Chapitre 6

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  L'adolescent avala de travers sa bouchée de ratatouille.

- Maman !

- Qu'est-ce que j'ai dit ?

- Chérie ne le brusque pas voyons ! Il n'est qu'en seconde et c'était sa première journée dans ce lycée. Il faut lui laisser du temps.

La conversation intéressait enfin son père ? Il avait terminé son morceau de pain et son assiette était blanche. La raison était peut-être là. Il avait terminé de manger.

- Et Alors Ryo ? C'est bien au lycée que nous nous sommes rencontrés !

- Oui, sauf que nous étions en terminal.

- Il faut bien commencer à un moment donné. Zeik ne nous a jamais ramené de petites amies à la maison !

Elle se tourna vers son fils, tout en continuant à s'adresser à son mari.

- Quand je l'ai vu avec cette fille, je me suis dit que l'occasion était enfin arrivée !

Zeik s'étouffa une nouvelle fois, avec la gorgée d'eau qu'il venait de boire cette fois. Un peu plus et il recrachait tout dans son verre.

- Par pitié, pas ça !

Son père regarda la casserole de ratatouille, son fils, la casserole encore. Il était bien tenté d'en prendre une troisième fois finalement. Il hésita, son assiette était parfaitement saucée.

Sa gourmandise l'emporta et il se resservit une louche. Le jus se répandit sur la totalité de l'assiette blanche à fleur verte.

- Cela dit, ta mère n'a pas tort. Il faut prendre son temps, mais rien n'interdit des petites aventures. Pourquoi tu ne nous as jamais ramené de petites amies à la maison ?

- On vient tout juste d'arriver en France !

Ryo avala une bonne fourchette du plat de légume.

- Je te parle d'avant, au Japon. C'est de ton âge d'avoir un tas de copines.

Après sa mère, son père... Dire qu'il le croyait de son côté il y a quelques minutes à peine.

Zeik laissa retomber sa fourchette, il n'avait réellement plus faim.

- Ce n'est pas vrai...

- Tu as pourtant du succès. Cela se voit à la manière dont les filles te regardent, fit remarquer sa mère.

Il se frotta les tempes. Il n'aimait vraiment pas la tournure que prenait cette conversation.

- A ton âge, j'avais déjà arrêté de compter le nombre de copines que j'ai eu, avoua son père.

- Je pensais qu'il fallait prendre son temps !

- Je ne parle pas de relations sérieuses ! Là prend le temps qu'il te faut. Comme je te disais, je te parle de petites aventures, des amourettes d'école si tu préfères !

Cela en devenait presque ridicule. Ses parents lui demandaient vraiment d'avoir des relations d'un soir ?

- Merveilleux ! Maintenant que c'est dit, on peut changer de sujet ?

- Pourquoi ? Tu ne veux pas nous en parler ?

- Non pas vraiment.

Yuki Kaîda réalisa tout juste qu'elle avait terminé son bout de pain, après passé de longues minutes dessus. Son père, lui arrivait à la fin de sa troisième assiette et de pratiquement toute une baguette à lui tout seul.

- Je vais chercher le dessert.

En moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, sa mère était de retour, des yaourts à la main. Des natures sucrés, tout ce qu'il avait de plus simple. Sacré dessert !

- Et toi, pourquoi tu ne me l'as pas dit plut tôt ?

Quand elle mangeait ce dessert laitier, sa mère ressemblait à un enfant qui venait de découvrir une toute nouvelle saveur, quelque chose d'inédit et il ne s'agissait là que d'un banal yaourt.

- Quoi donc ?

- Que tu travailles dans le lycée où je vais.

- Cela te dérange ?

Zeik poussa son assiette. Il n'avait même pas faim pour un dessert.

- Je ne sais pas...

- Tu devais bien te douter qu'en venant ici, je travaillerais aussi. J'ai toujours été professeur, je n'allais pas ma lancer dans une carrière de plomberie.

- Et pourquoi pas ?

- Zeik, s'il te plaît ! Ils recherchaient un nouveau professeur d'anglais, j'ai sauté sur l'occasion. Que cela soit dans ton lycée, ou non, ne change rien !

- C'est toi qui le dis ça.

- Il n'y a pas de discussion à avoir là-dessus Zeik.

- Très bien, alors laissez ma vie amoureuse en paix et je ne reviendrais pas sur ce sujet là non plus.

Sa mère reposa son pot vide sur la table. Elle garda la cuillère à la bouche encore un instant, avant de la poser à son tour, bien droite à côté du yaourt vide.

- Parce que tu en as une ?

Zeik se leva.

- Ce repas était vraiment bien, mais je vais me coucher maintenant.

- Déjà ?

- Je ne suis pas encore habitué à cette heure française. Je veux être en pleine forme pour demain. Je vais voir l'équipe de basket.

- D'accord, si tu en as besoin. Dors bien mon ange.

- Merci.

Sans rien ajouter, il alla s'enfermer dans sa chambre.

Dans le noir, il s'effondra sur son lit. Au milieu des coussins, il regarda le vide que l'obscurité lui offrait.

- Une vie amoureuse, hein ? Tu parles.

Il se roula en boule et ferma les yeux.

- Si vous saviez...

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Salut, salut, alors que pensez pour l'instant de cette histoire?

Comme vous avez pu le voir, je poste rapidement et toujours deux chapitres en même temps. Pour tout vous dire cette histoire et déjà entièrement écrite. A chaque fois que je poste, je publie un seul chapitre que je partage en deux, pour avoir quelque chose de moins long.  J'espère que cela vous conviens :D

N'hésitez pas à commenter et me laisser votre avis ^^

Merci à vous et à très vite pour la suite!

Un jour ils comprendrontOù les histoires vivent. Découvrez maintenant