Chapitre 36 : Rattraper le temps perdu

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Rayan se réveilla vers dix heures. Il ne sentit pas le corps de la blanche contre lui et grogna. Ce genre de réveils, ce n'était pas le top. Il se leva et se prépara pour la journée. En sortant de sa chambre, il remarqua que sa mère et Eden étaient en train de discuter tout en préparant le café.

Il sourit avant d'aller saluer sa mère et la jeune femme. Le professeur la prit par la taille et déposa un baiser sur sa tempe. Elle tourna la tête et vit le bazar présent dans le salon. Elle soupira et s'éloigna de l'étreinte de son ami.

« Tu n'es pas possible Rayan, s'énerva un peu la blanche. Tu ne peux pas prendre cinq minutes pour ranger ? »

Cassandra et Rayan observèrent Eden ranger. La mère tourna sa tête vers son fils. Elle vit son air choqué et se reteint de laisser échapper un rire.

Son attention retourna vers l'étudiante. Elles avaient beaucoup parlées, car comme toute mère, elle ne voulait pas confier son fils à n'importe qui. Cassandra avait même créée une petite liste de la femme parfaite pour son enfant.

Malgré ses vingt-deux ans, la mère de Rayan avait constaté qu'Eden était une jeune femme indépendante sur le plan financier et le plan matériel. Au moins, elle ne serait pas une sangsue avec son fils. Elle avait aussi acquis des valeurs et des compétences qu'elle trouvait aussi très importantes, comme son amour pour la cuisine. Elle ferait, selon la brune, une très bonne mère.

Physiquement, ses cheveux blancs et ses yeux mauves étaient étranges. Mais elle avait remarqué la veille les quelques cicatrices sur ses jambes. La femme plus âgée avait été interloquée par ces dernières et savait qu'elle connaître le fin mot de l'histoire.

Mais le plus surprenant, c'était les sentiments que la blanche éprouvait pour son fils. La jeune femme lui avait avoué qu'elle ne pouvait pas donner raison à tous les sentiments de Rayan, à cause de leurs statuts. Pourtant, elle avait aussi précisé qu'en la présence du brun, Eden se sentait libre. Mais, pour la femme âgée, ce n'était pas un sentiment de liberté, mais de l'amour pur.

Leur conversation avait dérivé un peu, mais cela lui avait suffit pour prendre une décision. Eden serait la seule femme que son fils pourrait épouser avec son accord. La mère laissa échapper un petit rire, interloquant son fils.

« Tu as trouvé une perle rare mon grand. Et je dois admettre que tu as bon goût.
- Tu veux dire que-
- Oui, sourit la femme aux cheveux bruns. J'accepte Eden comme ma future belle-fille.
- Je suis touchée Maman, rougit le trentenaire, imaginant la blanche être sa femme. »

La blanche revint en grondant à nouveau Rayan, sous le regard amusé de sa mère. Eden les quitta dans la matinée pour aller retrouver son chat. Le brun fit des pieds et des mains pour la raccompagner et elle ne put qu'accepter.

Quant il revint chez lui, le professeur d'art vit ses parents en train de cuisiner. Ce n'était pas la première fois qu'il les voyait aussi proche. Mais là, le trentenaire vit quelques détails qu'il n'avait pas remarqués étant enfant.

Cassandra et Thomas se lançaient quelques regards amoureux tandis qu'ils finissaient de préparer le repas. Le brun les rejoignit pour les aider. Le couple fut surprit et ils ne tardèrent pas à partager le repas.

La conversation fut présente et Rayan redécouvrit le talent culinaire de sa mère. Cela le surprenait, mais l'homme trouvait qu'il n'avait pas mangé un repas aussi bon depuis son départ de la maison familiale.

Le week-end passa assez rapidement. Le professeur avait profité de la présence de ses parents pour leur faire visiter la ville et les alentours.

Il alla même faire un peu de parapente avec son père, alors que sa mère avait pâlit de peur pour son fils et son mari. Les deux hommes en rirent beaucoup une fois sur la terre ferme.

Mais pas l'ombre de la présence de son amie. Et cela s'était répercuté sur les rêves de l'homme au teint halé. Toutes les nuits, ils s'imaginaient passer des nuits torrides avec son étudiante. Il voulait la manger tout cru, savourer chaque centimètre de sa peau, picorer son cou de milliers de baisers, débrider son esprit et laisser court à tous ses fantasmes.

Le dimanche soir, il dit au revoir à ses parents. Rayan se sentait un peu triste, car il avait le sentiment de ne pas avoir pu rattraper quinze ans de séparation, mais il fallait un début à toute chose.

Il remonta chez lui et prit son téléphone. Sans attendre plus longtemps, le brun appela son amie. Mais il n'eut pas de réponse. Un soupire de frustration s'échappa de ses lèvres et il tapa un message.

« Ma Séléné ! Répond moi s'il te plaît ! J'ai besoin de toi ! Je suis en manque de ta présence ! »

Il s'assit dans son canapé et ferma les yeux quelques instants. Avec un peu de recul, il avait l'impression qu'à travers son message, il paraissait vraiment accro. Son téléphone vibra et il répondit.

« Alors comme ça, je te manque ? Ricana la voix de la blanche.
- Mais pas du tout ! Je- J'ai ...
- J'ai comprit, ria-t-elle. Sinon, ça c'est bien passé avec tes parents ?
- Oui ... On a un peu rattrapé nos années de séparation, lui raconta le brun.
- Cool ! C'es-
- C'est Rayan que tu as au téléphone ma princesse ? Demanda une voix masculine qui interloqua le trentenaire.
- Bas oui ... Pourqu-
- Tant mieux ! Jeune homme, tu as quinze minutes pour nous rejoindre au Cosy Bear pour partager le repas. Gare à toi si tu es en retard. »

La conversation se coupa sous les cris de protestations d'Eden et le rire de son père. Le professeur sourit un peu et se leva avant de prendre une veste et ses papiers. Il traversa la ville pour arriver au café.

Il se gara et vit son amie l'attendre, emmitouflée dans son écharpe et son manteau. Ses yeux s'illuminèrent un peu en le voyant. Rayan la salua et ils entrèrent se mettre au chaud dans le bâtiment, en se tenant par la main.

Pacify her [Rayan x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant