Pacify her [Rayan x OC]

Chapitre 53 : Réunion au sommet (ou au café)

Hey ^^
Voilà enfin le chapitre 53 ! Je l'ai corrigé rapidement grâce à ma nouvelle bêta (qui profite bien d'avoir les chapitres d'avance xD). Un gros merci à elle ♥
Bref, sur ce bonne lecture ^^
L'auteure, SerenaHarmonia.

Quand Rayan arriva au Cosy Bear, il fut assez surpris de ne voir que Chani, Clémence et Christophe étaient seuls dans le café. Ils tournèrent la tête vers lui et comprirent très rapidement qu'il venait pour Eden.

Le père de la jeune femme le salua chaleureusement et ils commencèrent à parler de la blanche. Clémence leur exposa ses recherches et finit par conclure avec ce que lui avait apprit Cal.

Rayan finit par leur parler de l'enregistrement qu'il avait capté par le plus grand des hasards.

Ils l'écoutèrent et Chani chancela un peu, totalement sous le choc. Christophe la fit s'asseoir et tourna sa tête vers Clémence qui avait pâlit. Que ce soit Rayan ou lui, ils ne comprenaient pas encore tout le problème. L'étudiante les regarda et soupira.

« Autant vous le dire tout de suite, soupira-t-elle. Ce que subit Eden, c'est une crise de panique. Elle en a fait beaucoup suite à la plainte qu'elle a déposé contre William McDuncan.
- On l'avait bien comprit, grogna Rayan.
- C'est quand même très violent comme réaction, remarqua Christophe.
- Pourtant, c'est totalement normal. Eden subit un stress post-traumatique. Ce qu'elle a vécu dans les mains de William est horrible, expliqua l'étudiante en art. Et pour avoir vu les stigmates qu'elle avait, ce n'est pas jolie.
- Si c'est bien lui ... Pourquoi vous n'avez pas porté plainte ? Demanda le trentenaire.
- Eden est majeure, lui rappela la gérante. Il faut qu'elle aille porter plainte par elle-même vu que c'est la victime.
- Sauf qu'elle ne se trouve pas en état de le faire. A moins que ...
- Quoi donc Christophe ? Fit Clémence.
-On peut porter plainte à sa place ? Demanda-t-il.
- Sans vouloir être pessimiste, on ne peut pas, soupira le professeur. Par contre, on peut le dénoncer. Mais il va falloir qu'Eden porte plainte par la suite.
- C'est ce qu'on va faire alors. Je vais y aller, déclara le père en se levant. »

Rayan hocha la tête. Ils avaient réussi à trouver la meilleure solution. Il s'assit et sentit toute la fatigue lui tomber dessus. Clémence lui apporta un thé et sourit avant de s'asseoir près de lui. Elle avait laissé Christophe discuter des modalités avec Chani.

Le professeur la remercia avec un sourire triste et il se mit à penser qu'il avait vraiment foutu le bordel à cause d'un coup de gueule. Il prit une gorgée de sa boisson et sourit doucement. Clémence l'observa un instant et décida de rompre le silence.

« Vous ne devez pas vous en vouloir pour Eden. Vous ne savez pas tout sur ce qu'elle a subi et vous ne pouviez pas deviner.
- Je me sens mal. Notre dispute a dû la mettre dans un état encore plus lamentable que moi, soupira-t-il.
- Oh oui. Mais l'amour n'est pas un long fleuve tranquille, sourit la quarantenaire. Vous allez ressortir plus fort de cette épreuve.
- J'espère. J'aimerais tellement qu'on ... Qu'on puisse enfin s'aimer sans qu'il y'ait d'obstacles.
- Il y en aura toujours. A commencer par votre différence d'âge, lui rappela Clémence. Mais vous saurez rester fort. »

Le professeur savoura sa boisson et finit par tiquer sur un détail. Comment Clémence pouvait-elle avancer le fait qu'Eden l'aimait ? Il ne remettait pas en doute les sentiments amicaux qu'ils avaient, mais jamais la blanche ne lui avait dit avoir de quelconque transports * amoureux pour lui.

La gérante laissa échapper un petit rire avant de le regarder dans les yeux. Elle lui expliqua que la dernière fois qu'ils étaient venus manger chez lui, elles avaient parlé de ce que la jeune femme ressentait pour lui.

Le brun laissa échapper un rire franc et il se détendit. La blonde sourit et se leva avant d'aller chercher ses affaires à l'étage. Au moins, il était rassuré sur ce que ressentait celle qu'il aimait. Mais une petite voix dans sa tête lui disait qu'elle n'allait pas aimer savoir que Clémence avait vendu la mèche. Mieux valait ne rien dire.

Rayan sentit une vague de plénitude le traverser. Une partie de ses peurs et de ses regrets avaient disparu suite à cette conversation. Savoir qu'il était aimé par la femme qui lui avait volé son cœur le faisait se sentir léger et heureux. Malgré la situation.

Il finit sa boisson chaude, un grand sourire plaqué sur son visage avant de se lever. Le professeur s'approcha du père de son amie et de Chani. La jeune femme finit sa phrase et regarda l'enseignant.

« Vous allez voir Eden ? Demanda-t-elle.
- Oui. Je suppose que nous n'allons pas la laisser toute seule ici ?
- Je préférerais, avoua enfin le père de la blanche. J'ai ... J'ai un mauvais pressentiment et je m'en voudrais s'il lui arrivait le moindre malheur.
- Nous allons faire en sorte qu'il ne lui arrive rien, assura Chani. Et puis, en présence de Monsieur Zaidi, Eden va passer son temps dans ses bras à rougir telle une adolescente devant son crush qui est plus âgé qu'elle.
- On dirait un film à l'eau de rose, soupira Christophe.
- Un monde pour nous ...
- Ce n'est pas vraiment ça le film Monsieur.
- Oui mais c'est un bon film à l'eau de rose. Malgré ses défauts.
- Il va falloir que je le regarde alors. Qui est le réalisateur ? Le questionna la gothique.
- Cameron Crowe, lui répondit le professeur.
- Vous n'êtes pas possible vous deux.
- On le sait, firent-ils en chœur. »

Les trois se regardèrent avant de rire un bon coup. Ils en avaient bien besoin avec la tension qui régnait dans la pièce. Clémence arriva et elle leur confia les clés avant de partir avec son amant au poste de gendarmerie.

*Sens ancien qui signifie sentiment.