La blanche le regarda un moment avant de secouer la tête pour refuser. Rayan fronça les sourcils et voulu dire quelque chose, mais il fut coupé par un geste de la jeune femme.
« Ce n'est pas que je ne veux pas Rayan. J'ai juste envie d'aller me reposer, seule et chez moi.
- Je ... Je vois, soupira-t-il. »La jeune femme partit et retenue les larmes qu'elle avait accumulé depuis le début de l'après-midi. Le professeur, qui était dos à elle, serra les poings et ses dents grincèrent. Son amie ne lui faisait plus confiance.
Mais le pire dans cette histoire, c'est qu'il la laissait partir sans se battre. Si cela continuait, il allait vraiment la perdre, et c'est son « adorable » collègue qui allait finir par vivre avec elle. Et ça, cela le faisait trembler de rage.
Cette pensée le répugna tellement qu'une force nouvelle le prit. Le professeur d'art se retourna et courut à travers les passants pour retrouver la jeune femme. Il mit plusieurs minutes et sourit en la voyant attendre un bus.
Ni une, ni deux, il piqua un sprint. Il lui prit le poignet avec une main et avec l'autre, il leva son menton. Eden l'observa, totalement sous le choc. Et sa surprise s'accrut quand elle sentie quelque chose de chaud contre sa bouche.
Rayan était en train de l'embrasser. Il cassa le baiser et il serra le corps de son amie contre lui, tout en laissant ses émotions prendre le dessus. La blanche allait se défaire de l'étreinte, mais elle sentit des larmes dans ses cheveux.
« S'il te plaît Eden, souffla le professeur. Ne me fait plus ça ... Ne me rejette plus ... J'ai besoin de toi. Je t'aime ... Je n'aime que toi. Pas Mélody. Je veux vivre avec toi. Pas avec elle.
- Alors pourquoi elle était dans tes bras ? Murmura difficilement l'étudiante.
- Elle tente de me draguer depuis plusieurs mois. Mais depuis le début de l'année, je n'ai d'yeux que pour toi. Ne m'abandonne pas. S'il te plaît ma Séléné. »La blanche se sentit mal et se blottit contre le torse de son ami. Ils pleurèrent en silence l'un contre l'autre. Aucun d'eux ne voulait bouger, de peur de casser ce qu'ils venaient de créer. Rayan fut le premier à s'apaiser. Il caressait le dos de l'étudiante et inspira doucement les effluves de son parfum.
« Permet moi de t'expliquer ça autour d'un verre ...
- Hum ... Bien. Mais juste un verre. »Le professeur sourit un peu et la laissa sécher ses larmes avant de l'emmener dans un petit bar. La jeune femme observa l'endroit et fut tout de suite charmée par l'ambiance de pub irlandais qui se dégageait des lieux.
Il la fit s'asseoir dans une petite alcôve et la laissa commander. Ils n'avaient rien dit depuis sa proposition, et le brun savait que c'était à lui de briser le silence. Il lui prit une main et releva une nouvelle fois son menton.
« Eden ... Je tiens beaucoup trop à toi pour en aimer une autre. Je t'aime depuis le premier regard, avoua-t-il. Et même si c'est digne d'une comédie à l'eau de rose, c'est vrai, je ferais tout pour te satisfaire. Sauf te laisser avec un autre.
- Ce n'est pas ce que tu as dit en décembre, lui reprocha la jeune femme. »Ils virent leurs boissons arriver et le professeur remercia sèchement le serveur, qui en avait profité pour attarder son regard sur la jeune femme. Il prit une gorgée de sa bière et vit qu'Eden avait fait de même.
« Je sais ... Mais ... Je ne le supporterais pas, fit-il très franc. Ce que je ressens pour toi, cela me consume. Si je n'avais pas dormi avec toi, si je ne t'avais pas touché, j'aurais pu m'en tenir à une simple relation. Mais j'ai franchis le Styx et je ne pourrais pas revenir chez les vivants. Soit j'arrive au palais d'Hadès pour y trouver Perséphone, soit je plonge dans le Tartare.
- Rayan ... Je ... Je suis touchée par ce que tu me dis. Mais je en peux pas aimer, soupira-t-elle. Je ne plus aimer ... J'ai trop souffert la dernière fois ...
- Comment ça ?! Qu'est-ce que tu as subi ?! Qui t'as fait ça ?! S'emporta le brun, à la fois jaloux et en colère contre l'homme qui avait pu toucher celle qu'il aimait.
- C'est ... C'est du passé ... Je l'oublie peu à peu ... Mais c'est encore trop frais sur mon corps et dans mon esprit. Et je ne me sens pas capable de commencer une nouvelle relation.
- Laisse-moi-t'aider Eden, le supplia-t-il. Laisse-moi te le faire oublier.
- Je ..., hésita la blanche.
- Dis-moi ce qu'il t'a fait ...
- Non, fit-elle fermement. Tu ne sauras rien de cette relation. Cela reste entre lui et moi. Et on ne peut pas oublier un monstre.
- Je ... Désolé.
- C'est du passé. Merci pour la boisson. »Eden se leva et alla payer sa part avant de partir. Rayan soupira et finit son verre avant de faire de même. Il repensa à leur conversation sur le trajet et le souvenir des marques sur ses cuisses lui revint.
Le brun s'arrêta net devant la porte de son appartement, comprenant enfin ce que c'était. Son ex était l'origine de ces cicatrices. Il rentra rapidement chez lui et maudit son comportement. Depuis le début de l'année scolaire, il l'avait fait souffrir en pensant l'aimer.
Il grogna avant de se changer. Ces révélations lui coupèrent l'appétit, et Rayan préféra se concentrer sur autre chose, pour qu'il puisse trouver le sommeil. Mais cela fut vain. Sa nuit ne fut que travailler sur son article tout en regardant une nouvelle fois quelques comédies à l'eau de rose de sa collection.
Vers sept heures et demie du matin, Rayan commença à bailler. Enfin le sommeil voulait de lui. Il ferma son ordinateur et alla dans sa chambre. Le professeur s'effondra sur son lit et entendit son téléphone sonner. Il le prit et lu le message.
« Salut mon Apollon.
Désolée pour hier soir. J'étais vraiment trop fatiguée pour être sympa avec toi. Surtout après ce que t'as fait Mélody. J'ai complètement zappé de te remercier pour m'avoir écouté. Et aussi de répondre à ta question implicite. Merci pour tout ça mon Apollon et à 16 heures. »Le trentenaire sourit comme un idiot avant de s'endormir.
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Pacify her [Rayan x OC]
FanfictionEden Marks. Voilà le nom de la jeune femme qui occupait les pensées du professeur d'art moderne d'Antéros Academy. Pourtant, au lieu de réagir comme son groupe de fans inconditionnel, la jeune femme de 22 ans préfère l'ignorer ou lui répondre sur l...