Chapitre 2 : Première tentative et passé trouble

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Hey ^^

Avant le début de ce chapitre, je tiens à préciser une petite chose sur le rythme de parution. Je vais tenter, jusqu'à la fin des vacances scolaires, de faire paraître un chapitre par jour. Après, je pense publier un à deux chapitres par semaines.

Je vous remercie pour les votes et les com's que vous avez laissez.

Sur ce, bonne lecture ♥

L'auteure, SerenaHarmonia ♥


Eden se leva rapidement de sa chaise et sortie de l'amphithéâtre en s'étirant. Deux heures avec ce prof avaient tendance à lui demander trop d'énergie. Heureusement qu'elle avait sa thermos de thé. Chani ne tarda pas à la rejoindre et les deux étudiantes allèrent à la bibliothèque pour aller étudier un peu l'art antique et médiéval.



Ce fut assez rapide, car même si le professeur avait une voix des plus monotone, le sujet étant tellement vaste que les deux jeunes arrivaient plus ou moins à suivre. Chani fut la première à partir, laissant la jeune femme aux cheveux blancs finir de trier ses cours.


Dix minutes plus tard, et son travail fut terminé. Eden en sourit, ramassa ses affaires et sortit du temple de la connaissance. La jeune femme s'arrêta et ferma les yeux quelques instants pour écouter la pluie qui tombait. Un bruit de tonnerre se fit entendre au loin.


"Vous êtes encore ici Mademoiselle Marks ? Déclara une voix chaude et suave."


Eden se retourna et fut surprise de voir M.Zaidi. Ce dernier affichait son habituel sourire charmeur. La blanche recula d'un pas, serrant son sac en bandoulière contre elle. Elle avait un mauvais pressentiment, et se mit dans une position défensive.


"Bonsoir Monsieur. J'allais justement partir ... Avant que vous ne m'interpelliez, cracha la jeune femme.
-Il n'y a pas de mal à être sérieux dans ses études. Je pourrais même vous donner quelques cours particuliers, sourit l'homme au teint hâlé.
-Sans façon, s'indigna-t-elle. Surtout, si c'est pour finir comme l'une de vos conquêtes d'un soir dans votre lit.
-Qu-! Comment vous ..., bégaya le professeur.
-Ne faîtes pas l'innocent. Je vois clair dans votre jeu. J'ai attiré votre œil, et vous n'avez qu'une envie. Me voir dans votre lit, grogna Eden. Sachez que je refuserais d'y être, car je ne suis pas un morceau de viande. De plus, vous êtes censé être mon professeur et je n'attends de vous que vous me transmettiez que vos connaissances en matière d'art. Rien de plus. Sur ce, bonne soirée."



Eden se retourna et partie alors que la pluie battait de plus en plus fort, laissant Rayan, seul sur le parvis devant la bibliothèque. Il ne s'attendait pas à ce que la jeune femme est vue ses premières intentions pour elle.



Mais d'une certaine manière, elle avait soulevé plusieurs points qui lui firent comprendre que leur relation ne serait qu'un doux fantasme. Il était son professeur, et elle son élève. Il ne pouvait pas se permettre d'avoir une telle relation avec une étudiante.


Pourtant, pouvait-il se blâmer d'être tombé amoureux d'elle ? Une autre question arriva, et elle fut des plus tranchantes. Est-ce qu'il en était vraiment amoureux ? Un frisson lui parcourut la colonne, signe du doute qui grandissait en lui. Pourquoi s'acharnait-il avec cette pauvre fille ?


Ses épaules s'affaissèrent et ses poings se serrèrent. Et voilà que cela recommençait. Ce sentiment de vide, d'abandon. Ce pourquoi il avait toujours fait en sorte d'avoir la carrure d'un dieu, ou pour les moins présomptueux, celle d'un demi-dieu.


Rayan finit par sortir de ses pensées et décida de rentrer chez lui. Il fallait qu'il la chasse de son esprit. Cela allait finir par le rendre malade. Mais n'était-il pas déjà malade ? Malade d'une femme qui ne ressentait rien pour lui ? Malade d'amour ?


Cela ... Il ne le savait pas. Et pourtant, au fond de lui, le professeur d'art moderne espérait que la jeune femme finisse par changer d'avis sur lui, et voit l'homme torturé et malheureux qu'il était.


Une bonne douche et un repas pris sur le pouce plus tard, Rayan regardait la ville depuis la baie vitrée de sa chambre. En prenant du recul, beaucoup de recul, on pouvait dire qu'il avait bien réussi sa vie.


Venant d'un milieu plus que modeste, le jeune Rayan a très vite compris que pour s'en sortir, il fallait être le meilleur à l'école, mais qu'il fallait aussi plaire aux gens. Il cultiva ses qualités, mais il fit un choix des plus improbable une fois sorti du lycée.


Au lieu de devenir médecin ou avocat, le brun avait décidé de partir dans l'art. Après tout, on pouvait faire passer n'importe quel message par l'art. Il avait aussi décidé qu'il n'imposerait jamais le paiement de ses études à ses parents.


C'était son choix, et il allait l'assumer. Au début, ce fut dur pour lui d'assumer étude et petit boulot juste à côté. Mais il s'y était très rapidement habitué, et très vite, cela porta ses fruits. Rayan était devenu un jeune homme indépendant financièrement et intellectuellement.


L'homme au teint basané vu aussi qu'il attirait de nombreux regards, surtout ceux de ses collègues d'amphithéâtre. Il faut dire, dans la filière qu'est l'art, il y a avait plus de femmes que d'hommes. Cela lui permit de faire ses premières expériences avec le sexe opposé, tout en comblant un manque des plus cruels.


Il n'avait jamais avoué à qui que ce soit, pas même un psy ou un médecin, sa plus grande peur. L'abandon. Durant son enfance, sa mère n'avait jamais été très présente pour lui, tandis que son père n'existait quasiment pas dans sa vie, dû à son boulot qui le forçait à traverser tout le pays.


C'est donc assez naturellement que l'étudiant tenta, à travers ses différentes relations, de combler ce manque. Mais cela fut vain. Toutes ses compagnes l'avaient lassé, et il avait fini par s'en séparer pour trouver la personne qui reboucherait ce vide.


Ses études terminées, le jeune professeur alla voyager, amassant encore une fois les conquêtes, en plus d'une certaine petite fortune. Il aurait voulu en faire profiter à ses parents, mais ces derniers avaient décidé de ne plus le considérer comme leur fils, déçut par son choix de carrière.


Rayan finit par vouloir s'installer dans cette petite ville à 33 ans, décidant qu'il était temps de penser à son avenir. Le brun avait acheté cet appartement situé au quinzième étage d'un immeuble luxueux. Maintenant, il espérait avoir une petite famille.


Un soupir s'échappa de ses lèvres. Cela ne servirait à rien de ressasser de vieux souvenirs. Les lumières de la ville, encore active à cette heure tardive, lui firent comprendre qu'il était temps pour lui d'aller se coucher.


L'homme à la peau hâlée se leva lentement et alla s'effondrer sur son lit, fatigué de sentir les draps glacés de toute présence.

Pacify her [Rayan x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant