La jeune femme chantonnait et préparait les commandes quand un homme aux cheveux noir rentra dans le café. Il était plutôt grand, avec une musculature cachée par ses vêtements.
Sa peau mâte était le signe qu'il passait beaucoup au soleil. Et les quelques cicatrices qu'il avait étaient le résultat de diverses aventures autour du monde. Ses yeux violets balayèrent la pièce et il remarqua enfin Eden.
Un grand sourire digne d'un acteur hollywoodien se dessina sur son visage et il s'approcha de la jeune femme. Le quarantenaire s'assit au bar et toussota un peu pour attirer l'attention de la blanche. Elle se retourna et sourit en le voyant.
« Bonjour mademoiselle. Vous me conseillerez quoi comme boisson ? Demanda-t-il, son sourire grandissant de plus en plus.
- Hum ... Je vous proposerez bien un café long, accompagné du gâteau du jour. Fait par la patronne en plus !
- Et c'est une jolie jeune femme ?
- Oh oui, confirma l'employée. »L'homme aux cheveux noirs sourit et commanda, avant de voir une blonde d'environ quarante ans arriver. Son souffle se coupa et sa mâchoire tomba légèrement. Eden l'observa et se reteint de rire, trouvant cet air ahurit très comique. Clémence s'avança vers eux tandis que l'homme reprit un peu de contenance.
« Clémence, je te présente mon père, Christophe, sourit la blanche. Papa, voici Clémence, ma patronne.
- Je ... Enchanté Ma-Mademoiselle, bégaya Christophe en devenant rouge.
- Ne soyez pas si charmeur, rougit la gérante. Je ne suis plus une jeune femme. J'ai dépassé la quarantaine depuis un moment.
- Pourtant, je vous aurez donné moins.
- Si vous voulez, vous pouvez aller parler tranquillement en haut, leur proposa la jeune femme. Je peux gérer le café jusqu'à l'arrivée de Hyun.
- Merci beaucoup Eden. Tu es un véritable amour, lui dit chaleureusement la blonde. »Eden lui donna un sourire avant de reprendre son travail. Les deux adultes partirent tout en apprenant à se connaître. Son père été à peine revenu en France qu'il avait déjà un crush. Elle laissa échapper un petit rire avant de sentir un regard sur elle.
La jeune femme se retourna et vit Rayan assit à une table. Elle pouvait lire dans son regard qu'il avait besoin de lui parler. Il avait des questions, mais elle n'était pas prête à lui accorder de l'attention.
Le brun attendit tranquillement que son amie vienne prendre sa commande. Son pied commença à taper doucement le sol, signe de son agacement et de sa peur grandissante.
Il se maudissait depuis plus d'une heure. Il n'aurait pas dû laisser Mélody s'approcher de lui comme ça. Surtout devant Eden. Il avait dû passer pour un homme volage, qui n'avait qu'une seule envie : sauter sur la première de ses étudiantes qui tomberait dans ses bras.
La blanche arriva enfin et lui fit un sourire commercial avant de prendre sa commande. Le professeur tenta de lui parler, mais ce fut sans grand succès.
Il finit par prendre son ordinateur et commença la rédaction de l'article qu'il avait pensé un peu plus tôt dans la journée. De temps en temps, il observait la jeune femme. Il ne put s'empêcher de grogner un peu en voyant les manières plus que déplacées de son collègue.
Rayan ne pouvait pas supporter de le voir toucher les cheveux de la jeune femme, plaquer ses mains sur ses hanches pour la déplacer, ou lui embrasser la joue pour la remercier. Vers dix-huit heures, il finit par se lever, emportant son ordinateur et sortit prendre l'air.
Sa mauvaise manie allait reprendre le dessus, mais il fallait qu'il se calme. Le trentenaire tata la poche de sa veste et attrapa un paquet de cigarette. Il le gardait toujours sur lui alors qu'il ne fumait quasiment jamais.
Il en prit une et l'alluma. La première bouffée lui fit beaucoup de bien, calmant toute ses peurs. Le deuxième, il la savoura en fermant les yeux. Le professeur entendit quelqu'un s'approcher de lui et ses yeux s'ouvrirent.
Il reconnut l'homme avec qui son amie avait discuté plus tôt, et il soupira. Pourquoi les autres hommes n'avaient pas de mal à approcher Eden ? C'était trop demander de pouvoir lui parler ? Il s'attarda sur l'apparence de l'homme et fut surprit par ses yeux violets qui lui rappelaient l'élue de son cœur.
« Vous avez du feu ? Demanda Christophe.
- Bien sûr, fit Rayan en lui tendant son briquet. »Le silence se fit à nouveau et les deux hommes fumèrent sans rien dire. L'homme aux cheveux noirs lui rendit son briquet avant de lui sourire.
« Vous venez souvent dans ce café ?
- Oui. Cela me permet de faire une pause dans ma journée.
- La serveuse est assez mignonne, admit Christophe en souriant plus. Cela ne m'étonne même pas que cet endroit ait des clients fidèles.
- Qu- Vous parlez d'Eden ? S'étouffa un peu Rayan.
- C'est donc Eden son petit nom. Cela la rend encore plus mignonne. Mais vous avez l'air de bien la connaître.
- Oui, soupira le brun. Je suis l'un de ses professeurs. Mais notre relation n'est pas toujours très rose. Loin de là.
- Je vois ... L'amour est un grand mal. Surtout pour les hommes.
- Comment savez vo-
- J'ai vécu avec une femme très compliquée. J'en étais très amoureux, au point de me marier avec elle et d'avoir une fille, lui apprit l'homme plus âgé. Et j'ai fini par en payer le prix fort.
- Je ...
- Mais vu comment est la serveuse, ne vous inquiétez pas. Elle ne fera pas les mêmes erreurs que sa mère. Et puis, vu votre regard, je suis content de la voir ainsi entourée. Au moins, je sais à qui confier ma fille lorsque je quitterais ce monde.
- Hein ? Eden est vot-
- Merci de m'avoir attendu Papa, fit la voix d'Eden. J'espère ne pas avoir été trop lon- Mais qu'est-ce que tu fais avec Rayan ?!
- Je discutais de toi, ria son père. C'est donc lui ton compagnon de voyage. J'avoue que tu as bon goût ma princesse.
- Papa ! S'écria la blanche, tout en rougissant.
- Je suis content de mettre un nom à un visage Rayan, lui fit Christophe. Je vais vous laissez. Quelque chose me dit que vous avez beaucoup à vous dire. Et en plus, j'ai oublié quelque chose chez Clémence. »Le père partie en sifflotant, laissant en plan sa fille et le trentenaire. Ils le regardèrent rentrer dans le café avant de s'observer. Eden soupira et s'emmitoufla dans son écharpe.
« On va chez moi en discuter ? Lui proposa Rayan. »
VOUS LISEZ
Pacify her [Rayan x OC]
FanficEden Marks. Voilà le nom de la jeune femme qui occupait les pensées du professeur d'art moderne d'Antéros Academy. Pourtant, au lieu de réagir comme son groupe de fans inconditionnel, la jeune femme de 22 ans préfère l'ignorer ou lui répondre sur l...