Pacify her [Rayan x OC]

Chapitre 18 : Vouloir partir avec toi

Eden bailla en souriant. Elle avait enfin fini sa période d'examen. Les nombreuses épreuves l'avaient forcé à réviser de manière encore plus intense durant les deux dernières semaines. Elle n'avait donc pas pu voir son professeur, mais cela ne l'avait pas gênée.

Cela lui avait permit de remettre ses idées en places. La blanche avait tenté de définir ce qu'elle ressentait pour Rayan. Au final, elle s'était rendue compte que derrière cet air séducteur, le trentenaire semblait avoir un petit peu de mal avec les relations humaines.

Même si elle avait fait le choix de se laisser séduire sous la fatigue, avec le recul, la jeune femme voulait vraiment tenter cette chose. Elle devait juste prendre ça pour une thérapie.

Elle arriva enfin au café et son sourire se fit bien plus grand. Travailler au café était devenu sa seule sortie entre deux plages de révisions et deux examens. Elle se prépara avant de commencer son service, sous le regard protecteur de Clémence.

Rayan soupira de soulagement. Il avait enfin fini de corriger toutes les copies de ses élèves de master 2. Quelle idée il avait eut de leur mettre une dissertation... En plus, il n'avait quasiment pas vu Eden, et cela l'avait un peu frustré.

Avant de sortir de son bureau, le professeur décida d'aller consulter ses mails. Il fit défiler assez rapidement les différents messages sans y prêter vraiment attention. Jusqu'à tomber sur un mail qui lui attira l'œil.

« Découvrez le Canada, terre d'histoire et de tradition ... Depuis quand je reçois ce genre de mails ? »

Le brun ouvrit le mail et le parcouru très rapidement. Ce n'était qu'une pub de plus et il soupira. Mais tout à coup, il eut une idée de génie.

Et s'il emmenait Eden au Canada ? De ce qu'il avait comprit, les examens des autres facultés n'étaient pas prêt d'être fini. Il avait au moins trois semaines devant lui. Mais est-ce qu'elle accepterait de partir avec lui ?

« Au diable les doutes. J'arriverais bien à la faire partir avec moi, grommela-t-il en prenant les billets. »

Sa frustration avait réussi à avoir raison de lui. Mais il fallait qu'il la voie. C'était une drogue, et depuis que son élève avait accepté une relation amicale, ce sentiment de manque était encore plus virulent qu'avant.

Il se leva, prit sa veste et sortit pour aller la retrouver. Il n'y avait qu'un seul endroit où elle pouvait être : Le Cosy Bear. Le trajet fut assez rapide, et le trentenaire remarqua qu'il ne s'était pas trompé. Eden était en train de préparer les boissons au bar.

Avec son habituelle démarche assurée, Rayan rentra dans le café. Clémence se tourna vers lui et l'accueillit. Il alla s'installer près de la jeune femme aux cheveux blancs et lui sourit.

« Bonjour Monsieur, que puis-je pour vous ? Lui demanda-t-elle avec un grand sourire commercial.
- Un grand café avec deux sucres s'il-te-plaît.
- C'est noté. »

L'étudiante lui fit rapidement son café et il l'observa en silence. La présence de la femme aux yeux mauves avaient eut pour effet de calmer ses démons intérieurs. Le professeur la remercia quand elle lui donna son café et il dégusta chaque saveur qui se dégageait de la tasse.

« Dis moi Eden, cela te dirait de partir à l'étranger avec moi ? L'interrogea-t-il.
- Et en quel honneur ? Déclara la jeune femme, méfiante, tout en continuant son travail.
- J'aimerais passer un peu de temps avec toi, mais pas en ville, avoua Rayan. Surtout que le Canada me tentait bien
- Sérieusement ?! S'étonna Eden. Le Canada ?! Je rêve d'y aller depuis que je suis toute petite !
- Et bien, j'ai deux billets d'avion pour aller là-bas.
- Tu ne serais pas en train de m'acheter ?
- Moi ? Rit le brun. Mais pas du tout. J'ai un peu prit la destination au hasard.
- Mouais. Tu penses partir quand ?
- Si possible, après-demain, lui répondit-il.
-Aïe ... Je vais devoir décliner à cause du travail, soupira-t-elle. »

Rayan observa la jeune femme et alla chercher sa patronne. Cette dernière ayant écoutée toute la conversation entre le couple et savait que l'homme allait lui demander de laisser la jeune femme partir avec lui.

Avant que le trentenaire puisse lui dire quoi que ce soit, la gérante laissa échapper un petit rire avant de lui donner son accord pour qu'il puisse «enlever» l'étudiante pendant quinze jours. Elle savait, surtout au vue du regard du professeur, qu'elle l'avait encore étonné.

Il la remercia pendant de longues minutes avant de revenir vers Eden. Il lui apprit la nouvelle et paya son café avant de lui souhaiter une bonne journée.

La blanche passa la fin de son service à sourire, tellement contente. Jusqu'à ce qu'elle pense à un détail plutôt important : Moon. Elle rentra rapidement dans son immeuble et alla toquer à la porte de sa voisine. La grand-mère ouvrit et sourit doucement à la jeune femme.

Eden lui expliqua la situation, et la sexagénaire accepta, trouvant que son chat était une véritable perle rare. Elle rentra enfin chez elle et commença à préparer sa valise.

Elle était tellement impatiente de découvrir ce pays qui l'a faisait rêver depuis qu'elle n'était pas plus haute que trois pommes. Mais elle avait aussi quelques peurs par rapport à leur relation. Et si ce voyage brisait leur amitié ?

C'est à ce moment là que la blanche se rendit compte d'une chose. Ce lien si fragile qu'ils partageaient depuis peu lui importait plus que ce qu'elle voulait lui faire croire. Eden s'assit et baissa la tête. Rayan avait vraiment réussi à lui retourner le cerveau. Pourquoi elle avait acceptée de devenir son amie ?

Le jour du départ arriva rapidement et l'étudiante était à l'aéroport depuis une vingtaine de minutes. Elle était très nerveuse, au point de jouer avec une de ses mèches qui n'avaient pas voulu rester dans sa queue de cheval.

Sa plus grande crainte était en train de se produire. La jeune femme avait peur qu'il lui avait fait une blague en lui faisant croire qu'ils allaient partir ensemble. Elle se traita d'idiote avant de soupire pour la quinzième fois depuis qu'elle était ici.

« Prête pour l'aventure Eden ?
-Rayan ! »

La femme aux yeux mauves lui sauta au cou, totalement rassurée de le voir enfin là. Le brun fut assez surpris avant de comprendre qu'elle s'était imaginé qu'il l'aurait abandonné. Il la serra contre lui avant d'aller vers le terminal d'embarquement, en la regardant tendrement.