Chapitre 68

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- Tu sais où il habite toi Zeik ?

Mickey fit un sourire.

- Evidemment, je te rappelle qu'Ekel est mon meilleur ami. Je connais tout ce qui se rapproche de près ou de loin à lui.

- Cela comprend l'adresse de son petit copain ?

- Exacte.

Carla le regarda, plus exaspérée qu'impressionnée.

- Bon j'avoue, j'ai fouillé dans le portable d'Ekel pour avoir l'adresse.

- C'est plus crédible déjà.

- Il n'empêche que je sais beaucoup de chose sur Ekel !

- Je n'en doute pas.

- Le nom de tous les poissons rouges qu'il a eu, chacune de ses préférences, le nom de son connard de premier petit ami...

- Mickey, je ne t'ai pas demandé de détails.

- Très bien, c'est noté !

Mickey et Carla s'arrêtèrent devant la grille. Une petite allée et une grande maison. C'était calme comme endroit, par rapport au reste de la ville. Le jardin était bien entretenu, l'herbe coupée à raz, la haie taillée de façon à ce que rien ne dépasse.

- Surtout Carla, joue le jeu s'il te plaît.

Elle leva les yeux au ciel.

- Après ça, Ekel m'en devra une.

Mickey sonna et attendit les mains dans les poches.

La porte d'entrée ne tarda pas à s'ouvrir sur madame Kaîda. A peine les cours terminés, elle était rentrée chez elle. Pour surveiller son fils ? Ou simplement pour être avec lui ?

– Bonjour madame. Je m'appelle Mickey et voici Carla. Nous sommes des amis de votre fils. Nous ne l'avons pas vu de la semaine et n'avons pas eu de nouvelle non plus, c'est pourquoi nous sommes là... actuellement.

- Mickey et Carla. Il ne m'a jamais parlé de vous. Je ne vous ai pas vu avec Zeik non plus au lycée.

Professeur dans le même lycée, Mickey avait oublié ce détail.

- Nous ne sommes pas tout le temps au lycée, c'est sans doute pour cela que vous nous avez peu vu.

Peut-être avait-elle oublié que c'était Mickey qui avait ramené et aidé Zeik à l'infirmerie après on passage à tabac. Peu importait...

Madame Kaîda les jugea un instant.

– Zeik est malade, c'est la raison de son absence.

- Malade, je vois...

Mickey jeta un coup d'œil à Carla. C'était plus un signe pour lui dire « je compte sur toi ! » qu'un simple échange de regard.

- Est-ce que Zeik ne serait pas plutôt cloitré chez lui parce qu'il vous a dit être gay ?

Madame Kaîda, sur le perron de la porte, eu un moment d'arrêt. Elle regarda derrière elle, referma la porte.

- Comment êtes-vous au courant ?

- Qu'il vous l'ait dit ?

Le jeune homme se gratta le derrière de la tête, essayant de paraître gêné par la situation.

- En fait, Zeik, Carla et moi, on l'a tous les trois faits.

Il sentit le regard assassin de Carla sur lui. Il fit un sourire en coin tout en continuant.

Un jour ils comprendrontOù les histoires vivent. Découvrez maintenant