Chapitre 58

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Zeik tapa la pointe du pied contre le sol pour bien placer sa chaussure.

Le match allait reprendre, et il ne s'était pas échauffé. Avec le peu de temps qu'il leur restait, il fit des étirements et trottina sur place.

- Tu n'as rien à faire là Zeik.

- Vous êtes en train de perdre !

- Il reste encore deux quarts temps, rien n'est encore joué. L'équipe peut remonter !

Zeik releva la tête.

- Ecoute Nathan, je n'en ai rien à faire de ce que tu penses. Je suis là pour le coach, parce qu'il me l'a demandé, pas pour toi.

L'arbitre siffla. Zeik se mit en place sur le terrain. Un adversaire prit place devant lui. Prêt à défendre. Leur stratégie ne changeait pas.

- Tu n'étais ni sur le terrain ni sur les bancs avant. D'où est-ce que tu sors toi ?

Il avait un air agressif, il semblait prêt à jouer sa vie dans ce match. Zeik eut un sourire.

- Un petit retard, j'ai mis du temps à arriver.

Le ballon rentra en jeu, pour l'équipe du lycée. Comme Zeik s'y attendait, les adversaires firent pressions à peine le jeu commencé. Un véritable mur de béton. La première attaque ne passa pas. Ils récupérèrent le ballon, allèrent marquer. Zeik n'eut pas le temps de réagir. C'était vraiment une bonne équipe. Il le réalisait plus encore maintenant qu'il était sur le terrain.

- A quoi tu sers Zeik ?

Le capitaine lui rejeta la faute dessus.

Evidement.

Zeik préférait l'ignorer, plutôt que perdre son temps à lui répondre. Le quart temps ne faisait que commencer. Il avait passé tout le début du match à les observer, il savait comment il devait réagir.

Les points s'envolaient, pour une équipe plus que pour l'autre. Nathan parvint à marquer deux paniers, malgré la défense. Zeik ne compta pas combien le lycée Sud-Toulousain en marqua.

Monsieur Hector demanda un time out. La situation était critique pour eux. Tous étaient épuisés, sauf peut-être Zeik qui ne jouait que depuis quelques minutes.

- Kaîda ! En venant jouer je pensais que tu changerais l'issu de ce match ! Tu m'as habitué à mieux que cela !

- Désolé coach.

- Je savais que tu allais être inutile, lâcha Nathan avec son ton arrogant et agressif.

Zeik leva les yeux au ciel.

- Je les ai observés durant les deux premiers quart-temps. Mais c'est qu'une fois sur le terrain qu'on peut vraiment se rendre compte ! Il me fallait quelques minutes d'adaptation à leur manière de jouer.

- Très bien Kaîda, passe à l'action à présent !

La pause se termina. Les adversaires eurent le ballon. Suivant leur stratégie, ils se le passèrent, jusqu'au panier. Leurs passes étaient précises, rapides, assez pour que les autres n'aient pas le temps de le suivre. Zeik se mit en position. Ils étaient rapides, oui, lui, il ne lâchait pas le ballon des yeux. Il les avait déjà vu faire plusieurs fois. Il savait qui ferait la passe à qui pour percer leur propre défense et deux personnes étaient susceptibles de marquer. Le joueur numéro dix, et le numéro six. Zeik paria sur ce dernier.

Le numéro sept fit la passe qui devait être décisive. Zeik avait bien calculé, il intercepta le ballon et l'envoya plus loin. Il passa entre les deux joueurs, le récupéra, fit une passe, on le lui renvoya un peu plus loin.

Un jour ils comprendrontOù les histoires vivent. Découvrez maintenant