Chapitre 32

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- Qu'est-ce qu'il y a Sâme ?

« Tu es où Zeik ? »

La jeune fille au bout du fil n'avait pas son habituelle voix joyeuse et relativement calme.

- Comment ça je suis où ? Je suis chez moi, vu que j'ai été exclu du lycée, tu te souviens ?

« C'est dingue, j'aurais presque pu te croire en plus. »

Zeik eu un moment d'arrêt. Il retira son portable de l'oreille, regarda l'heure. Presque quatorze heures. Dans cette forêt, il perdait la notion du temps. A quelques mètres, Ekel était absorbé par ce qu'il faisait.

L'adolescent s'éloigna. Il s'adossa à un arbre assez large pour être caché derrière.

- Qu'est-ce qu'il se passe Sâme ?

« Ta mère était absente ce matin, ce qui en arrangeait certains. Une heure d'étude ça fait toujours plaisir. »

La jeune fille essayait de rire et de dédramatiser la chose. Elle n'y arrivait pas. Derrière cela, son inquiétude était mal dissimulée.

- Qu'est-ce qu'il y a vraiment ?

« Tes parents sont arrivé au lycée cet aprèm, avec les flics. »

Zeik eu l'impression de tomber tout entier dans le ruisseau. Il prenait une douche froide.

« Ils interrogent plusieurs personnes et surtout ceux qui te connaissent au-delà de l'article. J'ai eu droit à un tête à tête privé avec eux, comme je suis ta plus proche amie. Je t'en remercie, cela n'avait absolument rien de stressant. »

Le garçon se mordilla la lèvre.

- Pourquoi ?

« Pourquoi quoi ? »

- Pourquoi ils sont là ? Pourquoi ils font cela ?

A l'autre bout du téléphone, Sâme eu un rire nerveux.

« Pourquoi ? Peut-être parce que tu as fugué ! »

- ... Fugué ?

« Tu n'es toi même pas au courant ? Alors ton cas est visiblement plus grave que je ne le pensais. »

Il l'entendit soupirer et se racler la gorge.

« Tes parents sont sans nouvelles de ta part depuis hier midi, où ton père devais te retrouver chez toi. Si j'ai bien compris. »

- C'était à midi trente qu'il devait arriver.

« Peu importe Zeik ! Tu es parti et ils n'ont aucune nouvelle ! »

- Aucune nouvelle... Ils n'ont pas cherché à en prendre non plus. Depuis hier, aucun message, aucun appel. Avant toute chose, tu ne crois pas qu'ils auraient pu essayer ? Je leur aurait répondu...

« Quand j'étais avec eux, ils ont dit que tu n'avais pas pris ton portable avec toi. Ils en ont même montré un en preuve. Tout écrit en japonais. Autant te dire que je n'ai rien compris, et les flics pas tellement plus. Mais ils avaient la preuve de ce que tes parents disaient c'était suffisant apparemment. »

- Pas pris mon portable... ils mentent ! D'accord je suis partis de chez moi, je sais que je n'aurais pas dû mais... j'en avais besoin ! Et j'ai bien pris avec mon portable avec moi ! D'ailleurs tu sembles le savoir, étant donné que tu m'appelles.

« Je savais que tu l'avais, parce que tu as répondu à mon message ce matin. Sauf qu'à ce moment-là je pensais que tu étais chez toi ! Avec la pression de l'interrogatoire, j'ai totalement oublié d'en parler... »

Un jour ils comprendrontOù les histoires vivent. Découvrez maintenant