Chapitre 3 : Cauchemar

695 41 17
                                    

Rayan était allongé dans son lit, un grand sourire sur ses lèvres et les yeux fermés. Il pouvait sentir contre lui le corps de sa nouvelle petite amie, et cela le rassurait grandement. La jolie blonde, qui était nue à ses côtés, dormait profondément. Sa respiration lente finit par bercer le brun, l'endormant peu à peu.


Mais soudain, un bruit sourd le sortit de sa torpeur. L'air frais viens caresser son torse nu et le professeur frissonna. Il s'assit et observa la pièce plongée dans le noir. Il n'y avait personne auprès de lui. Un grognement s'échappa de ses lèvres et il s'allongea à nouveau. Il avait juste rêvé.


Pourtant, le brun ne fut pas calmé. Il avait un très mauvais pressentiment. Rageusement, il jeta les draps qui le couvraient et il alla dans sa cuisine pour aller boire quelque chose qui le calmerait. Mais l'homme de 33 ans se sentait épié.


Il se retourna à plusieurs reprises, mais il ne vit personne. Rayan se servit un grand verre d'eau et le but d'une traite. Il allait laver son verre quand il entendit un rire moqueur.


"Qui est là ?! Cria l'homme en se retournant. Que me voulez-vous ?!
- Moi ? Fit la voix féminine, toujours moqueuse. Mais rien mon beau Rayan. Juste ... Te tourmenter."


Le rire de la femme retentit à nouveau et un frisson parcouru la colonne du brun. Cette voix. Elle lui disait quelque chose. Une ombre se forma lentement devant lui et il recula d'un pas. Ce qu'il pensait apercevoir, ce n'était pas possible. Cela ne pouvait pas être vrai. Pas elle.


"E-Eden ? Souffla Rayan. Ce-Ce n'est pas toi ?
- J'ai le regret de t'annoncer que si, ricana la voix. Et j'ai bien l'intention de te faire payer ton comportement envers moi !
- Non ! Tu n'as pas le droit ! Tu es chez moi ! Tu n'as pas à être ici !
- Oh ... Comme c'est touchant. Le grand Rayan me demandant de partir alors que c'est lui qui profite de la moindre occasion pour me draguer devant tout le monde, ironisa un peu Eden.
- Tu-Tu ne sais pas pourquoi je fais ça ! Tenta-t-il de se défendre.
- C'est ce que tu crois. Mais t'achever aujourd'hui serait trop simple. Je vais faire en sorte de briser ton esprit morceau par morceau. Et à la fin, tu me supplieras à genoux d'écourter ta misérable vie !
- Non ! Cria le professeur."


Rayan se réveilla violemment dans son lit, la respiration saccadée et lourde. Son corps et ses draps étaient trempés de sueur, tellement le cauchemar avait été violent. Mais depuis quand son élève se manifestait dans ses rêves ?


L'homme au teint hâlé mit un peu de temps avant de se calmer. Sa tête se tourna et il put voir par la fenêtre que le jour n'était pas encore levé. L'horloge numérique indiquait 5 h 47. C'était mort pour qu'il puisse se rendormir. Surtout, si la blanche décidait de réapparaître durant son sommeil.

Le brun se leva sans grande conviction et prit une longue douche pour faire passer toutes les émotions négatives qu'il avait ressenties durant cette nuit. Ce n'était qu'un rêve après tout. L'étudiante ne pourrais pas lui faire de mal après tout.

Le brun se leva sans grande conviction et prit une longue douche pour faire passer toutes les émotions négatives qu'il avait ressentie durant cette nuit. Ce n'était qu'un rêve après tout. L'étudiante ne pourrait pas lui faire de mal après tout.


L'eau dévalait son corps d'Apollon tandis qu'il tentait de se concentrer sur ce qu'il avait à faire aujourd'hui. Il commençait par une réunion du personnel administratif, puis, il devait aller avoir Mélody pour régler les préparations aux examens. Il pourrait profiter de la pause déjeuné avant de faire cours à la classe où Eden était présente.


Sans se l'avouer complètement, cela l'angoissait un peu. Son comportement de la veille, en plus de son cauchemar devait avoir un impact dessus. Mais il fallait bien qu'il aille donner son cours. Rayan n'allait pas s'arrêter pour une seule étudiante qui avait le malheur de lui résister.


Le temps où ce fameux cours arriva bien vite et Eden soupira. La blanche n'était jamais emballée quand il s'agissait d'assister à ce cours. Mais si elle voulait avoir son année, l'étudiante se devait au moins de faire acte de présence. Après ça, elle serait libre et elle ne le verrais plus jamais. Et d'une certaine manière, c'est ce qui la faisait tenir.


Elle remit de manière négligée une de ses mèches de cheveux derrière son oreille, tandis que sa tresse, faite assez rapidement le matin même reflétait son état d'esprit : sauvage mais doux à la fois. La jeune femme s'assit au milieu de l'amphi avant tout le monde.


Elle sortit son carnet à dessin et le feuilleta passivement. C'était devenu son meilleur outil d'expression. Prendre la parole devant tout le monde l'avait toujours stressée. Mais depuis qu'elle passait ses émotions sur le papier, la blanche aux yeux mauves avait gagné en confiance en elle.


Cela lui avait permis d'éviter bons nombres de relations destructrices avec les hommes. Et celle que voulait installer son adorable professeur d'art moderne en faisait partie. Ce n'était qu'un dragueur, qui n'agissait que pour satisfaire ses bas instincts, incapable d'aimer la femme qu'elle était.


Cela lui faisait un peu mal de se rendre compte qu'un homme de son âge pense aux femmes comme de simples objets. Et cela l'avait un peu dégoûté du sexe opposé. Après tout, se dit-elle, il valait mieux être seule que mal accompagné.


M. Zaidi apparus enfin dans la salle et il fut surpris de voir la blanche déjà présente. Pourtant, il savait qu'elle ferait tout pour échapper son cours si celui-ci n'était pas important pour son diplôme. Le brun ne put s'empêcher de l'observer quelques instants.


Au plus profond de lui, il fallait qu'il fasse un choix. Devait-il lui dire pourquoi il se sentait autant dépourvu en sa présence ? Au point de devenir l'image de ce dragueur lourd ? Mais ne risquait-il pas de s'attirer une fois de plus les foudres de l'étudiante.


De plus, Eden lui avait bien fait comprendre qu'elle n'éprouvait rien pour lui. Alors à quoi bon s'acharner pour si peu. Mais Rayan savait aussi qu'il avait besoin d'extérioriser tous ses sentiments. Il respira profondément, avant de se concentrer sur ses étudiants qui s'installaient bruyamment dans l'amphi. Sa décision était prise.

Pacify her [Rayan x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant