures passées.

Le garçon se leva d'un bon.

- Lundi ? Mais j'ai cours moi !

- Oublie les cours Zeik. C'est la dernière semaine et tu n'as aucun examen à préparer. Tu ne feras rien au lycée.

Il se laissa retomber en arrière et remonta la couverture jusqu'à son nez. Ekel, après un soupir amusé, tira un grand coup sur cette couverture pour la lui retirer.

- Fini de dormir Zeik, il est l'heure de bouger !

Zeik eu un grognement mêlé à un rire nerveux.

- Bouger... Pour aller où ?

Ekel s'assit à côté de lui. Il lui prit la main et se mit à la caresser doucement, comme s'il s'agissait d'un objet précieux. Il savait ce que sa question cachait.

- Oublies tes parents, ton père a fait une erreur. Laisse-lui le temps de le réaliser. En attendant...

- En attendant quoi ?

L'étudiant pencha la tête sur le côté. D'une certaine manière, il était lumineux.

- On part en voyage.

L'adolescent se redressa de surprise. Il s'appuya sur ses mains et regarda son copain.

- Où veux-tu partir en voyage ?

- Surprise !

- Je n'ai même pas d'affaire.

- Mon oncle s'en est chargé. Il est allé chez toi. Je ne sais pas ce qu'il a dit à tes parents. Toujours est-il qu'il a pu te récupérer quelques trucs. Il t'a surtout ramené ça !

Ekel attrapa un objet à côté de lui, le mit devant le nez de Zeik. Son ballon de basket, signé par son ancienne équipe. L'adolescent le saisit, regarda chaque signature, le fit tourner dans ses mains.

- Il faudra vraiment que je remercie ton oncle !

- Oui.

Zeik finit par s'asseoir dans le lit improvisé à l'étage de la grange.

- Pourquoi un voyage ?

- J'avais envie de partir seul avec toi, loin de tout ce qu'il y a ici. Je le prépare depuis le jour de l'exposition.

- On part loin ?

- Assez oui.

Zeik s'amusa à faire tourner son ballon sur un seul de ses doigts. Il le regarda faire des tours, jusqu'à ce qu'il tombe.

- Comment tu as fait pour organiser, pour... payer ?

- Tu poses trop de question Zeik !

Ekel lâcha un autre soupir.

- Mon père m'a aidé financièrement et mon oncle pour l'organisation.

- Et si j'avais été bloqué chez mes parents ?

- Je serais venu te chercher. Je t'aurais kidnappé s'il le fallait.

Ils rirent tous les deux.

L'étudiant se leva et tendit la main au garçon pour l'aider à en faire de même.

- Dépêche-toi de te préparer, on va finir par être en retard.

Un jour ils comprendrontOù les histoires vivent. Découvrez maintenant