Chapitre 59

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           Zeik avait les cheveux encore humides de la douche qu'il venait de prendre. Il se posa, le dos contre une botte de paille.

- Tu as faim ?

- Oui, un peu.

- Je vais chercher de quoi manger. Je crois que mon oncle nous a laissé quelque chose dans le frigo.

- Il n'est pas là ?

- Non. Il a son propre copain à aller voir.

Il lui fit un clin d'œil.

- Allez, je reviens.

L'étudiant était tout juste parti, que Percy en profita pour le rejoindre. Il se frotta à lui, cherchant des caresses. Le chat se mit à ronronner lorsque le garçon lui gratouilla sous le menton, ou entre les oreilles. Il passa plusieurs minutes à le caresser, écoutant chacun de ses ronronnements. C'était apaisant...

- Tu aimes rendre Ekel jaloux toi !

Percy poussa un petit miaulement. Il se figea lorsque la porte de la grange grinça. Il partit même en courant lorsqu'il entendit Ekel monter à l'échelle. L'étudiant avait fait vite.

- Tu as fait fuir le chat, lui annonça le garçon.

Ekel posa un plateau repas par terre.

- Il a eu l'intelligence de partir, avant que je ne le chasse moi-même.

- Pourquoi tu veux qu'il parte ? Je l'aime bien moi.

L'étudiant prit un morceau de pain, croqua dedans.

- C'est bien le problème. Ce chat à tendance à vouloir prendre ma place.

- Tu es un vrai jaloux en fait !

- Du chat ?

- Oui.

Ekel haussa les épaules.

- Peut-être bien oui... Qu'est-ce que tu veux manger ? Demanda-t-il pour changer de sujet.

Zeik regarda le plateau, piocha dans le bol d'olives, prit aussi un bout de pain. Il mangea, sans grande conviction. Il n'avait pas si faim finalement.

- C'était un beau match, Zeik.

Il haussa les épaules.

- Bof.

- Bof ?

- J'ai fait mieux.

Ekel rigola.

- Je n'ai jamais vu quelqu'un jouer comme toi avant.

- Tu avais déjà vu beaucoup de match de basket avant ?

Ekel s'allongea à côté de lui, continuant de manger son bout de pain.

- Je te l'accorde, ce n'était que le deuxième. Le premier étant celui que tu as fait en janvier. Il n'empêche que j'ai beaucoup aimé te voir jouer. Tu es un vrai voleur de ballons !

Zeik piocha une autre olive.

- Dans mon équipe au Japon, on avait chacun notre spécialité. La mienne était de voler les ballons, en général je laissais le soin de marquer aux autres.

- Pourtant, tu as mis plusieurs paniers aujourd'hui.

- Je laissais les autres faire, cela ne veut pas dire que je ne sais pas le faire.

Un jour ils comprendrontOù les histoires vivent. Découvrez maintenant