Le lundi matin était arrivé bien trop vite au goût de Rayan. Un grognement s'échappa de ses lèvres alors qu'il repensait à la veille. Dormir avec son amie avait de nombreux avantages, comme faire une nuit d'au moins neuf heures ou ne pas souffrir de cauchemars. Mais il y avait un revers de la médaille, comme ressentir un manque.
Plus il passait de temps avec l'étudiante, plus il y devenait accro. Ce sentiment était même pire qu'à l'époque où la jeune femme n'arrêtait pas de le repousser. Mais il avait gouté à sa peau. Pourquoi l'amour agissait-il comme une drogue ?
Ses yeux se plongèrent à nouveau un document que lui avait envoyé un ami et il commença l'étudier avec intérêt.
C'était une œuvre phare d'un artiste dont seul le nom était connu. Son ami voulait avoir son avis sur l'authenticité de cette dernière et le trentenaire était ravis qu'on lui demande conseils. Après tout, il était un nom assez connus dans le domaine de l'art moderne.
Il examina les clichés pendant un long moment et fronça les sourcils. Quelque chose clochait dans le tableau, mais il ne savait pas encore quoi. Rayan composa le numéro de son ami et lui expliqua la situation. Il lui demanda sa permission pour l'observer de plus près et ce dernier la lui accorda avec beaucoup d'entrain.
Il raccrocha et soupira de joie. Au moins une bonne chose de fait, pensa-t-il. L'homme nota ses impressions sur la possibilité que cela pourrait être une contrefaçon. Il pourrait en faire un article.
Le brun se leva et alla chercher sa tasse, dans l'intention de se faire un café. Mais le professeur fut devancé par son assistante. La brune lui tendit un gobelet et il fronça les sourcils.
« Merci Mélody.
- De rien Monsieur. Vous allez bien ? Demanda-t-elle innocemment.
- Oui. Et vous ?
- En fait ... J'avais quelques questions à vous poser sur le devoir que nous devons vous rendre, fit Mélody en s'approchant un peu du trentenaire.
- Hum ... Allez y, lui accorda Rayan.
- Vous nous avez dit de parler d'un artiste qui était important pour nous. Mais est-ce que nous sommes obligés de prendre une personne morte ? Car j'avais un exemple vivant en tête ...
- Le but, ce n'est pas de se cantonner au vivant. Il faut savoir traverser les époques et les civilisations pour découvrir une petite partie de l'art.
- Je vois. Mais je trouve ça très dommage de ne pas parler de femmes, et surtout d'hommes, qui comme vous, décident de dédier leurs vies à l'art, l'aguicha l'assistante en le faisant reculer. »Rayan voulu rétorquer lorsque que la jeune femme taquina son torse avec sa main. Il déglutit, cherchant un moyen de s'enfuir sans que cela lui porte préjudice.
Il sursauta en tendant quelqu'un toquer à la porte avant de rentrer. Il aperçu une touffe de cheveux blanc et il blêmit. La dernière personne qui devait le voir dans cette situation, c'était Eden.
L'étudiante s'arrêta net, choquée par la scène. Son professeur était en train de flirter avec une élève. Et pas n'importe laquelle. Son « adorable » assistante. Il osait draguer la brune alors qu'il n'arrêtait pas de lui dire qu'il avait des sentiments pour elle.
La blanche se raidit immédiatement et devint très froide envers eux. Elle sortit un paquet de feuilles de son sac et s'approcha du professeur d'art. D'un geste franc, l'étudiante éloigna violemment Mélody et regarda Rayan dans les yeux, lui transmettant tout son méprit.
Le brun vu l'ombre qui noircissait son regard améthyste. Un pincement au cœur le prit. L'homme avait réussi à rendre son amie malheureuse. Il sentie le paquet de feuilles contre son torse et les prit en tremblant.
« Je suis venue vous rendre mon devoir en avance, grinça-t-elle. J'espère que je ne vous ai pas dérangé dans vos « ébats amoureux ». Sur ce, bonne journée. »
Elle partit en claquant la porte. Le professeur soupira et chassa Mélody, estimant qu'elle en avait trop fait. Il rangea le dossier de la jeune femme avant de partir à sa recherche.
Après plus d'une heure, il ne la trouva pas dans le campus. Il retourna dans son bureau, l'inquiétude se lisant sur son visage. Il s'assit et prit son téléphone. Le brun tenta d'appeler à plusieurs reprises son amie et il lui laissa plusieurs messages, mais pas de réponses de sa part.
Eden avait vu les coups de fils et les sms. Mais c'était plus fort qu'elle. Il lui était impossible de pardonner au trentenaire. Pourquoi lui avait-elle fait confiance ? La blanche lui avait confié son cœur et il l'avait trainé dans la poussière.
L'étudiante s'arrêta au café et alla s'asseoir à une table vide. Clémence arriva et vit sa mine triste. La blonde lui apporta un thé et une part de moelleux au chocolat. La jeune femme la remercia avant de déguster le gâteau.
La blanche pu prendre un peu de recul sur ce qu'il lui arrivait. Elle n'était pas amoureuse de Rayan. Elle ne pouvait plus tomber amoureuse depuis William. Pourtant, elle ne comprenait pas pourquoi elle avait éprouvé de la jalousie envers Mélody.
Après tout, ils faisaient ce qu'ils voulaient ! Elle soupira, se sentant bête d'avoir réagit comme cela. Son regard balaya la terrasse et elle vit un couple aux cheveux rouge. Eden se sentit un peu jalouse en les voyants, mais en même temps, elle était heureuse pour eux. Avec les groupies qui les suivaient, elle s'imaginait être à leur place avec Rayan.
La jeune femme se voyait accrochée au bras du trentenaire, en train de rire à ses blagues et de le regarder avec un regard transi d'amour.
Le couple se rapprocha du café et elle sourit aux jeunes gens qu'elle connaissait bien. Léa et Castiel étaient à la fois connus pour faire partie d'un groupe local assez populaire, mais aussi d'être un couple à la fois explosif et fou l'un de l'autre.
La blanche finit son gâteau et son thé avant de rentrer à l'intérieur pour prendre son service.
VOUS LISEZ
Pacify her [Rayan x OC]
FanfictionEden Marks. Voilà le nom de la jeune femme qui occupait les pensées du professeur d'art moderne d'Antéros Academy. Pourtant, au lieu de réagir comme son groupe de fans inconditionnel, la jeune femme de 22 ans préfère l'ignorer ou lui répondre sur l...