Pacify her [Rayan x OC]

Chapitre 95 : La tempête avant l'ouragan

Le dimanche 4 mars commença très mal. Vers deux heures du matin, Eden se réveilla en sursaut et alla s'enfermer dans les toilettes. Cela réveilla immédiatement son compagnon et il la retrouva la tête dans la cuvette, en train de rendre son dernier repas.

Une fois sa crise calmée, non sans des larmes et des tremblements, le professeur d'art lui tendit un verre d'eau. La blanche le remercia avant de le boire d'une traite. Rayan la prit dans ses bras pour la ramener au lit. Il la couvrit correctement avant d'aller lui faire une boisson chaude et une bouillotte.

La doctorante l'attendit en silence, des sombres pensées défilant dans son esprit. Elle avait de plus en plus peur pour elle et pour son bébé. Le procès contre son ex-petit ami avait lieu le lendemain et la blanche stressait bien plus rapidement que d'habitude. Et plus les minutes la rapprochaient de l'épreuve, plus cette peur grandissait en elle.

Le brun revient avec un plateau et il dû passer une bonne heure à calmer la jeune femme. Elle finit par se rendormir, non sans avoir plusieurs cauchemars de plus en plus violents. Lors de son réveil vers huit heures du matin, la jeune femme avait l'impression d'avoir mal au dos et sa tête lui faisait horriblement mal.

Par réflexe, elle posa ses mains sur son ventre et soupira de soulagement en sentant la bosse que formait son ventre. Son esprit s'embruma à nouveau, la plongeant dans un sommeil agité.

Son compagnon ouvrit un œil et passa à son tour sa main sur le ventre légèrement arrondi de son amante. Après de douces caresses pour la rassurer, le professeur se leva pour aller préparer le petit déjeuné. Il allait la laisser dormir, sachant pourquoi elle était aussi malade.

Rayan revient avec la nourriture et l'observa tristement en silence. Il posa les victuailles sur la table de chevet avant de prendre le téléphone portable de sa compagne. Il le déverrouilla et chercha le contact dont il avait besoin.

Une fois sa recherche terminée, il prit son cellulaire et composa le numéro pour lui envoyer un message, espérant que la personne à qu'il envoyait ce sms puisse répondre très rapidement.

« Bonjour Chani, c'est Rayan. Eden va mal à cause du procès contre son ex. Cela a lieu demain et je ne sais pas quoi faire pour la calmer. Surtout qu'elle est enceinte et que j'ai peur pour le bébé. Et pour elle. Tu n'aurais pas quelques conseils pour l'aider à se détendre ? »

Le trentenaire s'installa sur le lit et réveilla sa compagne pour qu'elle puisse manger un peu. La blanche l'observa, encore fatiguée. Elle s'assit et ne but que le thé, n'arrivant pas à manger le moindre aliment. Son amant lui demanda de faire un effort, ce qu'elle fit.

Mais elle retourna s'enfermer dans les toilettes au bout d'une dizaine de minutes. Rayan soupira tout en s'allongeant. Le professeur avait peur que toute cette histoire lui fasse faire une fausse couche. Et ce scénario le terrifiait de plus en plus. Son téléphone vibra, lui annonçant qu'il venait de recevoir la réponse qu'il attendait tant.

« Bonjour Rayan. Le plus simple serait que je passe chez vous pour la voir. Et quelque chose me dit qu'elle n'ait pas la seule à être mal. Vous êtes toujours à la même adresse ? »

Après s'être passé une main sur le visage pour chasser les quelques larmes de soulagements qui perlaient dans ses yeux, le professeur d'art moderne pianota sa réponse pour la gothique.

« Merci beaucoup Chani ! Cela me convient parfaitement. Et oui nous sommes toujours à la même adresse. Pour le moment. »

Eden revint une vingtaine de minutes plus tard après s'être lavée. Elle observa de son regard améthyste son amant et remarqua ses traits tirés. La doctorante s'excusa en baissant la tête et il la rassura pendant un moment avant d'entendre sonner à la porte.

La blanche alla ouvrir à la personne qui venait les déranger et elle fut surprise de voir Chani la saluer. Elle la laissa rentrer avant de lui demander ce qu'elle faisait ici alors qu'elle devait bosser sur un de ses dossiers d'exposition.

La gothique lui sortit que les esprits l'avaient avertie que son couple n'allait pas bien et qu'elle se devait d'être présente pour les aider. Rayan apparut à ce moment-là, habillé, et la jeune femme comprit qu'il n'avait pas pu s'empêcher de prévenir son amie pour qu'elle aille mieux.

Eden alla remercier son amie avec un câlin et sourit à son amant, tout en pleurant de joie. Le soutien qu'ils lui apportaient était important et cela la détendit. Chani et elle parlèrent du bébé à venir. La blonde se vit même proposer le rôle de marraine, ce qu'elle accepta sur le champ, bien trop contente d'avoir la possibilité de partager ses connaissances occultes avec une nouvelle personne.

La journée passa rapidement, et Eden oublia le procès qui allait se tenir le lendemain. La nuit tomba et Chani finit par rentrer chez elle, non sans promettre à son amie qu'elle viendrait la voir dans les prochains jours pour voir comme elle allait. Le couple mangea un peu et alla se coucher bien vite, mais ils savaient que leur repos ne serait pas des plus apaisants. La blanche se réveilla vers deux heures du matin, ses pensées étaient plus ou moins tranquilles par rapport à la veille.

Ses mains se posèrent comme à leur habitude sur son ventre et elle décida de réveiller son homme, sentant le besoin de confier ses attentes et ses peurs.

« Ray, murmura-t-elle. Ray ... Réveille-toi s'il te plaît ...
- Encore quelques minutes ma belle, grommela le brun. Je veux pouvoir profiter de ta chaleur encore un peu.
- On a encore quelques heures ... C'est juste que ... Que j'ai besoin de parler du bébé, avoua la blanche.
- Elle ne va pas bien ? S'exclama le professeur en se relevant d'un coup, sortant de sa torpeur et devenant immédiatement très inquiet pour sa compagne et son enfant.
- Du calmes ... Notre fille va bien et est au chaud ; fit Eden en caressant son ventre. J'ai juste ... Peur pour demain. J'ai peur que William me fasse du mal et la tue. Maintenant qu'elle est là ... Je veux qu'elle puisse découvrir le monde.
- Elle le découvrira avec nous. Et ton ex ... Si on peut l'appeler comme ça, grogna Rayan ... Il ne lui fera pas de mal ma chérie. Je ferais tout pour vous protéger. Quitte à me prendre des coups de couteaux pour que vous surviviez. »

Ils continuèrent à parler de la petite pendant une petite heure et finirent par s'endormir à nouveau, profitant d'un repos bien mérité pour les quelques heures de tranquillité qui leurs restaient.