Pacify her [Rayan x OC]

Chapitre 17 : Nouvel an

Quand Eden se réveilla le lendemain matin, ses pensées et ses sens furent engourdis. Cela faisait quelques temps qu'elle n'avait pas dormis aussi bien, et la jeune femme était soulagée que cela aille enfin redevenir normal.

Ses yeux se refermèrent et elle profita de la chaleur de l'être qui réchauffait son dos. Un soupir d'aise sortie de sa bouche et elle se dit qu'elle devrait être plus souvent dans les bras d'un homme.

Son esprit allait de nouveau sombrer dans les limbes du sommeil quand la blanche tilta. Elle n'était plus en couple depuis quelques années. Alors elle était dans les bras de qui ?

D'un mouvement rapide, l'étudiante se releva et vit que c'était son professeur d'art moderne qui lui avait servi de bouillote dorsale. Ils avaient dormis ensemble toute la nuit ? Avaient-ils fait quelque chose ensemble ?

Mais vu qu'elle portait une chemise sur elle, cela la rassura sur ce qu'il aurait pu se passer en sa présence. Sa peau frissonna, prenant conscience que l'air autour d'eux était frais.

Rayan bougea un peu en grognant et l'un de ses bras entoura la taille de la jeune femme. Il ouvrit les yeux avant de lui sourire.

"Bonjour Eden, bailla-t-il. Bien dormi ?
- Pourquoi je suis dans ton lit ? Fit la jeune femme, un peu effrayée de ce qu'ils auraient pu faire
-Tu veux vraiment savoir ma belle ? Ricana le brun.
- Ce n'est pas drôle ! S'écria-t-elle.
- Tu n'es pas drôle. Il se trouve qu'on s'est endormi tous les deux alors que nous discutions ici, lui expliqua l'homme. Je te promets qu'on a rien fait. C'est juste qu''on n'est pas doué.
-C'est toi qui le dit, bougonna la blanche."

La jeune femme se leva et s'étira en baillant. Rayan la regarda un moment avant de se lever. Elle lui demanda si elle pouvait récupérer ses affaires. Il se dirigea vers la buanderie et prit les vêtements froissés, mais propres. L'homme revint dans sa chambre et entendit l'eau couler dans la salle de bain.

Le professeur les déposa sur son lit avant d'aller dans la cuisine. Il se prépara un café à la machine, avant d'aller se changer. Quand il revient, Eden était assise dans le canapé. La jeune femme était en train de tresser ses cheveux.

« Qu'est-ce que tu bois le matin Eden ? Demanda l'homme.
- Est-ce que tu as du thé ?
- Bien sûr, lui répondit-il. »

Eden finit de se coiffer et alla préparer avec l'hôte sa boisson chaude. Une fois cela fait, ils s'assirent, l'un en face de l'autre, du plan de travail. Le silence régnait entre eux, mais cela n'était pas dérangeant.

Rayan finit en premier sa boisson et se leva pour aller dans son bureau. Il chercha pendant quelques minutes le carnet de la jeune femme et sourit quand il le retrouva sous une pile de documents plus ou moins importants.

Le trentenaire alla retrouver la blanche et déposa devant elle le carnet de croquis. Elle leva ses yeux violets pour l'observer avant de laisser un léger sourire se dessiner sur son visage. Cela eut pour effet de faire fondre un peu plus le cœur de l'homme.

Ce n'est que vers 15h que le couple décida de sortir. Eden montrait quelques signes d'impatiences, et son professeur ne tarda pas à comprendre que c'était à cause du chat de la jeune femme. C'est limite s'il n'était pas jaloux de leur relation.

Le voyage se fit dans le plus grand des calmes, leur permettant d'apprécier la présence de l'autre. Un très léger fond musical comblait le vide ambiant, sans pour autant les déranger.

Au bout d'une quinzaine de minutes, le brun s'arrêta devant l'immeuble de son élève. Il tourna la tête vers elle. L'étudiante cherchait ses clés dans son sac à main, pestant un peu à cause du bazar présent. Une fois trouvée, la blanche lui adressa un sourire.

« Merci beaucoup. Pour m'avoir ramené, fit Eden.
- De rien. J'espère te revoir en pleine forme à la rentrée.
- Ne t'inquiètes pas pour ça, la rassura-t-elle. Clémence m'ayant viré jusqu'à la fin des vacances, je n'aurais que ça à faire.
- En espérant que cela soit suffisant.
- Oui. Bonne journée et bonne année Rayan. »

La jeune femme sortit de la voiture et rentra dans la tour. Elle grimpa les escaliers quatre à quatre, ouvrit rapidement chez elle et alla chercher Moon pour la câliner. Elle était enfin chez elle, et cela la rassurait grandement.

Après une longue session de câlin avec le chat, la femme aux yeux mauves entendit son téléphone sonner. Un grognement s'échappa de ses lèvres et elle prit l'appareil qui ne cessait de lui rappeler que quelqu'un voulait lui parler.

« Allô ?
- Salut ma chérie ! Cria une voix masculine qui fit sourire la blanche.
- Papa ! Comment ça va ?
- Je vais bien ma petite fée. Et toi ? Toujours pas de prince charmant dans ta vie ? Questionna son père.
- Et bien ... Non. Pas vraiment, lui avoua Eden en rougissant. Je n'ai pas vraiment le temps pour me consacrer aux tribulations de l'amour.
- Tu as vu comment tu parles à ton vieux père ? Soupira Christophe. On dirait une véritable prof d'art.
- Je n'ai pas encore ce niveau papa, rit-elle. Et puis je pourrais aussi parler de ta vie amoureuse.
- On va éviter. »

Le père et la fille discutèrent un très long moment de leurs vies respectives. Cela eut pour effet de calmer toutes les craintes qu'Eden avaient en elle et qu'elle n'avait pas put chasser chez Rayan.

Quand elle raccrocha, la jeune femme ne put s'empêcher de repenser à la soirée de la veille. D'une certaine manière, cela ne se serait jamais passé si elle n'avait pas été aussi fatiguée. Il fallait vraiment qu'elle se repose un peu plus, et que cela ne se reproduise plus. Du moins, pas sans son accord.

Son professeur avait beau jouer le chevalier servant, cela ne restait pas moins un prince des plus séducteurs. Et même si elle avait fait le choix de lui donner une chance, la blanche trouvait que parfois, le brun était parfois trop confiant en sa présence.

Et la meilleure preuve qu'elle pouvait avancer sur ça, c'était cette nuit et son réveil. Ils avaient certes dormis ensemble, mais cela ne voulait pas dire qu'ils le referaient. Et si cela signifiait plus pour lui ?

Rien que de penser que son professeur pouvait s'imaginer qu'il se passait quelque chose entre eux la fit trembler de peur. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas eut de relation avec un homme, au point où Eden en savait plus comment réagir.

La blanche soupira et se leva, décidant qu'il fallait qu'elle mange un peu, histoire d'oublier tout ça.